Publié par Jean-Patrick Grumberg le 3 septembre 2013

Assad est un tyran, un dictateur sanguinaire qui massacre son peuple depuis deux ans après que son père fit de même il y a trente ans.

Assad assure à la communauté chrétienne une vie plutôt meilleure que dans les autres pays musulmans du monde.

Assad nourrit le Hezbollah, l’une des organisations terroristes les plus puissantes et les mieux organisées au monde, dont les missiles pointent vers Israël, et qui tient le Liban – et sa classe politique – en état de semi-terreur.

Et Assad a pour parrain le pays voyou du Moyen-Orient, l’Iran, engagé dans une guerre à mort contre les sunnites, et l’explosion de La Mecque en ligne de mire.

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Coté “rebelles”, seuls les “experts” épris de simplifications commodes croient encore distinguer entre les terroristes locaux, les terroristes étrangers – y compris quelques centaines de Français de la trempe de Mohammed Merah, les terroristes internationaux, et les modérés, largement noyautés par al Qaïda et l’internationale de la mort.

Choisir entre le mal et le mal n’est pas difficile : on ne choisit pas.

Rejeter toute intervention contre Assad n’est pas se retrouver dans le camp Assad, sauf pour les experts épris de simplifications commodes, mais envoyer le message qu’ils se débrouillent entre eux, entre le diable et lucifer, l’enfer et le chaos.

François Hollande a déclaré, bon élève, mardi dernier, qu’il envisageait d’agir “pas plus tard que jeudi” contre la Syrie. Barack Obama avait déclaré quelques minutes auparavant qu’il envisageait d’agir “pas plus tard que jeudi” contre la Syrie.

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François Hollande a ensuite déclaré qu’il envisageait de consulter le parlement avant toute frappe contre la Syrie. Barack Obama avait déclaré quelques minutes auparavant qu’il envisageait de consulter le parlement avant toute frappe contre la Syrie.

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François Hollande attend maintenant la décision du Congrès et du Sénat américain pour décider d’intervenir ou de ne pas intervenir en Syrie. Vous lisez bien ? François Hollande prend ses décisions non pas selon les représentants du peuple français, mais ceux du peuple américain. C’est rafraichissant, venant de la Gauche – ce serait une affaire d’Etat, venant d’un président de Droite – mais ne nous arrêtons pas à ce genre de détails.

En cas d’attaque contre la Syrie, l’Iran, la Syrie et le Hezbollah ont déclaré qu’ils attaqueront Israël – qui n’est pas plus impliqué dans ce conflit que la Belgique ou le Portugal. Gilles-William Goldnadel a justement fait remarquer que pas un seul journaliste ne s’en est ému : taper sur les Juifs sans motif, quoi de plus normal.

J’ajoute que si, pour l’ensemble des journalistes, il très bien de taper sur Israël et sur les Juifs, alors l’on comprend mieux qu’ils trouvent scandaleux – donc disproportionné – qu’Israël se défende. Alain René Arbez disait avec tristesse, en tournant le regard vers l’occident indifférent, que le sort tragique des Chrétiens d’Orient montre qu’un peuple qui ne peut se défendre par lui-même n’a pas de place sur cette terre. Le nazisme l’a enseigné aux Juifs. L’Europe voudrait le lui faire oublier ? J’ai bien peur qu’elle s’y essouffle et ne voit pas son ogre à elle la dévorer.

J’oubliais presque : Bashar al Assad, dans l’interview qu’il a accordé au Figaro, n’a pas menacé la France. Alors les médias français, afin de renforcer l’opinion derrière Hollande, affirment le contraire – aucun gros mensonge ne les dérangent. Et de plus, la France dans son dossier secret et “déclassifié”, ne fournit aucune preuve que Assad a utilisé des gaz chimiques. Sauf si affirmer “nous sommes intimement convaincus que Assad a utilisé l’arme chimique” tient lieu de preuve.

C’est pour cela que Dreuz, contrairement aux marche-avant et marche-arrière, hésitations et retournements, des médias nationaux, a, depuis le début, une position simple claire et cohérente : nous sommes opposés à toute intervention en Syrie.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour www.Dreuz.info

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