Publié par Gilles William Goldnadel le 31 juillet 2013

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Les jeunes élites quittent la France et l’Europe. Les jeunes juifs ne sont pas en reste et l’Agence Juive vient d’indiquer que l’alya de France est cette année en nette augmentation.

On peut demander bien des choses à cette communauté: la patience, le calme, le respect des lois, l’amour du prochain, la compréhension de l’autre, le désir de paix. Tout, sauf de fermer les yeux devant la réalité et la priver de sa capacité d’analyse et de réflexion.

On a tout dit et tout écrit – à commencer par l’auteur de ces lignes – sur la cécité intellectuelle et médiatique en face de la violence journalière faite aux juifs, et l’origine de leurs auteurs.

Mais lorsque l’on veut fermer les yeux d’un pays tout entier quand les victimes d’un accident ferroviaire sont détroussées, leurs sauveteurs lapidés. Lorsque le ministre des transports se contente de prétendre que «l’accueil fait à ces derniers par des «jeunes» a été un peu rude».

Faut-il fermer les yeux devant cette même euphémisation de la violence ?

Dans un récent billet, j’évoquais la manière dont les médias avaient réagi après les protestations pacifiques contre l’exaltation du terrorisme aveugle palestinien au musée du Jeu de Paume. Les protestataires, au mieux avaient été taxés de communautaristes, au pire de censeurs intolérants.

Il y a quelques jours, à Trappes, de violentes émeutes ont suivi le contrôle légal d’une contrevenante portant le voile intégral.

Nombre de commentaires médiatiques ont évoqué «les progrès de l’islamophobie».

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Faut-il fermer les yeux devant ce qui ressemble à une prime à la radicalité brutale ?

La Communauté européenne vient – enfin – de vaincre ses réticences d’inscrire le Hezbollah sur la liste des organisations terroristes. Ni l’attentat il y a plus de trente ans contre les soldats français au camp du Drakkar de Beyrouth, ni les attentats anti-juifs de Buenos Aires causant une centaine de victimes, ni l’assassinat de Rafic Hariri au Liban, ni l’attentat contre des touristes israéliens en Bulgarie – confirmé par les autorités de Sofia – n’auront suffi à convaincre les européens de l’évidence terroriste de la succursale iranienne. Il aura fallu que le Hezbollah contrarie les objectifs qataris et saoudiens en Syrie pour qu’ils tiennent enfin un chat pour un chat.
Quelques jours avant, François Fillon, homme politique français, très soucieux de voir son parti politique ne pas se commettre en France avec des partis extrêmes, avait cru devoir rencontrer un membre du Hezbollah à Beyrouth…
Faut-il fermer les yeux sur pareilles contradictions ?

Enfin, alors même que les protagonistes centenaires du conflit israélo-palestinien décidaient, à l’exception des islamistes, de reprendre le chemin de la négociation pour tenter une énième fois de régler leur querelle territoriale, les Européens décrétaient les territoires « au-delà des frontières de 1967 » occupés illégalement.

Faut-il fermer les yeux devant ce paradoxe saisissant d’une Europe suicidaire, ouverte à tous les vents, dont les seules frontières qu’elle entend désormais voir respectées légalement, sont les seules qui n’ont jamais existées ?

Faut-il fermer les yeux devant l’aveuglement ?

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel

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