Publié par Dreuz Info le 17 mars 2008
  
UNE PLATEFORME COMMUNE (SUITE et FIN)
  
  
Le 14 mars, j’ai publié, un premier article, intitulé « Une plateforme commune sur l’essentiel ». L’article – c’était son but – a suscité des commentaires, en particulier sur dreuzinfo et dans ma boîte e-mail. C’est pourquoi, on trouvera, ci-après, la deuxième et dernière partie, de l’article, ébauchant une plateforme commune sur l’essentiel. Dans cette deuxième et dernière partie, je reprends les arguments de l’article précédent ; et je précise ma proposition qui, bien entendu, reste ouverte à toute suggestion constructive.
  
J’ai écrit que la droite française, notamment l’aile droite de l’UMP, a besoin d’une plateforme commune sur l’essentiel. J’ai entre autre cité le professeur de science politique Guy Millière, lorsqu’il écrit que « la France est un pays où ceux qui font le travail des idées et qui ne sont ni socialistes ni étatistes ont le plus grand mal à se faire entendre ». J’ai également cité le journaliste Yvan Rioufol, du Figaro, lorsqu’il écrit, à propos des troubles dans les banlieues que « La République doit reprendre pied dans ces lieux surarmés, laissés aux trafiquants et aux prêcheurs radicaux ».
  
En clair, une plateforme commune, c’est déjà admettre qu’il y a une alternative, conservatrice et néoconservatrice, au socialisme et à l’étatisme ; et c’est aussi admettre que la République doit reprendre pied dans les banlieues. Parce que la France est un Etat de droit doté d’une Constitution. Et parce que l’islam ne pratique pas la réciprocité. Les non musulmans en terre dite d’islam n’ont souvent droit ni à leurs églises, ni à leurs synagogues. Les musulmans n’ont donc pas droit chez nous à des lieux surarmés, laissés aux trafiquants et aux prêcheurs radicaux.
  
J’ai ajouté dans mon premier article qu’une plateforme commune sur l’essentiel, c’est, aussi, la prise de conscience, que nous vivons la quatrième guerre mondiale, celle menée par des Etats terroristes et des réseaux terroristes, islamiques et non islamiques, contre la société libre de culture judéo-chrétienne. J’ai conclu, sur ce dernier point, que la plateforme commune doit rester attachée à l’idéal d’une société libre de culture judéo-chrétienne, idéal qui demande, au moins, le respect de ces valeurs judéo-chrétiennes ; j’ai souligné la nécessité d’une économie libre de marché ; d’une société libre et démocratique ; de l’amitié avec les USA ; et du soutient à Israël. Dans le même article, j’ai précisé que la plateforme commune, c’est une partie de l’UMP, des DVD et une toute petite partie du Front National.
  
J’aimerais, à ce stade, préciser quelques points. Premier point. La société libre de culture judéo-chrétienne ne se limite pas aux catholiques pratiquants et aux Juifs pratiquants. La société libre de culture judéo-chrétienne englobe tous les Juifs et tous les chrétiens, pratiquants et non pratiquants, mais qui ont au moins conscience que les saintes écritures vécues, consciemment ou inconsciemment, dans le cadre de la laïcité sont un mode vie radicalement différent du mode de vie basé sur la charia.
  
Deuxième point. L’aile droite de l’UMP, ce n’est pas le Front National. La plateforme commune peut interpeller des électeurs du Front national, autrefois illusionnés par le prestidigitateur Jean-Marie de la trinité sur mer. Mais la plateforme commune ne peut pas inclure tout le Front national. La plateforme commune ne peut pas inclure l’extrême droite antilibérale car la plateforme commune inclut l’amitié avec les USA et le soutient à Israël. Or, la lecture des textes, mêmes récents qui circulent au sein de l’extrême-droite sont clairs : se seraient les USA et Israël qui seraient responsables de ce qui se passe en Afghanistan, au Proche et au Moyen Orient y inclus en « Palestine ».
  
En outre, les dirigeants de l’extrême droite, dans leur très grande majorité, sont non seulement anti-américains et anti-israéliens, mais également hostiles à notre héritage judéo-chrétien. Le seul chrétien affiché du Front national, Bernard Antony, pourtant lui aussi anti-américain et anti-israélien comme la plupart des frontistes, s’est fait jeter du parti comme un malpropre, stalinisme d’extrême-droite oblige, après plus de 25 ans de loyaux services. Bref, il ne doit pas y avoir de négociations avec ce milieu qui de toute façon dans la majorité des cas ne nous aime pas.
Dans la dernière partie du premier article, j’ai souligné que la façon, dont se déroulent en France, la politique et les élections révèle, le désordre, que vis ce pays, en termes d’anthropologie judéo-chrétienne. J’ai rappelé qu’au fil de l’histoire, cette anthropologie jaillit – la liste est non exhaustive – des Psaumes du Roi David, des Appels des Prophètes, tels Isaïe et Jérémie, des Paroles de saint Paul, saint Irénée, saint Augustin et saint Thomas d’Aquin. J’aimerais préciser ce point. Soyons clairs. Il ne s’agit pas d’imposer une quelconque anthropologie.
  
J’aimerais ici citer encore une fois Guy Millière : « Je suis, sans concession, du côté de ceux qui affirment la liberté de parole et d’entreprise, la liberté d’aller et venir, et même de se tromper. L’idée de ‘droits naturels’ de l’être humain telle qu’elle a avancé dans la réflexion occidentale depuis le temps de Thomas d’Aquin, et l’idée de ‘rule of Law’ définie par John Locke sont des remparts essentiels et indispensables contre toute forme de barbarie » (« Ce que je crois tient à la dignité de l’être humain », www.les4verites.com 27 février 2008).
  
Encore une fois, il ne s’agit pas d’imposer une quelconque anthropologie. Il s’agit néanmoins de rappeler que le contraire de la barbarie, ce n’est pas la simple absence de barbarie. A cet égard, la citation de Guy Millière complète avantageusement mes propos sur l’anthropologie judéo-chrétienne. Pratiquant ou non pratiquant, croyant ou non croyant, Juif ou chrétien, nous ne pouvons pas, face au socialisme et à l’islamisme, ériger des remparts en carton pâte. L’anthropologie judéo-chrétienne, c’est la personne humaine dans l’unité de son corps, de son âme et de son esprit, c’est à dire, en deux mots, l’homme debout.
  
Dans la conclusion du premier article, publié le 14 mars, j’ai écrit que quelques signes récents et concrets permettent de supposer que le processus d’une plateforme commune sur l’essentiel est en cours. Sur ces signes récents et concrets, je n’en dirai pas davantage aujourd’hui. Simplement je confirme : depuis peu, il se passe un petit quelque chose, durable ou pas, de vraiment nouveau en France.
  
  
Michel Garroté
  

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