Les récents soulèvements au Brésil ont été peu commentés en Europe, sinon pour dire qu’ils venaient d’un « mécontentement social », ce qui est vague et a peu de signification. Il est ajouté que dès lors que Dilma Roussef, Présidente du pays, a promis d’écouter la colère qui gronde, le calme pourrait revenir bientôt.
Le calme, s’il revient, ce doit être dit, ne durera vraisemblablement pas.
Le Brésil, qu’on n’a cessé de se présenter comme l’un des « pays du futur », est, de fait, un pays d’Amérique latine, ce qui implique un certain nombre de traits politiques et culturels qui ne se surmontent pas si aisément.
L’Amérique latine est une région du monde marquée par des liens de corruption intenses entre les milieux fortunés et le pouvoir politique, par des bureaucraties hypertrophiques, et par des attentes fortes des populations vis-à-vis des détenteurs du pouvoir politique, que ces attentes s’expriment sur un mode fasciste ou sur un mode socialiste. C’est aussi une région du monde où les écarts de richesse entre les très riches et les très pauvres sont immenses.
Il en résulte, logiquement, des détournements de fonds aux montants astronomiques, des lenteurs paralysantes pour toute démarche et toute tentative d’entreprendre, des promesses de redistribution incessantes et une redistribution jamais à la hauteur des attentes suscitées, des frustrations multiples, et, de surcroit, un climat de violence et d’insécurité extrême.
De manière régulière, la population proteste contre les détournements de fonds, mais elle porte en même temps au pouvoir des dirigeants qui pratiquent ces détournements, car ce sont aussi ceux qui promettent le plus.
De manière tout aussi régulière, la population peste contre la bureaucratie tout en rêvant d’en faire partie, exprime sa déception quant à la redistribution qui ne vient pas assez vite tout en voulant la redistribution, et explose en des accès de colère contre le gouvernement, espérant que le prochain démagogue sera meilleur que le précédent.
C’est ce qui se passe au Brésil aujourd’hui. Lula da Silva, puis Dilma Roussef ont promis que les fonds ne seraient plus détournés, mais ils n’ont fait que créer leurs propres clientèles financières. Ils ont promis plus d’efficacité, mais recruté plus de fonctionnaires.
Ils ont beaucoup promis en matière de redistribution. Ils ont redistribué, mais pas à hauteur de ce qu’ils avaient promis.
Le Brésil a connu ces dernières années une forte croissance, due, largement, aux ressources énergétiques du pays. Le nombre de gens riches ou très riches s’est accru : parmi les gens bien placés, cela va de soi.
Des projets d’investissements publics dans des secteurs tels que les transports ont été énoncés, mais n’ont pas vu le jour.
Des allocations multiples ont été créées et versées, à commencer par la Bolsa Familia (qui est une forme de revenu minimal du type RSA en France), mais leur montant a été érodé par l’inflation et n’a pas été revalorisé.
Le prix des ressources énergétiques ayant baissé ou stagné sur les marchés mondiaux, la croissance, en 2012 et jusqu’à présent en 2013, a beaucoup fléchi, tombant alentour de un pour cent en rythme annuel, ce qui n’a rien arrangé.
En supplément, violence et insécurité se sont exacerbées. On parle sur ce plan beaucoup du Mexique, mais le Brésil est un pays où les actes de violence urbaine, les meurtres, les vols sont, dans les régions fortement urbanisées, plus nombreux qu’au Mexique, et atteignent des niveaux que les instituts d’études de la question appellent « épidémiques ».
Ce qui a récemment mis le feu aux poudres a été une augmentation du prix des transports publics. Mais cette augmentation n’était qu’un élément dans un ensemble plus large.
Si le Parti des Travailleurs au pouvoir continue son clientélisme, si la fonction publique ne se fait pas plus efficace, si les investissements publics promis ne sont pas effectués, si les allocations ne sont pas revalorisées, le feu continuera : le clientélisme du Parti des Travailleurs, faut-il le dire, ne va pas disparaître, la fonction publique ne va pas devenir plus efficace, les investissements publics ne seront pas effectués, et si une revalorisation des allocations s’opère, celle-ci n’aura qu’un effet très transitoire.
