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Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 12, 13-21)
Du milieu de la foule, un homme demanda à Jésus : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. » Jésus lui répondit : « Qui m’a établi pour être votre juge ou pour faire vos partages ? » Puis, s’adressant à la foule : « Gardez-vous bien de toute âpreté au gain ; car la vie d’un homme, fût-il dans l’abondance, ne dépend pas de ses richesses. » Et il leur dit cette parabole : « Il y avait un homme riche, dont les terres avaient beaucoup rapporté. Il se demandait : ’Que vais-je faire ? Je ne sais pas où mettre ma récolte.’ Puis il se dit : ’Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers, j’en construirai de plus grands et j’y entasserai tout mon blé et tout ce que je possède. Alors je me dirai à moi-même : Te voilà avec des réserves en abondance pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence.’ Mais Dieu lui dit : ’Tu es fou : cette nuit même, on te redemande ta vie. Et ce que tu auras mis de côté, qui l’aura ?’ Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être riche en vue de Dieu.
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[dropcap type=”circle” color=”#ffffff” background=”#ce2121″]J[/dropcap]ésus vient juste de rappeler combien il est nécessaire de rester fidèle à ses convictions en cas de persécution. Etre assez solide pour ne jamais se laisser intimider dans sa foi et tenir bon. C’est alors qu’un jeune homme l’interpelle pour lui poser une question sur un plan tout à fait différent : celle du partage d’un héritage familial.
A l’époque de Jésus, des règles existent, elles sont détaillées dans les Ecritures, au livre du Deutéronome et dans les Nombres. La logique habituelle est que le fils aîné reçoive la part la plus importante, principalement dans le but d’éviter le fractionnement excessif des biens familiaux (troupeaux, champs, maisons).
Le jeune homme – qui n’est justement pas l’aîné – se sent visiblement floué et c’est pourquoi il fait appel à l’autorité de Jésus pour qu’il lui fournisse des arguments afin d’obtenir davantage. Mais Jésus réagit et refuse d‘entrer dans cette démarche. Sans doute a-t-il senti que cet homme mise tout sur les biens matériels et que malheureusement, l’appel de la Parole de Dieu à se donner un vrai projet de vie lui est indifférent. D’où la réaction assez vive de Jésus, exaspéré, et l’avertissement qu’il offre à la fois à l’intéressé et aux témoins de la discussion, en racontant la parabole du riche insensé.
Jésus commence son récit en recommandant à chacun de se garder soigneusement de toute cupidité, car la qualité de la vie ne dépend jamais de l’ampleur des richesses qu’on accumule. C’est une réaction de bon sens spirituel tirée de l’Ecriture et qui est animée à la fois par la tradition prophétique et celle de la sagesse, deux courants qui se rejoignent pour mettre en garde contre les pièges d’une richesse qui devient vite une idole et engendre fatalement des injustices.
Jésus redit donc le message de la Tradition biblique : la réussite d’une vie humaine est fondée sur une relation vivante avec D.ieu et sa Parole.
Cette conception de l’être humain est en conflit avec celle qui fait tout reposer sur les possessions matérielles. Le fermier de la parabole est l’image même de l’homme qui perd le sens de son existence, exalté par ses réussites économiques formidables. Ses silos sont pleins à craquer, il s’imagine disposer d’un pouvoir magique qui lui permet de se projeter dans le futur et de garantir sa réussite personnelle. Mais l’évangile montre bien que tout son raisonnement tourne autour de son ego : mes récoltes, mes greniers, mes biens… Et aussi : je. J’abattrai, je construirai, j’assemblerai…Tout tourne autour de sa personne, il n’y a plus de place ni pour D.ieu ni pour les autres.
Ce gestionnaire ambitieux peut passer pour un homme avisé aux yeux de ce monde. Notre société nous en donne des exemples chaque jour ! Mais comme il n’a pris en considération que l’aspect matériel de sa vie, la Parole de D.ieu le traite d’insensé : Aphron en grec, qui veut dire déraisonnable ; nabal en hébreu, des termes qu’on retrouve dans de nombreux passages bibliques, parce qu’ils dépeignent bien la folie que constitue pour un homme le fait d’oublier complètement la dimension spirituelle, la relation à D.ieu dans les réalités quotidiennes.
