Publié par Jean-Patrick Grumberg le 24 juin 2013
Nicolas
Nicolas

Il me faut revenir une fois encore sur l’arrestation de Nicolas.

48% des Français, selon un sondage en ligne du Figaro, considèrent que son incarcération est juste. 48% de Français qui n’attachent pas beaucoup d’importance à la liberté d’expression.

Je l’avoue, je ne suis pas surpris : c’est une des raisons pour lesquelles j’ai quitté la France. Je voulais plus de liberté que la France n’en propose à ses citoyens, même si j’ai eu la chance, l’intelligence et la force naturelle de vivre en homme libre dans un environnement qui bride la liberté. Ceux qui sont tentés de brider la liberté des autres m’ont toujours fui comme la peste. Leur instinct les a bien conseillé.

Nicolas Buss, prisonnier politique, a reçu plus de 20 000 euros de dons.

Vous pouvez lui faire un don ici et ici. Vos dons envoient un message fort aux cyniques qui se réjouissent de son incarcération, et aux associations des Droits de l’homme qui auraient mis la France à feu et à sang si un des leurs avait été enfermé lorsque la Droite était au pouvoir.

Er vous pouvez lui écrire, car le régime ne l’a pas encore interdit.

M. Nicolas BERNARD BUSS »
404 247 // D-4
M.A de Fleury
7, avenue des peupliers
91 700 FLEURY-MEROGIS

Joignez des timbres (pas d’argent car il est volé) qui vont lui servir à répondre bien entendu, mais surtout à échanger les timbres pour acheter de la nourriture, des produits de première nécessité, du savon etc.

Cet enfermement a apporté la preuve de ce que nous constatons : la gauche se nourrit d’un totalitarisme qu’elle enroule dans une cape humaniste qui est tombée en lambeaux. Je ne suis pas certain que vous comprenez tous qu’après l’emprisonnement, le degré supérieur, puisque depuis longtemps les médias sont aux ordres, c’est de tirer sur la foule.

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L’autoritarisme de cette gauche liberticide est arrivé à un tel paroxysme que pour avoir risqué un mot à peine dissonant (“Il ne fait pas bon être hostile au mariage homosexuel”), pourtant factuel, sur TF1, les médias et les réseaux sociaux se sont littéralement déchaînés toutes griffes dehors contre Jean-Pierre Pernaut, accusé de “dérapage inexcusable”.

Mais comment s’étonner que d’un gouvernement qui détient tous les pouvoirs, de l’exécutif au législatif en passant par les médias et la justice, sans oublier les syndicats, l’éducation nationale et les officines de police de la pensée, rien de bien démocratique ne pouvait en sortir. N’avaient-ils pas annoncé la couleur, lorsqu’au procès de Zemmour, les juges avaient déploré que l’éditorialiste avait dépassé les limites de la liberté d’expression, lesquelles limites, puisqu’elles ne sont pas fixées par la loi, relèvent de l’arbitraire ?

Voici une lettre inspirée par les circonstances de cette atteinte aux Droits de l’homme.

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Je m’appelle Nicolas B, je suis prisonnier politique en France et j’ai peur

Publié dans Economie Matin.fr Par Calculette, bloggeuse, samedi 22 juin 2013 10:39

Lettre inspirée de la compilation de faits réels évoqués dans plusieurs grands médias de toutes tendances. Toute ressemblance avec la réalité devra être imputée à cette dernière.

Je m’appelle Nicolas Bernard-Buss, je suis prisonnier politique en France et … j’ai peur.

J’ai quitté mes parents et ma ville d’Angers pour suivre un double cursus universitaire à Paris. J’étudiais les sciences politiques et l’histoire à la Catho en plus d’être en troisième année d’école d’ingénieur. J’ai 23 ans et le «malheur» de porter le même prénom que le président Sarkozy sur qui s’acharne la haine du locataire de l’Élysée.

Espérance…

Comme des millions de Français encore libres de penser, je manifestais mon opposition à la loi Taubira en portant fièrement la Famille dans mon cœur et sur mon sweat, regrettant que les élus et responsables politiques se soient même provisoirement «faits une raison» face au mépris du gouvernement.

Joie de vivre…

Dimanche 16 juin, j’étais à Neuilly-sur-Seine avec des amis, au milieu de 1500 personnes selon la police, pour accueillir François Hollande, invité à s’exprimer dans l’émission «Capital». Comme toujours dans cette ambiance bon enfant et déterminée contre le mariage Gay, la Manif Pour Tous battait son plein parquée à 500 m de l’entrée du studio de télévision par des bataillons de forces de l’ordre… Plus tard, mes amis et moi sommes allés poursuivre joyeusement en nous promenant sur les Champs Élysées.

Perplexité…

Vers 22h, j’ai vu fondre sur nous une charge de CRS accompagnés d’ individus armés de Taser et hurlant «Interpellation !» Ne voyant aucun braqueur, violeur, voleur, dealer et autre terroriste alentour, j’ai pensé à ces fanatiques d’Antifa voulant casser du «droitard». Nous avons pris la fuite.

Affolement…

Aidés par un des serveurs, nous nous sommes réfugiés dans la première pizzeria venue. J’apprendrai plus tard que le patron, absent au moment des faits, justifie ainsi une plainte contre moi «à cause de son arrestation, il y a eu des dégâts, et le restaurant a dû fermer un quart d’heure».

Trou noir…

Rattrapé par deux de ces brutes qui écrasaient tout sur leur passage dans le restaurant, j’ai réalisé que nos agresseurs étaient des policiers en civil ! Comme j’essayais de me défendre, ils m’ont tabassé jusqu’à perdre quasiment connaissance.