Le Brésil est en meilleure posture que d’autres pays de la région, tels que le Mexique, ou le Venezuela, qui est en train de s’effondrer et de se disloquer dans la confusion et la pénurie (ce qui explique sans doute qu’on n’en parle pas en Europe, car il ne faut pas faire de peine aux admirateurs de feu Hugo Chavez), mais il n’a pas du tout la flexibilité libérale qui existe au Chili et ne semble pas prêt de se doter de celle-ci. Le Brésil reste un pays sous-développé (son PIB le place au sixième rang des économies de la planète, son PIB par tête d’habitants, le fait dégringoler au 76e rang selon les statistiques de la Banque mondiale). L’Index of Economic Freedom de la Heritage Foundation le classe au 99e rang mondial.
Dilma Roussef, comme Lula da Silva avant elle, n’est pas fasciste, mais elle est très socialiste. Le Parti des Travailleurs est, par essence, un parti socialiste conforme en tous points aux traits politiques et culturels latino-américains.
Dilma Roussef vient de promettre l’injection de cinquante milliards de reals (18,5 milliards d’euros) dans l’économie, sans dire où elle les prendrait, et un « référendum », dont nul ne sait sur quoi il portera. Réaction tout à fait conforme aux traits susdits.
Quasiment personne au Brésil n’explique pourquoi ces traits sont délétères. Et même si l’explication venait, cela suffirait-il à entraîner un changement de fond ? J’en doute. Quelques penseurs ont expliqué ce qui devait l’être, tels Carlos Rangel (Del buen salvaje al buen revolucionario), Mario Vargas Llosa, ou Plinio Apuleyo Mendoza, Carlos Alberto Montaner et Alvaro Vargas Llosa (Manual del perfecto idiota latino-americano). Mais quel a été leur écho ?
Dans moins d’un an, le Brésil doit organiser la coupe du monde de football. Cela a coûté et va coûter encore très cher. L’argent consacré au football dans un contexte où l’argent manque déjà apparaît presque comme une provocation à nombre de Brésiliens, malgré leur amour immodéré du ballon rond. La coupe du monde de football ne peut à elle seule faire repartir la croissance, et tout changer.
L’ivresse de la fête parviendra-t-elle à faire oublier le reste ? Si c’est le cas, il faudra, de toute façon, ne pas oublier qu’après l’ivresse vient le moment de la gueule de bois.
Je ne m’intéresse pas au football. Pas une seule seconde. Mais si c’était le cas, je prendrais toutes les précautions (vraiment toutes mes précautions) avant d’aller assister à des compétitions au Brésil.
Je m’intéresse à l’économie, et je pense que ceux qui présentent le Brésil comme l’un des « pays du futur », comme ceux qui minimisent les récents soulèvements devraient sérieusement revoir leurs fiches, et surtout comprendre une fois pour toutes que plus on s’éloigne de la logique de la liberté économique et de la possibilité de comprendre ce qui la broie, plus on risque la douleur et le chaos.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour www.Dreuz.info
J’habite au bresil depuis 4 mois Guy , après la France et Israël .
Ce pays est incomparable , j’habite à saôpaulô et j’ai dut voir en tout et pour tout 4filles voilées.
La violence est présente et les gens vivent dans un syndrome de peur continuelle mais comme dans toute ville , tout dépend le quartier dans lequel vous vous trouvez .
Les brésiliens sont tout simplement des gens exceptionnels , respectant énormément les gringos, seul beta les taxis qui aiment vous balader quand vous parler étranger ( et la ça change pas de tel aviv) .
Les dernières manifestations étaient contre le pec37.
Les médias ici sont les mêmes qu’en France si vous ne dites pas ce que le gouvernement veut , vous êtes fichés extrémiste.
Le PEC 37, proposition d’amendement constitutionnel qui enlève aux procureurs le pouvoir d’investigation et attribue cette fonction seulement à la police est l’une des causes des manifestations, mais pas la seule loin de là. Le PEC 37 serait un moyen, s’il était adopté, d’entraver la lutte contre la corruption, et la corruption est l’un des objets des manifestations, avec le prix des transports, les avantages accordés aux politiciens, la détérioration grave du pouvoir d’achat. Regardez autour de vous si vous êtes au Brésil: c’est exact, il ya moins de musulmans et moins d’islamistes, voire pas du tout, par rapport à l’Europe, mais la violence est très forte, la corruption endémique, le niveau de vie ne cesse de reculer. Le salaire minimum au Brésil est de 678 reais, soit 236 euros. Le Departamento Intersindical de Estatística e Estudos Socioeconômicos brésilien a récemment publié une étude montrant que pour qu’un employé brésilien puisse subvenir à ses besoins essentiels et à ceux de sa famille (alimentation, transport, éducation, loyer), il aurait eu besoin de 2 873,56 reals. Ce dernier chiffre est peut-être élevé, mais il semble évident que les salaires et les allocations diverses ne suivent pas du tout la hausse du coût de la vie.