Dans un autre passage d’évangile(Mt16.26), Jésus pose la même question : « que sert à l’homme de gagner l’univers s’il y perd son âme ? » Dans la parabole, il est rappelé à l’homme que dans un délai peut-être plus court que prévu, sa vie terrestre va prendre fin, et ce sera le moment de vérité face à D.ieu.
Cela dit, Jésus n’est pas contre les richesses, ni contre la prospérité, il n’a pas pour programme de multiplier les pauvres, mais il met en garde contre les risques d’étouffement par l’appât du gain. Et le choix qu’il propose au jeune homme qui l’a interpellé, c’est de savoir s’il veut se constituer un trésor sur terre, qui ne lui servira plus à rien lorsqu’il quitte ce monde, ou s’il désire se faire un trésor dans les cieux, en n’étant pas esclave de son ego, et en s’ouvrant aux appels de la Parole de D.ieu qui est amour.
Ces appels de D.ieu, ils découlent des dix paroles de l’Alliance : c’est de vivre dans la justice, de travailler à la paix, d’avoir de la compassion pour le prochain, d’être capable de partager. C’est-à-dire d’avoir des objectifs dans la vie qui encouragent à faire le bien, à aider les autres et à rendre grâce à D.ieu par ce témoignage. Jean 12.25 : « celui qui centre tout sur sa vie individuelle la perdra. Celui qui est capable de s’en détacher vivra éternellement ».
En conclusion, Jésus nous rappelle une vérité simple et fondamentale : un être humain existe par ce qu’il est et non par ce qu’il a. Il s’enrichit essentiellement par son ouverture à D.ieu et aux autres, mais – en dépit des apparences – il s’appauvrit par le repli sur soi et l’esclavage des biens matériels.
Par la qualité de vie que nous recherchons, par nos paroles, nos gestes, nos prières, enrichissons-nous mutuellement en vue de D.ieu et de son Royaume. C’est ce qui nous permettra de ne pas nous laisser anesthésier par les marchands d’illusions, et donc de ne jamais confondre futur et avenir !
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez pour www.Dreuz.info
Rêvons d’un monde où l’être supplantera l’avoir.
Je me méfie de ce genre de prêche, car elle détourne systématiquement les paroles du Christ. Et c’est exactement ce genre de prêche qui a vidé les églises. De plus, les institutions de nos pays, si héroïques et si généreuses avec l’argent des autres (comme d’habitude), et certains idéologues bien connus ont rendu tout cela obligatoire avec les dérives totalitaires (soft et hard) que l’on connaît et que nous évoquons souvent sur dreuz. Faire le bien n’est pas incompatible avec l’abondance matérielle. Au contraire. En effet, que peut faire un démuni puisqu’il n’a rien? Il ne faut pas tout garder pour soi, sinon on tourne à vide. Mais la pauvreté est et reste un état (sans jeu de mots) que tous veulent fuir. Que je vous rassure, il s’agit ici d’une des meilleures clarifications de cette parabole (meilleures pour ne pas dire “moins mauvaises”), mais une fois n’est pas coutume. Ceci dit, j’ai quand même du relire plusieurs fois. J’ai appris quelque chose que je garderai pour moi pour l’instant afin d’approfondir ma réflexion. En tout cas, merci.
Tout à fait d’accord avec votre commentaire! 😎
J’ai supprimé – sans la moindre hésitation et avec plaisir – trois de vos commentaires particulièrement insultants vis à vis de l’auteur.
Si vous ne pouvez pas vous retenir d’insulter – auteurs ou commentateurs, je vous y aiderai en demandant aux modérateurs de vous mettre sur la liste des personnes interdites de commenter.
Évangile de Marc, 10.25
“Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu.”
La parabole peut être discutée.
