Publié par Michel Garroté le 30 août 2013

Unité-8200

L’Unité 8200 de l’armée israélienne

Michel Garroté, réd en chef  –-  La plupart des preuves qui démontreraient l’usage d’armes chimiques en Syrie par le régime de Bachar al Assad – preuves qui fourniraient soi-disant la « base légale » d’une action militaire occidentale contre ce pays – ces preuves procéderaient de rapports du renseignement israélien,  allègue l’hebdomadaire allemand « Focus ».

L’Unité 8200, la Shmone Matayim des Forces de Défense d’Israël (FDI), spécialisée dans la veille électronique, aurait intercepté un dialogue entre employés syriens, dialogue dans lequel ils discutaient à propos de l’usage de cette catégorie d’armement, allègue l’hebdomadaire allemand « Focus ».

Le problème, c’est que « Focus » prétend tenir ces informations d’un « ancien agent du Mossad » à la retraite. Or, l’on ne voit pas comment et pourquoi le renseignement militaire israélien aurait révélé cela à un agent civil, qui plus est à la retraite.

En effet, L’unité 8200 des renseignements de l’armée israélienne, est une unité certes connue, mais aux activités hautement secrètes. L’unité 8200 est responsable, d’une part, du renseignement d’origine électromagnétique, tel les communications utilisant les ondes, la radio, le satellitaire, les émissions d’ondes faites par des radars ou par des instruments de télémétrie ; et d’autre part, du déchiffrement de code, tel cryptographie, message d’authentification de code, signature numérique et analyse de trafic.

L’Unité 8200 n’a donc aucun intérêt à trahir le secret militaire au profit de la presse étrangère. Même via un hypothétique ancien agent civil du Mossad à la retraite.

En revanche, il est tout à fait possible que l’Unité 8200, la Shmone Matayim des FDI, ait intercepté un message à propos de l’usage d’armes chimiques. Auquel cas, c’est au chef du Directoire de la planification de Tsahal, Nimrod Sheffer et au chef du secteur de la recherche des renseignements militaires de Tsahal, le Général Itaï Brun de le confirmer.

C’est à Nimrod Sheffer et Itaï Brun de le faire auprès de leur gouvernement. Qui lui à son tour peut décider d’en parler ou non aux médias. C’est à eux de le faire et non pas à un « soi-disant présumé ancien agent civil du Mossad à la retraite » évoqué par l’hebdomadaire allemand « Focus », qui en la matière, joue la surenchère avec son concurrent direct, l’hebdomadaire allemand « Spiegel ».

En Israël, la simple hypothèse que des civils syriens se fassent gazer à l’arme chimique, à 100 km de l’Etat hébreu, est traumatisante, pour des raisons historiques que chacun connait. Et de ce fait, le peuple israélien et son armée estiment, d’une part, qu’ils ne doivent pas interférer ou intervenir directement dans le conflit syrien. Mais d’autre part, le peuple israélien et son armée estiment qu’ils ne peuvent pas fermer les yeux, lorsque près de chez eux, des gens se font gazer.

C’est cela que devraient expliquer les médias occidentaux à l’opinion publique.

Reproduction autorisée avec mention :

© M. Garroté réd chef www.dreuz.info

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