J’ajouterai qu’il est possible, pour une minorité, de bien vivre dans un pays socialiste latino-américain, cela n’empêche pas ce pays d’être un pays socialiste latino-américain, avec tout ce que cela implique. J’ai écrit cet article parce que les explications ne sont jamais données en France: sans doute parce que dire que le Brésil souffre des tares du socialisme serait douloureux pour certains journalistes, et dire qu’il existe un cercle vicieux économico-culturel dans les pays d’Amérique latine serait tout aussi douloureux pour les mêmes journalistes. J’ai écrit cet article aussi parce que les discours ambiants parlant du Brésil comme d’un pays d’avenir et de la sixième économie du monde me paraissaient impliquer de mettre quelques points sur quelques i.
Merci de remettre les pendules à l’heure concernant l’Amérique latine. Laquelle heure menace devenir celle des US à brève échéance, d’ailleurs. Vous faites très justement allusion au Chili, véritable exception culturelle dans le sous-continent. Ce pays qui s’était construit dans un relatif isolement par rapport au voisinage, pour devenir “la Suisse de l’Amérique Latine” a bien failli basculer lors du coup d’État D’allende. Car il faut nommer les choses: le fait d’avoir été élu par une minorité de députés Président grâce à la stupidité politicienne de Frei et quelques autres ne lui donnait pas mandat légitime pour instaurer la dictature du Prolétariat et lâcher les milices du Mir sur le pays. Heureusement que le tintamarre des ménagères affamées frappant les cuillères sur les casseroles vides a poussé le chef d’état-major à sauver la Nation et ses institutions. Lui qui était un vieux soldat avec son bâton de maréchal et près de la retraite, et non un adjudant de parachutiste
Vous avez pleinement raison concernant Pinochet. C’est très politiquement incorrect de dire qu’il a sauvé le Chili, mais c’est vrai.
C’est vrai que c’est politiquement limite de glorifier un personnage qui a installé une dictature militaire, transformé un stade national en prison à ciel ouvert pour 40 000 personnes, torturé plusieurs dizaines de miliers de personnes et assassiné plusieurs milliers…
Bigre
Moi qui mímaginait le Bresil comme une des puissances economiques du futur,je me suis bien trompe
Il apparait pourtant comme un tigre emergeant dans beaucoup de revues economiques ???????
Jái cependant recu un ami bresilien qui m áffirmait quíl preferait de loin le belgistan au bresil pour l éducation de ses enfants,le systeme etant d ápres lui en dessous de tout ………………………
Je ne partage pas un tel pessimisme concernant le Brésil. Je travaille dans une multinationale française ayant des implantations dans différents pays émergents (Chine, Inde, Brésil, Mexique), et j’ai des relations avec ces différents sites et je peux vous dire que c’est avec les brésiliens que je préfère travailler.
Ce sont des individus volontaires, sérieux, avides de progresser et à des années-lumières du laxisme que nous pouvons voir dans les autres pays notamment au Mexique.
J’avais déjà eu l’occasion de travailler avec des brésiliens dans mon ancienne entreprise et j’avais eu la même impression.
Quand on sait qu’en plus de cette richesse humaine, ce pays a une richesse agricole énorme, et que l’indépendance alimentaire aura au XXI siècle une importance analogue à l’indépendance énergétique au XXè, je pense que le Brésil a de sérieux atouts, même si évidemment beaucoup reste à faire.
Lorsqu’un pays est désigné pour organiser en quelques mois les JMJ, la Coupe du Monde de football et les Jeux Olympiques, ce n’est pas un hasard.
Que des Brésiliens soient entreprenants est une chose dont je ne doute pas. Il n’empêche que les données concernant le Brésil que je cite ici sont exactes.
Pardon Guy pour le hors sujet,
Connaissez-vous Michael Ledeen? Est-il quelqu’un que vous admirez?. On le dit néoconconservateur et grand admirateur du fascisme. Il serait une idole parmi les néoconservateurs en général.