Ce riche fermier a, en s’enrichissant:
Assuré la sécurité alimentaire de toute une population, base de l’indépendance et de la souveraineté.
http://www.lorientlejour.com/article/814917/legypte-premier-importateur-de-ble-inquiete-ses-fournisseurs.html
Donné du travail à de nombreuses personnes, soit employées directement par lui, soit indirectement car pour cultiver le blé, il a eu besoin d’outils, d’animaux de trait, de bâtiments, toutes choses qu’il a bien fallu financer.
Utilisé au mieux les dons et capacités qu’il a reçus de Dieu, comment peut-on le blâmer pour cela ?
Le problème ne semble donc pas être la richesse en elle même mais la manière de l’utiliser et de la vivre. L’argent ne serait pas un but en lui même mais plutôt un outil.
Un raisonnement identique pourrait être tenu pour le crédit.
Cette parabole pourrait être racontée à l’envers.
« Il y avait un homme fainéant, dont les terres ne rapportaient rien par manque de soins. Il se demandait : ’Que vais-je faire ? Je ne récolte pas beaucoup de grain et le peu de grain que j’ai stocké est abîmé par la pluie car car mon grenier est trop petit et, de plus, sa toiture est percée.. Il se demandait encore: “Que vais je faire ? Mes enfants n’ont rien à manger et je n’ai pas de quoi payer mon employé”
Mais Dieu lui dit : ’Tu es fou : cette nuit même, on te redemande ta vie. Et qui prendra soin de tes enfants, deviendront-ils des mendiants ? Et ton employé qui n’a pas été payé, que deviendra-t-il ?”
Voilà ce qui arrive à celui qui ne fait pas fructifier les dons que Dieu lui a donnés.
Moi je vois là dedans une invitation au fils cadet de se servir de ses talents pour fructifier dans la vie. Le père avait amassé des biens par son oeuvre et selon la coutume le fils ainé en hérite, souvent l’ainé se développe moins car il sait qu’il n’aura pas d’effort à faire pour profiter des fruits du travail de son père aisé. Je vois donc ici un chemin autre proposé au cadet, pas celui de la paresse mais celui du développement.
je n’ ai pas l’ impression que l’ homme demande à recevoir davantage : il connait les lois de la succession dans la Torah. il ne dit pas “demande à mon frère de partager avec moi SON héritage” mais “NOTRE héritage”. je comprends donc que son frère a dû capter injustement la part des 2 frères, et le jeune demande sa part, ce qui est normal.
au premier abord Jésus répond qu’ il n’ est pas un juge, il semble donc renvoyer l’ homme vers la Justice. mais sa parabole pourrait bien s’ adresser au frère ainé qui doit être dans le public, et donc être la réponse à la demande du jeune.
ceci dit Jésus a eu par ailleurs des prises de position … radicales. par exemple lorsqu’ il dit “si quelqu’ un veut plaider contre toi, et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau” ( Matthieu 5 v40 )
j’ ai bien du mal à comprendre Jésus sur ce plan. à donner sa tunique et son manteau, on se retrouve tout nu, et puis l’ autre rigole et nous prend pour un benêt.
au milieu du XIXe George Sand discutait avec ses amis socialistes. certains disaient on doit donner à ceux qui ne travaillent pas, d’ autres le contraire. elle a répondu ni tout l’ un ni tout l’ autre, on doit donner à celui qui ne travaille pas parce qu’ il ne peut pas, mais on ne doit pas donner à celui qui ne veut pas travailler, car alors on encourage la flemme, le parasitage, l’ injustice. il semble qu’ un siècle et demi plus tard la leçon n’ est toujours pas reçue. c’ était déjà la position de Paul “celui qui ne veut pas travailler, il ne mange pas”.
quant au communisme on a vu ce que ça a donné.
sur ce, effectivement, le spirituel ne doit pas être étouffé par le matériel. mais le matériel ne doit pas être méprisé, n’ est-il pas au premier rang des bénédictions dans le Deutéronome ?