Isolement…

On m’a dit qu’une vingtaine de personnes ont été interpellées en même temps que moi et relâchées après un contrôle d’identité de plusieurs heures. Ce qui m’étonne, c’est d’avoir été séparé des autres qui eux, ont été emmenés dans le panier à salade jusqu’au commissariat de la rue de l’Evangile. Réflexion faite, après mon tabassage, je n’étais probablement plus assez présentable devant de mes compagnons d’infortune.

Incrédulité…

Assommé, menotté et pieds liés, ils m’ont jeté dans la fourgonnette de la BAC puis embarqué pour une comparution immédiate non pas dans l’une des deux chambres correctionnelles qui s’en occupent habituellement mais à la 16e, spécialisée dans les dossiers de stupéfiants et proxénétisme et qui, d’après «Le Monde», venait opportunément d’être libérée suite à l’ajournement du procès de l’affaire Zahia. De ces deux prétextes «dégradations volontaires» et «rébellion», seul le deuxième sera retenu par le juge, la responsabilité des dégradations étant difficile à établir dans le cadre d’une interpellation mouvementée !

Improvisation…

Le 27 mai après-midi, en marge d’une manifestation spontanée à proximité du lycée Buffon à Paris, où François Hollande effectuait une visite, des lycéens, une femme enceinte, un aveugle, un prêtre, des dames catéchistes et des retraités âgés de plus de 70 ans ont été interpellés, en tout quatre-vingt-treize personnes, des opposants au mariage homosexuel mais aussi de simples passants. J’avais déjà été contrôlé moi aussi comme des centaines de veilleurs et condamné à 200 euros d’amende avec sursis pour «non-dispersion d’un rassemblement non autorisé». Je vivais donc l’instant présent comme un improbable cauchemar. Trop c’est trop, j’ai refusé le prélèvement de mes empreintes et ADN. C’est cet «antécédent judiciaire» qui motivera la sévérité du juge. Tout cela n’avait aucun sens ! Jean-Frédéric Poisson, député UMP s’indignait : «Quand vous êtes interpellé sans raison, il n’est pas anormal que vous vous rebelliez !»

Consternation…

Mercredi soir, ils m’ont condamné pour «rébellion et refus de prélèvement» à quatre mois de prison, dont deux fermes et 1000 euros d’amende avec mandat de dépôt comme si j’étais une menace, un danger pour la société ! «C’est ubuesque ! Il a été jugé pour des infractions consécutives à une interpellation qui n’a pas de cause.» a déclaré Me Henri de Beauregard, l’un des avocats bénévoles de la Manif pour tous.

Solitude…

J’ai évidemment fait appel de cette sentence ahurissante simplement pour recouvrer ma liberté. Mais contrairement à ce qui se fait dans le cadre de cette procédure, ils m’ont jeté dans un cachot de Fleury Mérogis. «Pour l’exemple» sans doute !

Cauchemar…

Il y a 8 ans, un jeune homme du nom d’Eric BLAISE incarcéré comme moi à la prison de Fleury-Mérogis était battu à mort et décédait dans sa cellule. Une ordonnance de «non-lieu» envoyée à ses parents signifiant que sa mort restera inexpliquée lui sert aujourd’hui d’épitaphe ! Aujourd’hui je survis dans un environnement sordide à trois dans 9 mètres carrés, toilettes comprises. Je suis cerné par la crème de la délinquance et de la violence.

Angoisse…

Quand il fera trop chaud, les détenus de Fleury-Mérogis boucheront leurs lavabos pour laisser l’eau s’écouler directement sur le sol. Puis, pour avoir un peu d’air, ils briseront les lourdes vitres de l’étroite fenêtre de leur cellule. Ils devront également choisir entre le ventilateur, que l’on peut “cantiner” auprès de l’administration, et tout autre équipement électrique : le circuit ne supporterait pas la surcharge imposée par les deux appareils. Et si le soleil cogne lors des promenades, le seul véritable point d’ombre de la cour ne sera d’aucun secours. Le préau, à l’abri du regard des gardiens, est en effet une zone de non-droit où se mènent les règlements de comptes. Il est donc interdit d’accès. (*)
Parole d’expert :

Désespérance…

Je me sens tellement étranger à ce statut de prisonnier politique, incroyable dans une démocratie, que je ne maîtrise plus rien. J’ignore comment je pourrai m’en sortir et dans quel état ? Il parait que je reçois d’innombrables témoignages de soutien et de sympathie ? Cela fait tant de bien. Quelqu’un m’a dit qu’il y a aussi des Français pour estimer que ce qui m’arrive est «bien fait», c’est possible ça ?

Courage…

J’aimais la France quand elle était encore le pays des Droits de l’Homme.
Maman, Papa, mes amis, mes amours… ne pleurez pas : oui j’ai peur, mais je m’accroche. Du fond de ma cellule, je m’accroche à l’idée que quoiqu’il arrive vous ne lâchez rien !
Je vous aime.
Nicolas B.
* * * * * * * * *

Surpopulation chronique, vétusté… Un été chaud pourrait être, dans les prisons, celui de tous les dangers. Pendant la période estivale, “la justice est en vacances, les avocats sont partis et, du coup, ne viennent pas voir leurs clients”, explique Céline Verzeletti, secrétaire générale du syndicat CGT pénitentiaire
Prions pour qu’il continue de pleuvoir !

©Calculette pour revolte.exprimetoi.com

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