Je suis en pleine discussion de ça sur mon blog avec un lecteur. Moi je défend le néoconservatisme tel que vous le décrivez et que vous adhérez. Lui il me dit que vous êtes un endoctriné piégé par leur propagande etc..etc…Il vous aussi traite même de socialiste.
D.J
Je connais personnellement Michael Ledeen. C’est humainement un type étrange. Intellectuellement, il est clair et droit. Il est néoconservateur, pas du tout admirateur du fascisme. Dire que je suis endoctriné est stupide. Je travaille avec des think tanks aux Etats Unis depuis les années 1980. Jee sais ce que je pense et pourquoi je le pense. Si votre interlocuteur est un libertarien, ces gens remarquables qui pensent qu’il ne faut pas d’Etat du tout, pas d’armée du tout et qu’on pouvait séduire Hitler par l’économie de marché, alors je suis socialiste, comme John Locke, comme Friedrich Hayek, comme Ludwig von Mises et comme le célèbre marxiste léniniste appelé Ronald Reagan. Cordialement
Certains lecteurs pourront être intéressés par le texte suivant (en anglais). Il porte sur le fait qu’un Etat trop faible favorise la (ré-)apparition du clanisme, qui est un mode d’organisation très répandu, qui a ses avantages, mais qui est archaïque, et du point de vue de sociétés comme les nôtres, un vrai repoussoir.
http://www.econlib.org/library/Columns/y2013/Klingclan.html#
L’incompréhension de ce genre de données aboutit, par exemple, à intervenir en Libye dans l’ignorance totale de la culture locale. Avec les résultats qu’on observe.
Comme Guy Millière, je suis frappé par l’irréalisme moral, social, politique, de certains libertariens extrêmes. Même certains libertariens américains pas extrêmes traitent la question de l’immigration de façon telle que sont abstraits toute une série de facteurs, de façon purement économiste. Par déformation professionnelle (que je comprends), ils sont totalement aveugles au fait que “immigré” recouvre toutes sortes de cas.
Ce petit article en dit long : En matière de circulation, ce qui marche en Angleterre ne marche pas à Haïti. J’ai commenté que la différence de niveau de revenu n’est pas une explication suffisante.
http://theumlaut.com/2013/06/27/traffic-rules-in-haiti/
Merci Guy; je publie votre commentaire sur mon blog. J’ai entre temps cherché a me renseigner sur Leeden. J’ai du mal à penser que quelqu’un qui se bat contre tout les totalitarisme puisse admirer un régime totalitaire.
D.J
” quant à la redistribution qui ne vient pas assez vite tout en voulant la redistribution, et explose en des accès de colère contre le gouvernement, ”
Le peuple en a marre que le redistribution va par contre très vite pour financer des infrastructures sportives pour le mondial de foot.
” je pense que ceux qui présentent le Brésil comme l’un des « pays du futur ”
J’en étais un. Mais il y avait de quoi l’imaginer il y a encore 2 ans. Mais aujourd’hui, j’ai révisé mon jugement. Le Brésil est bien sur la mauvaise pente.
D.J
Qu’est ce que j’aimerais assister à un débat Millière-Zemmour sur l’économie et la géopolitique 😀
A l’équipe de DRZZ: Peut être une bonne idée? Un débat calme et posé (pas comme sur les plateaux télé), argument contre argument, pas nécessairement en vidéo…
Qu’en pensez vous?
Personne ne prend le risque de se mesurer à Millière seul. Sur les plateaux télé, ils sont à 6 ou 7 contre lui, y compris deux brailleurs destinés à lui couper la parole et à couvrir ses arguments. Zemmour n’accepterait jamais.
Merci, Jean Patrick!!! Je ne refuse le débat avec personne…
en toile de fond est ce que les émeutes sont les conséquences indirect des arrestations de trafiquant de drogue ainsi que la reprises de nombreuses favelas par la polices ?
non, les indications disponibles ne vont pas en ce sens.
merci de m’avoir apporter une réponse et merci pour vos analyses
Le model multiculturel brésilien semble être ce nouveau Monde du future adoubé par l’ONU. Votre avis M. Millière s’il y a un fond de vérité sur cet origine et son application fortement suggérée…
Ce qui est adoube par le politiquement correct planetaire, c est surtout le socialisme bresilien.