j’ ajoute : oui je suis chrétienne, parce que je crois que Jésus est le Messie, mais, s’ il a dit souvent des choses belles à faire pleurer les pierres du chemin, il a aussi dit des choses trop dures, trop exigeantes.
par exemple “si tu regardes la femme de ton voisin avec convoitise tu commets déjà l’ adultère avec elle” : c’ est avec des prises de position aussi extrêmes que certains ensevelissent leurs femmes sous des suaires et que d’ autres se font des lunettes pour ne pas voir au-delà de leurs pieds. je trouve D.ieu dans le TaNaKh beaucoup plus réaliste. le TaNaKh m’ a beaucoup mieux parlé. bref je suis chrétienne, mais je trouve le Judaïsme sublime.
mais la position de Jésus ne sort pas du judaïsme!
non, mais il est bien plus exigeant. je pense à ce pauvre jeune homme riche qui s’ en va tout triste parce que Jésus lui dit de donner tout ce qu’ il a aux pauvres. la Torah ne lui demandait que la dîme. Jésus lui demande de se dépouiller. trop de rigueur fait peur.
pour moi la sagesse n’ est pas dans les extrêmes, mais dans un juste milieu.
autre différence fondamentale, la Torah ne parle jamais d’ enfer éternel, et là si on commence à y réfléchir ça peut nous emmener très loin.
la tradition rabbinique de l’époque utilise mes mêmes images!
“Mais la position de Jésus ne sort pas du Judaïsme”
Que Monsieur l’Abbé me permette de lui faire remarquer qu’à l’époque de Jésus le Judaïsme n’est pas le Judaïsme talmudique tel qu’il se présente aujoudd’hui.
Judaïsme des Sadducéens et de leurs scribes, Judaïsme des mouvements cénobites parmi lequels les Esséniens, Judaïsme pharisien dont les disciples de Hillel opposés aux disciples de Shmaïn, voila le Judaïsme qu’a connu Jésus, voila le Judaïsme dans lequel s’inscrivent les premiers Chrétiens, un Judaïsme hétéroclite.
Et que Jésus se soit éloigné de la Loi lévitique est plus qu’une évidence, c’est un simple constat; le non respect du shabbat, la transgression des règles de la kashrout, tout cela figure dans les Evangiles.
bien sûr, le judaïsme de l’époque de Jésus, beaucoup plus diversifié et riche de courants multiples.
après le “concile” de Yavné, (90 ap. JC) les bases du judaïsme restreint qui s’est développé ensuite ont été posées, avec l’exclusion des “minîm” dont les disciples de Jésus faisaient partie. Parler de non-respect du shabbat par Jésus est excessif, ça ce sont les rédacteurs (tardifs) des évangiles qui forcent le trait, mais Jésus a bien su valoriser le sens du Shabbat, culte envers D.ieu et respect de l’homme.
soyez certaine que Jésus n’a jamais mangé de porc !!
Tout est bon dans le cochon !
http://www.leporc.com/recettes.html
Oh, le bel anachronisme !
Mais que veut au juste l’abbé Arbez, ridiculiser le christianisme, exhorter tous les chrétiens à se convertir au judaisme ?
Marc 7:14 Puis Jésus appela de nouveau la foule et lui dit: —Ecoutez-moi tous, et comprenez-moi bien.
15 Rien de ce qui vient du dehors et qui pénètre dans l’homme ne peut le rendre impur. C’est, au contraire, ce qui sort de l’homme qui le rend impur!
16 Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende!
17 Lorsque Jésus, laissant la foule, fut rentré à la maison, ses disciples lui demandèrent de leur expliquer le sens de cette image.
18 Il leur répondit: —Ainsi, vous aussi, vous ne comprenez pas? Ne saisissez-vous pas ce que je veux dire? De tout ce qui vient du dehors et pénètre dans l’homme, rien ne peut le rendre impur.
