Publié par Gaia - Dreuz le 23 juillet 2013

La Norvégienne condamnée à Dubaï après avoir porté plainte pour viol a confirmé dimanche avoir été graciée et qu’elle avait été autorisée à rentrer dans son pays.

“J’ai été informée que j’étais graciée”, a déclaré Marte Dalelv aux journalistes, ajoutant qu’elle avait récupéré ses documents de voyage et qu’elle allait quitter Dubaï pour son pays “le plus tôt possible”.

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“Marte est libérée! Merci à tous ceux qui se sont signalés pour l’aider”, a annoncé lundi sur Twitter le ministre norvégien des Affaires étrangères, Espen Barth Eide

L’ambassade de Norvège aux Emirats a confirmé de son côté que Marte Dalelv, 24 ans, avait reçu l’autorisation de quitter le pays. “Marte a récupéré son passeport et peut quitter le pays. Il n’a pas encore été décidé quand elle partirait”, a indiqué l’ambassadeur Aase Bjerke à l’agence de presse norvégienne NTB.

Marte Dalelv a déclaré avoir été violée le 6 mars, alors qu’elle était sortie avec des collègues dans le cadre d’un voyage d’affaires.

“J’étais en voyage d’affaires à Dubaï pour une franchise (al-Mana Interior, ndlr) de l’entreprise pour laquelle je travaille (The One Total Home Experience, ndlr). Un soir, nous sommes sortis, c’est quand nous sommes rentrés à l’hôtel que tout s’est passé”, a déclaré Mlle Dalelv à la radio BBC. “En rentrant, j’ai demandé à mon collègue de me raccompagner à ma chambre parce que j’avais bu de l’alcool. Je le connaissais bien, nous travaillions ensemble depuis septembre 2011. Au lieu de m’accompagner à ma chambre, il m’a emmenée vers la sienne. Lorsque je lui ai fait remarquer qu’il ne s’agissait pas de ma chambre, il a m’a dit que c’était là que je devais dormir parce que j’étais ivre”, a-t-elle ajouté.

“J’ai refusé. Il m’a trainée de force, et c’est la dernière chose dont je me souviens. Lorsque je me suis réveillée le lendemain, j’étais nue, et j’avais été violée, a-t-elle assuré. J’ai demandé à la réception d’appeler la police. Lorsque la police est arrivée, elle a pris nos deux dépositions, elle a agi professionnellement. Au poste de police, l’ambiance a changé. L’agent m’a demandé si j’avais appelé la police parce que l’acte ne m’avait pas plu. Ils m’ont dit que je devais être en prison. J’ai été retenue durant quatre jours”.

Plus tard, il a été précisé que le “collègue” en question était son patron. Jugé dans la même affaire et condamné à 13 mois de prison pour consommation d’alcool et rapports sexuels consensuels, le patron, un Soudanais âgé d’une trentaine d’année et identifié comme étant M. Hawari, a été également gracié, a indiqué l’avocat de la Norvégienne, Mahmoud Azab.

Vendredi, le ministre norvégien des Affaires étrangères s’était fait l’écho de la stupéfaction régnant dans son pays après la condamnation de la ressortissante norvégienne. “Il semble très étrange qu’une personne qui dénonce un viol soit condamnée pour des actes qui dans notre région du monde ne sont même pas des délits”, avait-il dit à l’agence de presse NTB.

Vendredi, l’ambassade norvégienne était aussi intervenue pour que soit libérée Marte Dalelv mais elle n’avait pu récupérer son passeport. La responsable juridique du ministère des Affaires étrangères, Kathrine Raadim, avait exclu un rappel de l’ambassadeur de Norvège en poste aux Emirats. “Nous risquerions d’aggraver la situation de Dalelv dans l’attente de (l’examen de) son appel. Je pense que tout est mieux si la Norvège maintient une représentation diplomatique sur place”, a-t-elle déclaré à NTB.

Dimanche, Marte Dalelv avait indiqué aux médias norvégiens qu’elle était convoquée par le parquet à 10H00 (6H00 GMT), mais qu’elle ne savait pas ce qui lui serait annoncé. Elle avait fait appel et devait être rejugée, vraisemblablement en septembre. En attendant, elle avait trouvé refuge dans une église norvégienne de Dubaï.

Après cette affaire, la jeune femme a, en outre, été rapidement licenciée par la franchise al-Mana Interior, a rapporté Rue89.

Dans le quotidien Gulf News, al-Mana affirme avoir offert son aide et son soutien à Marte Dalelv. Le porte-parole de l’entreprise, Hani El-Korek, assure qu’al-Mana a maintenu le contact avec la jeune femme pendant cette épreuve. Concernant le licenciement de Marte Dalelv, il indique que la compagnie à mis fin au contrat de la jeune femme quand cette dernière “a cessé de communiquer avec l’entreprise, et non en raison des allégations de viol”.

“C’est quand Mme Dalelv a cessé d’avoir une attitude positive et des discussions constructives quant à son statut d’employée, et quand elle a cessé de communiquer avec son employeur, que l’entreprise a été forcée de cesser sa relation avec elle”, a souligné le porte-parole.

http://www.lorientlejour.com/article/824728/a-dubai-une-norvegienne-violee-condamnee-viree-puis-graciee.html

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gaïa pour www.Dreuz.info

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