Synthèse vraiment très utile. On a l’impression que, pour le Brésil, vu de loin, l’aura explicable par des poncifs culturels (deux ou trois photos de paysages magnifiques, des jolies filles craignant l’excès de tissu sous la chaleur, la bossa nova, l’intonation mélodieuse du portugais du Brésil, etc.) finit par obscurcir le jugement.
La description du système pervers auto-entretenu ressemble à une version extrémiste cauchemardesque du fonctionnement politique démocratique standard tel que décrit par Buchanan et les gens du Public Choice.
@Mr Milliere,
Les evangelistes sont en pleine expansion au Bresil
Ne croyez volus pas qu’ils constitueront une importe force néo conservatrice dans le futur ?
Y-a pas à dire, Monsieur Milliere, a l’incroyable faculté d’expliquer ce qui est diablement complexe et tortueux, simple, limpide accessible même au plus benêts des socialistes (pléonasme).
Réellement, je m’en rends compte à chaque fois que je le lis, que c’est vraiment un puits de science. J’apprends à chaque fois beaucoup, et j’avoue que ça m’est TRÈS utile en tant que chef d’entreprise !
Perso, j’ai recruté un garçon fraichement diplômé de HEC, je me suis vite rendu compte que ses connaissances libérales, sont proches du néant. Il ne connait ni Milton Friedman, ni Hayek, ni personne !
Par contre, il peut me citer toutes les boites de nuits de Paris…..
La France est finie…..
En revanche pour le Chili, c’est effectivement une pépite dans ce sous continent Américain, depuis les années 80, ils ont multiplies par 11 leur PNB, leur PIB par Habitant a lui été multiplie par 7, c’est à dire qu’un chilien qui gagnait $2000 par an, gagne aujourd’hui $14,000 par an, soit si l’on continue à ce taux de croissance actuel, d’ici moins de 20 ans, ils arriveront au même PIB/hab que les Français, avec un cout de la vie équivalent à un pays d’Amérique du Sud, soit presque rien….
Question pour Guy :
Au vue de ces données qui sont simplement impressionnantes, comment se fait-il que dans les pays autour, ils ne soient pas tenté de faire le même virage libérale, plutôt que de rester sur leurs carcans rose-rouge ? (je parle des populations, pas des corrompus qui les gouvernent, évidemment)
“J’ai recruté un garçon fraichement diplômé de HEC, je me suis vite rendu compte que ses connaissances libérales, sont proches du néant. Il ne connait ni Milton Friedman, ni Hayek, ni personne !” Tiens donc, pas plus qu’il n’a entendu parler de Jean-Baptiste Say (sauf un jour au détour d’une “loi”), ni de Bastiat, ni de bien d’autres. Ronald Reagan, lui, sans être un savant, avait une petite culture économique de base, réduite, sans prétentions, mais finalement plus solide que notre HEC.
D’ailleurs, tiens, j’y pense, je connais un autre HEC + ENA qui faisait jadis des cours d’économie à Sciences Po, un certain FH, ou quelque chose dans ce genre. Qu’est-il devenu ?
Superbe article de Guy Milliere. Peut-être la meilleur article analytique que j’ai eu à lire de sa part. Peut-être est-ce parce qu’il n’était pas émotionnellement implique, ce qui n’est certainement pas le cas quand il parle d’Israël, d’Obama ou de la France. Les paragraphes sur le clientélisme, la bureaucratie et l’addiction du peuple à la redistribution auraient pu aussi à la plupart des pays d’Afrique noire en général et au Cameroun en particuliers. J’ai été effaré d’entendre à la radio que les manifestants réclamaient la gratuité des transport publique. Bon Dieu, comme les les bus carburaient à l’eau des ruisseaux !!!!
Superbe article de Guy Milliere. Peut-être le meilleur article analytique que j’ai eu à lire de sa part. Peut-être est-ce parce qu’il n’était pas émotionnellement impliqué, ce qui n’est certainement pas le cas quand il parle d’Israël, d’Obama ou de la France. Les paragraphes sur le clientélisme, la bureaucratie et l’addiction du peuple à la redistribution auraient pu aussi à la plupart des pays d’Afrique noire en général et au Cameroun en particuliers. J’ai été effaré d’entendre à la radio que les manifestants réclamaient la gratuité des transport publique. Bon Dieu, comme les les bus carburaient à l’eau des ruisseaux !!!!