19 Tout cela, en effet, ne va pas dans son cœur mais dans son ventre, et est évacué par les voies naturelles. — Il déclarait par là même que tous les aliments sont purs. —
20 Et il ajouta: —Ce qui sort de l’homme, c’est cela qui le rend impur.
21 Car c’est du dedans, c’est du cœur de l’homme que proviennent les pensées mauvaises qui mènent à l’immoralité, au vol, au meurtre
c’est vous je le crains qui faites dans l’anachronisme!
les évangiles rédigés vers 70-80 dans leur version actuelle nous reflètent l’air du temps de cette fin de 1er siècle, et pas forcément l’ambiance qui régnait dans la première moitié. Les rédacteurs écrivent alors que le Temple a été détruit, alors que Jésus et ses disciples s’y rendaient encore fréquemment et pensaient le culte autrement.
De même concernant les pharisiens, Jésus était plus proche d’eux que ne le laissent entendre les écrits cinquante ans plus tard.
Vous ne pouvez plus faire une lecture plate et littéraliste des évangiles. je vous conseille (entre beaucoup d’autres) “l’enfance du christianisme” du professeur Trocmé. Oui les catholiques feraient bien – non pas de se convertir (on se convertit à D.ieu!) – mais de s’intéresser un peu plus à l’enracinement judaïque de leur foi. Suivez les conseils du Pape Jean Paul II qui a lutté pour cela.
L’homme à peur de la mort..Alors il aime se rassurer en inventant une “Aprés mort”.Nous sommes athées, mon épouse et moi même, mais nous aimons notre manière de vivre, nos traditions Occidentales fussent t’elles inspirées par la religion.Nous détestons que des fanatiques essayent de nous imposer leur religion du moyen âge.
Jésus bien que profondément ancré dans la loi juive, qu’il sait être capable d’évolution, trouve cependant que cette évolution n’est pas assez rapide. Mais la loi juive a pour ambition de s’appliquer aux foules et doit donc limiter ses exigences pour être mise en pratique.
A une question de droit pratique, il répond par une pirouette pleine de bon sentiments qui n’a aucune chance de convaincre son interlocuteur. Il manque de réalisme et de sens politique.
Ce débat entre Juifs impatients et Juifs pragmatiques a toujours eu lieu. Ainsi les rabbins estimèrent qu “tu aimeras ton prochain comme toi même” était très beau mais peu réaliste. Aussi convenait-il mieux d’y substituer “Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse”. Que les Chrétiens ne m’en veuillent pas de m’être exprimé avec sincérité. C’est ma façon de mettre en pratique le concept d”hommes de bonne volonté” que je trouve, pour le coup, très pertinent. S’ouvrir à l’autre tout en restant soi-même.
je me suis longtemps demandé comment on pouvait aimer des inconnus, car je prenais ce verbe au sens le plus courant, aimer comme on aime sa mère, son conjoint, ses enfants etc
puis j’ ai pensé que ce mot ( galvaudé ) était un mot englobant, pouvant signifier, respecter, avec de l’ esprit d’ entraide, avoir de la compassion, mais surtout respecter.
puis je me suis dit que le prochain était, l’ humain, mais aussi l’ animal, tout le vivant, et donc qu’ à la limite lutter contre la déforestation ou cultiver sans pesticides fait aussi partie de l’ amour du “prochain” : la terre ! je vous choque peut-être ?
pas du tout!
Votre réflexion est juste selon moi, en lisant votre pensée j’ai pensé au cantique des créatures de St-François d’Assisses, c’est l’amour envers la création, le respect de tout ce qui en fait partie, soeur eau, etc.
Intéressant « S’ouvrir à l’autre tout en restant soi-même », on peut avoir la Foi est être soi-même. « tu aimeras ton prochain comme toi même » et encore réaliste par-rapport à Matt5.44 « Aimez vos ennemis, et priez pour vos persécuteurs » complètement impossible, la Foi n’est pas un concept vécu dans la solitude de nos incapacités mais dans une relation forte d’amour. Ce n’est pas que Jésus considère l’évolution pas assez rapide, c’est plutôt que ce que propose Jésus est impossible à réaliser sans son aide, son essence divine, l’Esprit-Saint, on reste soi-même même avec son aide on est juste plus vraiment tout seul.
