Publié par Michel Garroté le 23 juillet 2013

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Michel Garroté, réd en chef  –-  Condamné après ses déclarations sur Hitler et les gens du voyage, Gilles Bourdouleix contre-attaque. Le député-maire UDI de Cholet (Maine-et-Loire) indique mardi 23 juillet que son parti, le CNIP, quitterait l’UDI avec armes et bagages s’il est exclu de l’UDI mercredi. Depuis que l’affaire a éclaté, la ligne de défense du député repose sur deux axes : certains dirigeants de l’UDI voudraient la peau de son parti, le CNIP ; les journalistes auraient déformé ses propos.

« Tous les présidents de fédération m’ont d’ores et déjà apporté leur soutien le plus total et, dans ces conditions [en cas d’exclusion], le CNIP quittera avec armes et bagages l’UDI en emportant beaucoup d’adhérents », explique Gilles Bourdouleix, qui est aussi président du Centre national des indépendants et paysans (CNIP). En 2011, ce petit parti revendiquait 1’400 adhérents. Interrogé sur la situation du CNIP au sein de la formation centriste qu’il a cofondée et qui regroupe huit partis politiques, Gilles Bourdouleix dénonce les comportements à son égard de certaines personnalités de l’UDI qui ont réclamé son exclusion.

« Depuis des mois, certaines personnes à l’UDI font en sorte que le CNIP soit mis plus bas que terre puisqu’à chaque fois que l’on est trop fort dans une fédération, on suspend nos adhérents. L’objectif, c’est de chasser tous ceux qui ne correspondent pas à leur vision des choses. Je ne pensais pas que l’UDI fonctionnait comme un parti stalinien », dénonce-t-il, en constatant qu’au final, à part lui, son parti ne dispose d’aucun autre représentant dans les instances décisionnaires de l’UDI. Cinq présidents départementaux de l’UDI issu du CNIP seraient actuellement en cours d’exclusion.

Selon l’enregistrement sonore que j’ai écouté (cf. source en bas de page), Gilles Bourdouleix, alors que des gens du voyage présents auraient réagi en faisant le salut nazi, a effectivement prononcé du bout des lèvres cette phrase : « Comme quoi, Hitler n’en a peut-être pas tué assez ».

« Hitler n’en a peut-être pas tué assez : je n’oserai jamais le dire, mais j’approuve cette phrase », a proposé de son côté Le Point dans un sondage, suscitant la polémique. En effet, seuls 31,1% des sondés condamnent sans concession les propos de Gilles Bourdouleix.

Pour ce qui me concerne — cela sera ma conclusion — je suis désagréablement surpris par les propos de Bourdouleix. Certains allèguent qu’il a lâché cela à voix basse dans un contexte extrêmement tendu. C’est sans doute vrai. Mais le problème n’est pas là. Le problème, c’est qu’en 2013, un élu français, apparemment sous pression, fasse référence à Hitler. Devrait-on selon Gilles Bourdouleix faire référence à Hitler chaque fois que l’on est sous pression ? L’argument ne tient pas. Il y a autre chose. Je ne sais pas quoi. Mais il y a autre chose.

Reproduction autorisée avec mention :

© Michel Garroté www.dreuz.info

Source :

http://www.courrierdelouest.fr/actualite/cholet-ce-que-bourdouleix-a-dit-face-aux-gens-du-voyage-22-07-2013-115017

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