Publié par Gaia - Dreuz le 3 août 2013

Pourquoi K., un jeune homme de 22 ans connu pour de petits délits de voie publique, a-t-il rencontré le même funeste destin que des voyous fichés au grand banditisme ? La question taraude les enquêteurs de la brigade criminelle de la PJ de Marseille depuis lundi soir. Depuis qu’ils se sont rendus chemin de l’Empalière, en bordure de la Nationale 113, au beau milieu de la zone industrielle des Pennes Mirabeau.

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La scène du crime était saisissante. Les sapeurs-pompiers, appelés par un riverain pour un incendie de broussailles, avaient découvert, peu avant minuit, un corps humain en flammes, adossé à la clôture d’une villa, juste en face du point de collecte des ordures ménagères. Une fois le feu rapidement éteint, restait un cadavre. Celui d’un jeune homme, en short et tee-shirt.

“Rien ne dit que ce jeune homme ait été tué là où on l’a retrouvé”

Au niveau de sa tête, épargnée par les flammes, un impact allait rapidement attirer l’attention du médecin légiste, dépêché sur les lieux. L’autopsie, diligentée hier matin, est venue confirmer la thèse de l’exécution. Le jeune homme avait été abattu d’une seule balle, de petit calibre, en pleine tête, avant que son cadavre soit partiellement calciné.

“Rien ne dit que ce jeune homme ait été tué là où on l’a retrouvé”, avance, prudemment, Dominique Moyal, procureur de la République d’Aix-en-Provence. Tout aussi prudente, le procureur a d’emblée précisé que la victime n’était connue ni pour des affaires de stups, ni dans le cadre de grosses affaires criminelles.

“Il s’agit, bien entendu d’un homicide volontaire. Mais pour retenir la préméditation, voire pour s’orienter vers la thèse d’un règlement de comptes, il va nous falloir un peu plus d’éléments, prévient-elle. Les faits sont un peu particuliers. D’habitude, ce genre d’exécution se termine par l’incendie d’une voiture… ” Or, lundi soir, aucun véhicule n’a été retrouvé.

Un élément troublant pour les enquêteurs, habitués “aux barbecues”, cette “mode” sordide dans une certaine frange du banditisme, qui consiste à éliminer les rivaux d’une, ou plusieurs balles, puis à immoler les cadavres par le feu, en utilisant une voiture comme cercueil. Une manière, aussi, d’effacer toute trace ADN et rendre extrêmement difficile l’identification de la victime…

Deux cadavres carbonisés retrouvés depuis janvier

Depuis le début de l’année 2013, deux cadavres carbonisés ont été découverts dans ces circonstances. Celui de Nabil Siddek, un jeune habitant de Font Vert âgé de 19 ans, retrouvé dans une voiture en feu allée Marcel Soulat, à Saint-Barthélémy (14e), le 16 mars dernier, et celui de Sabri Douaflia, 34 ans, découvert sur le siège passager d’une Renault Clio, à Septèmes, deux mois plus tard. Chaque fois, des impacts de balle avaient été relevés sur les corps.

Originaire de la Busserine, K. aurait-il été abattu à proximité, avant que son corps soit transporté jusqu’aux Pennes Mirabeau, jeté au beau milieu d’un chemin isolé, recouvert de liquide inflammable et partiellement incendié ? Les auditions des proches de la victime, entendus hier par les enquêteurs, pourraient fournir de précieux éléments.

http://www.laprovence.com/article/actualites/2470890/tue-dune-balle-dans-la-tete-puis-brule-aux-pennes.html

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gaïa pour www.Dreuz.info

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