Que les athées ne m’en veuillent pas de m’être exprimé avec sincérité.
Bonjour M.L’Abbé et merci pour ce texte qui mérite sa relecture et sa méditation.
J’ai vu autour de moi les possibles dégâts de la possession maladive.
Cela peut aller jusqu’au refus d’aider ses propres enfants sous prétexte qu’ils n’avaient qu’a se débrouiller. Cela peut aller jusqu’à refuser de cautionner son enfant qui démarre dans sa vraie vie .Et je pourrais continuer longtemps…A ses amis, je leur objectais qu’ils allaient mourir, mais l’argument ne portait pas.
Par contre, j’ai vu aussi heureusement , des actions inverses.
Ces derniers avaient compris l’insignifiance de la possession et ont, durant leur vie , donner et surtout partager. L’harmonie de leur vie se voit sur leur visage.
L’idéal pourrait être, à mes yeux, de partir aussi nu que l’on est venu.
Ce n’est pas si difficile.
j’ai fait moi aussi autour de moi la même observation que vous.
l’argent est un bon serviteur mais un très mauvais maître.
je ne sais pas si Rosaly va répondre, mais moi je vous dis que votre vocabulaire pour qualifier l’ abbé est INADMISSIBLE
entre adultes on devrait pouvoir exprimer des idées contraires poliment !
je vous fais aussi remarquer que, contrairement au service des impôts, l’ église n’ est jamais venue se servir de force dans votre porte-monnaie
Ou alors faut-il se rallier à notre “abbé” afin de continuer de vider les églises? Je suis terriblement déçu. L’argent n’est pas tout, mais réussir sa vie, cela veut dire aussi être libre et la liberté passe inévitablement par l’argent. C’est ce qui donne la faculté de faire le bien (comme de faire le mal). Mon choix est fait (j’opte pour le premier), mais pour cela il faut nous laisser travailler et réussir en tant qu’individus. Nous, Libéraux, privilégions l’individu sur la communauté, non? Comment la communauté peut-elle réussir si elle se base sur une addition d’échecs?
cher Monsieur Mandrake je ne vous en veux pas pour vos humeurs excessives.Mais croyez-moi, mon commentaire de cet évangile est tout ce qu’il y a de plus fidèle au message de Jésus (je ne vais pas lui faire dire ce qu’il ne dit pas) et je vous signale que ce texte fait partie des textes prévus pour le temps ordinaire (18ème dimanche) donc choisi par la liturgie, pas par moi! Je n’ai pas fait des études bibliques durant des années pour aller faire de l’idéologie, d’autres s’en chargent. Quant à “vider les églises”, cela concerne peut-être votre paroisse, mais pas les miennes, en tout cas à ce que je constate!
Vous avez parfaitement raison dans votre ”prêche”, Monsieur l’abbé…
Je me permettrai dans un autre domaine de vous faire remarquer que de plus en plus, les études sur la création…la rédaction… des Evangiles et même du N.T. en entier montrent cette rédaction plus tôt que 70 à 80…Je peux vous signaler un grand nombre de ces études…
Fraternellement à vous.
ce n’est pas contradictoire: les premières versions moins élaborées sont des années 45-50, nous sommes d’accord. Puis la version définitive que nous connaissons légèrement remaniée et enrichie date de 70-80. Pour le 4ème évangile, la version finale est de 110.
Monsieur l’Abbé et frère en Christ,
Je n’aime pas polémiquer mais je n’ai jamais entendu parler de ces versions différentes simples puis enrichies…il doit en avoir eu mais rien ne prouve que ces problèmes de dates que vous soulevez soient réels car…..nous n’avons ni témoignages (même de pères de l’église) ni de documents…surtout…Est-ce une idée de Monsieur Grelot…? Il faut s’en méfier,ses idées ont une pensée derrière la tête et rien ne permet d’affirmer que nous connaissons cette version remaniée de 70 à 80…Et non les antérieures…
En ce qui concerne l’Evangile de Jean, le passage que nous avons peut être daté entre 95 et 120 par la papyrologie, je suis d’accord. Il a écrit un évangile et est mort âgé mais c’est Epictète qui a rapproché les 2 faits (3ème ou 4ème siècle, je ne sais plus).
