Publié par Guy Millière le 18 juillet 2013

150 million europeans hate Israel

L’Europe a été très longtemps bien connue pour son étrange amour des Juifs. J’ai amplement traité des manifestations de cet étrange amour dans mon livre L’état à l’étoile jaune. Il existe une longue suite de textes montrant la façon dont cet amour s’est exprimé : ils passent par des textes tels que Des Juifs et de leurs mensonges de Martin Luther ou La question juive de Karl Marx, La France juive d’Edouard Drumont ou Mein Kampf d’Adolf Hitler. Depuis la shoah, l’Europe a semblé se retenir et placer cet étrange amour en suspens. Mais, comme dit la vieille phrase, chassez le naturel, et il revient au triple galop. Depuis les années soixante du vingtième siècle, l’Europe n’est plus antisémite, on le sait, elle est plutôt « anti-sioniste ».

L’Union Européenne vient de montrer à nouveau qu’elle n’était plus antisémite, non, vraiment pas : elle a choisi le jour où les Juifs du monde entier commémorent dans la tristesse, le recueillement et la méditation, Tisha B’Av, pour prendre la décision la plus anti-israélienne qu’elle ait prise depuis longtemps. Et pourtant, l’Europe a pris beaucoup de décisions anti-israéliennes. Elle a décidé de tracer elle-même les frontières d’Israël, et de dire que ces frontières sont celles qu’Abba Ebban avait appelé les frontières d’Auschwitz : les « frontières de 1967 », qui sont, faut-il le répéter, les lignes de l’armistice de 1949. Le seul Etat d’Israël que l’Union Européenne veut bien reconnaître est celui-là, en attendant sans doute mieux, et en pensant comme Mahmoud Abbas et le Hamas. 

Comment a-t-elle tracé ces frontières : en disant que toute présence juive israélienne au delà de ces frontières était illégitime, ce qui signifie qu’elle considère, que la Judée-Samarie, la moitié de Jérusalem, dont la Vieille ville de Jérusalem et le Kotel, le Golan devraient être judenrein, comme disait un homme qui avait tenté d’unifier l’Europe, déjà, dans les années 1930-1940.

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Ne pouvant pas imposer ce tracé de frontières par la force, l’Union Européenne se contente, aux fins de signifier ce qu’elle veut signifier, de prendre une décision de boycott global vis-à-vis de toutes les « entités » juives israéliennes opérant hors de ces frontières, ce qui vise les activités de production et de commerce, mais aussi toute autre forme d’activité. Des groupes tels qu’Europalestine et autres mouvements à l’origine des petites Nuits de cristal organisées au travers de l’Europe n’ont plus à se mobiliser : leur cause est désormais la politique officielle de l’Union.

Le ministre du logement d’Israël, Uri Ariel, a déclaré que cette décision est imprégnée du racisme et de la discrimination envers les Juifs qui rappellent les interdictions frappant les Juifs en Europe il y a soixante six ans ». Je lui donne pleinement raison.

J’écrivais hier que les islamistes veulent une paix façon Khaybar au Proche-Orient. Je pense que ceux qui prennent des décisions au nom de l’Union Européenne voudraient eux aussi une paix façon Khaybar. Même les Dirigeants politiques israéliens qui rêvent naïvement d’une paix façon accords d’Oslo commencent, à l’évidence, à se poser des questions sur les intentions de l’Union Européenne.

Je pense depuis longtemps qu’il n’y a strictement rien à attendre de l’Union Européenne et de l’Europe en général, où on aime surtout les Juifs morts, et où on se vautre aux pieds de l’islam en se prosternant de manière servile et indigne.

Je le pense un peu plus encore aujourd’hui. Israël et le peuple israélien ne devraient avoir qu’une seule attitude face à l’Union Européenne et à l’Europe : le mépris. Et encore m’arrive-t-il de trouver que le mépris est une attitude parfois bien trop généreuse.

Je trouvais les allers retours de John Kerry au Proche-Orient, et sa volonté, sur ordre de Barack Obama, de parvenir à un « accord de paix » à tout prix ridicules, au vu du contexte régional et de la situation présente. Je trouve présentement ces allers retours pathétiques, et à la place de John Kerry et Barack Obama, je ne serais pas très content de ce que fait l’Union Européenne. John Kerry et Barack Obama font au moins semblant de vouloir la paix en préservant Israël. L’Union Européenne ne fait pas même semblant : et elle réduit à peu de chose les apparences que tentent de sauver John Kerry et Barack Obama.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour www.Dreuz.info

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