Publié par Ftouh Souhail le 28 juin 2013

Police Stuttgart

La sixième division du service allemand de renseignements intérieurs (BFV), spécialisée dans la traque de l’extrémisme et du terrorisme islamiste, vient de déjouer un plan terroriste préparé par des étudiants musulmans venus de Tunisie. Ce plan visait à attaquer par voie aérienne la région de Stuttgart, au sud-ouest de l’Allemagne. La ville est également le siège du parlement régional et du conseil local.

Cette attaque aérienne était destinée à provoquer le plus grand nombre de victimes possible, à la manière des attentats de septembre 2001 en Amérique du nord, car Stuttgart se trouve au centre d’une région très peuplée et est entourée d’une couronne de petites villes. Cette zone urbaine a une population de 2.7 millions habitants, faisant du « Grand Stuttgart » la quatrième plus grande ville-région en Allemagne après la Ruhr, Francfort et Berlin.

Selon la chaîne de radio et télévision publique régionale SWR, plusieurs des suspects étaient «des étudiants à Stuttgart, dont certains spécialisés en aéronautique et effectuant des stages où ils pouvaient piloter des avions en modèles réduits à l’aide de systèmes de localisation de type GPS».

Ces terroristes, tunisiens d’origine, ont acquis des informations et du matériel dans le but de mener des attaques islamistes à l’explosif, avec l’aide d’avions modèles réduits télécommandés. Ils sont actuellement recherchés par la police allemande.

Neuf locaux dans le sud et l’est de l’Allemagne, ainsi qu’en Belgique, ont été fouillés par des brigades de prévention et de répression des actes de terro­risme dans le cadre d’une enquête pour “préparation d’acte de violence aggravée contre l’État”, ainsi que blanchiment d’argent, a expliqué dans un communiqué le Parquet, dont le siège est à Karlsruhe (sud-ouest).

“Le but de l’opération menée était de rassembler des preuves sur d’éventuels projets et préparations d’attaques, ainsi que des éléments sur les moyens de financement du terrorisme islamiste radical”, souligne encore le communiqué.

Les magistrats allemands n’ont pas souhaité donner plus de détails.

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Les perquisitions ciblaient aussi des contacts présumés en relation avec les étudiants tunisiens, soupçonnés de “financer le djihad international”, ainsi qu’une autre personne, soupçonnée de blanchiment.

Il y a quelques jours, le 12 juin 2013, cinq Tunisiens ont terminé sous les verrous en Espagne pour « apologie du terrorisme » dans le cadre d’une large campagne d’arrestations liées à des groupuscules terroristes. Ces personnes ont diffusé sur internet plus de 400 documents (vidéos, photos et textes) de contenu djihadistes dont des discours de leaders islamistes comme Oussama Ben Laden ou Abou Moussâb al-Zarqaoui (l’ex-chef d’Al-Qaïda en Irak, tué le 7 juin 2006), des vidéos sur des attentats, des explications sur la confection d’explosifs, des exercices d’entraînement ou encore “d’exécutions sommaires”.

Les autorités américaines ont dévoilé, le mois dernier, qu’une opération d’infiltration avait permis d’arrêter un terroriste tunisien, Ahmed Abassi, suspect en lien avec le complot avorté pour faire dérailler un train de VIA Rail entre Toronto et New York. Ce dernier a été arrêté à l’aéroport JFK de New York, le 22 avril 2013, le même jour où les autorités canadiennes mettaient la main sur deux autres suspects, le Tunisien Chiheb Esseghaier et le Palestinien Raed Jaser.

Ces étudiants tunisiens, auraient planifié, en plus du complot contre le train de VIA Rail, une attaque à l’arme chimique sur le sol américain afin de tuer 100 000 personnes en contaminant l’air ou l’eau.

Depuis la chute du régime modéré tunisien et le message de félicitation que Ben Laden avait adressé au peuple tunisien le 16 janvier 2011, via un enregistrement diffusé par Al-Jazeera, le terrorisme a évolué dans ce pays qui est devenu un fournisseur généreux de djihadistes pour l’Europe et ailleurs.

Et tandis que les Allemands se réveillent sur l’ampleur du complot terroriste qui aurait coûté la vie à de nombreux citoyens dans la région de Stuttgart, le gouvernement Fédéral a accordé à la Tunisie un financement de 82,5 millions d’euros (165 millions de dinars), dont 10 millions sous forme de dons et le reste sous forme de crédits bonifiés et de dons de la banque allemande de développement (KFW). L’accord a été signé par Othman Jerandi, ministre tunisien des Affaires étrangères, et Jens Plötner, ambassadeur d’Allemagne à Tunis, au cours d’une cérémonie officielle, jeudi 27 juin 2013 , au ministère des Affaires étrangères à Tunis.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Souhail Ftouh pour www.Dreuz.info

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