Cependant des recherches sérieuses montrent que l’évangile a été écrit très tôt. Voir les travaux de Carmignac, de Tresmontant (Le Christ hébreu) catholiques tous 2, de Jacqueline Genot-Bismuth , professeur agnostique de judaïsme ancien en Sorbonne qui cautionne leurs recherches ( Genèse d’une hérésie et Jérusalem ressuscitée) ainsi que le livre de M-C Cerutti-Cendrier ( Les Evangiles sont des reportages). J’ajouterai le travail de Robinson fait suivant la méthode historico-critique…Et il y en a d’autres.
Tout ceci infirme FORMELLEMENT la date de 110……
Amicalement à vous.
j’ai bien dit version finale en 110, mais l’évangile existait avant…
qu’est-ce que cela change dans la foi qu’il y ait quelques années ou décennies d’écart: rien!
Mais le Jean disciple et le Jean évangéliste n’est pas la même personne, cela les exégètes l’ont fait apparaître il y a déjà quelque temps. Les noms que vous citez sont connus, mais dans ce domaine, il n’y a rien d’absolu, diverses méthodes de travail coexistent, toutes assez sérieuses.
Jean disciple et Jean l’évangéliste….. ne change rien non plus à la foi (c’est un peu l’attitude de l’abbé Carmignac dont les travaux sont malheureusement inaccessibles maintenant). Par contre, il est important de prouver aux incroyants que les évangiles ont été écrits.
assez tôt après les faits relatés quand existaient encore des témoins oculaires des faits. Et si comme vous le dites les méthodes de travail qui coexistent n’amènent pas à l’absolu…certaines dévaluent les Evangiles. J’en resterai là…
Fraternellement en Christ. Et content d’avoir pu échanger avec vous. Je précise encore que votre texte (sermon) sur le passage cité est parfaitement conforme à une saine exégèse. Merci de l’avoir écrit, tant pis pour ceux qui ne veulent pas l’admettre. mais surtout pour la résonnance de la pure doctrine.
vous avez raison de le souligner: dans l’antiquité ce sont les évangiles qui sont les écrits les plus proches des événements dont ils parlent.
Merci, Monsieur l’Abbé, pour vos textes !
Toutes les églises ne sont pas vides, loin de là, et cela dépend aussi de l’animation de la paroisse ainsi que de la personnalité des prêtres : j’en ai rencontré plusieurs, qui comme vous, dépoussièrent et donnent à la religion un côté vivant et joyeux : je pense notamment au Père Patrick de VARAX, de la Paroisse Catholique Saint Pierre de Gex, dont j’admire le parcours, le charisme et la force de conviction.
j’en suis convaincu!
ce qui n’est pas le cas de l’islam.
Bien d’accord avec vous Léon. Un Dieu unique.
Jean14.20 « Ce jour-là (quand ce jour viendra !), vous reconnaîtrez que je suis en mon Père et vous en moi et moi en vous ». Il est dit que nié la divinité de notre Seigneur c’est nier Dieu lui-même, pourtant Dieu est toujours l’unique Dieu (et Seigneur) de notre Seigneur.
Les Juifs partage la même croyance, on remarque éparpiller dans l’ancien testament bien des traces de paroles de sagesse via les prophètes notamment qui ce rapproche de cela, c’est juste que, comme beaucoup, ce jour-là n’est pas encore arrivé, c’est d’ailleurs pourquoi les juifs disent attendre toujours le messie.
Moïse qui ouvre la mer ne fait pas de moïse le Dieu unique, et lorsque Jésus guéris il ne dit pas que c’est lui Dieu par ça toute puissance égoïste qui donne vie Éternel.