Publié par Rosaly le 14 septembre 2013

Hamas, Fatah battle for control of Palestine.

La guerre que mène l’Egypte du général Sissi contre le Hamas fait le bonheur du Fatah et de Mahmoud Abbas, qui rêve depuis sept ans de prendre sa revanche, et de contrôler la Bande de Gaza.

Tandis que l’armée égyptienne continue de démolir des maisons et des tunnels de contrebande, les dirigeants du Fatah, en ex-Cisjordanie, espèrent être bientôt en mesure de retourner dans la bande de Gaza.

Les dirigeants du Fatah nourrissaient l’espoir qu’Israël renverserait le Hamas par la force militaire. Les médias internationaux les en ont empêché. Maintenant, ils comptent sur les nouveaux dirigeants de l’Egypte pour faire le travail, car ils ont observé avec la Syrie que lorsque les Juifs ne sont pas impliqués, les médias et les “pro-palestiniens” laissent massacrer les Palestiniens sans réagir.

Les responsables du Hamas sont aux abois et affirment que le groupe palestinien Tamarod est formé par le Service Général du Renseignement Egyptien et le Fatah, afin de renverser leur régime dans la bande de Gaza. Les forces de sécurité du Hamas ont arrêté plusieurs militants et journalistes palestiniens, dans le but d’affaiblir et écraser ce nouveau groupe.

Sept ans après avoir été expulsés par le Hamas, les dirigeants du Fatah ont de bonnes raisons de croire en leurs chances de reprendre le contrôle de la bande de Gaza.

Un important dirigeant du Fatah a même récemment déclaré qu’il ne verrait, lui et ses amis, aucun inconvénient à revenir dans la bande de Gaza “à bord d’un char égyptien.”

L’éviction de Morsi, la répression égyptienne contre les groupes terroristes dans le Sinaï, et le renforcement du blocus imposé par l’Egypte à la bande de Gaza ont fait du tort au Hamas, et un grand nombre de ses dirigeants affirment qu’ils sont dans un état de guerre avec le plus grand pays arabe.

L’élection de Morsi semblait mettre fin au rêve du Fatah de retourner dans la bande de Gaza. Alors qu’il était au pouvoir, Morsi a fait tout ce qu’il pouvait pour renforcer la position de Hamas et l’aider à resserrer son emprise.

Les dirigeants du Hamas, Khaled Mashaal et Ismaïl Haniyeh furent invités, pour la première fois, à des réunions au palais présidentiel égyptien, au grand dam des dirigeants du Fatah, y compris Mahmoud Abbas.

Morsi avait également assoupli les restrictions de déplacement le long de la frontière avec la bande de Gaza, ce qui permit aux dirigeants du Hamas et à ses membres de circuler librement dans le Sinaï et dans d’autres villes égyptiennes. Morsi avait également accordé la nationalité égyptienne à des milliers de Palestiniens de la bande de Gaza, et notamment à des responsables du Hamas, ce qui rendit furieux le Fatah.

Maintenant que les relations entre le Hamas et l’Egypte semblent avoir à nouveau touché le fond, des représentants du Fatah estiment que le compte à rebours pour la chute du mouvement islamiste a commencé.

Sans surprise, certains responsables du Hamas parlent d’un «complot» pour ramener le Fatah dans la bande de Gaza. Ils sont convaincus que les nouveaux dirigeants d’Egypte, qui méprisent le Hamas, branche armée des Frères musulmans, travaillent à saper le régime du Hamas dans la bande de Gaza afin de faciliter le retour du Fatah.

“Les Egyptiens ont étranglé la bande de Gaza”, se plaint le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum. “Ils punissent toute la population de la bande de Gaza en leur refusant médicaments, nourriture et carburant.” (les mêmes rengaines qu’avec Israël, sauf qu’aucune flottille humanitaire ne s’apprête à forcer le blocus égyptien pour sauver Gaza, prison à ciel ouvert… Même Erdogan reste d’un silence de glace)

Le nouveau régime égyptien considère le Hamas comme une menace pour la sécurité nationale égyptienne, et depuis l’éviction de Morsi, les autorités du Caire se sont abstenu de toute relation avec les représentants du Hamas.

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La semaine dernière, le ministre égyptien des Affaires étrangères Nabil Fahmy est arrivé à Ramallah pour des entretiens avec Abbas au sujet de la sécurité le long de la frontière entre la bande de Gaza et l’Egypte.

Lors de sa visite, selon des sources palestiniennes, Fahmy avait clairement fait savoir que l’Egypte aimerait voir les forces d’Abbas contrôler à nouveau le passage frontalier de Rafah entre Gaza et l’Egypte. Il en avait été chassé en 2007.

Depuis l’éviction de Morsi, les Egyptiens ont imposé de sévères restrictions à la frontière, laissant sortir les arabes “palestiniens” au compte-gouttes : une dizaine par jour.

Après la visite du ministre égyptien, Abbas a exprimé sa profonde satisfaction à l’égard de la politique de fermeté de l’Egypte envers le Hamas. Abbas déclara aux dirigeants du Fatah que le Hamas avait agi contre la sécurité nationale de l’Egypte en envoyant ses miliciens au Sinaï et dans d’autres parties de l’Egypte.

Les Représentants du Fatah sont également encouragés dans leur espoir par l’émergence d’un groupe anti- Hamas, appelé Tamarod (rébellion). Au cours des deux dernières semaines, Tamarod a fait cinq déclarations s’engageant à lutter contre le régime répressif du Hamas. Inspiré par le mouvement anti- Morsi Tamarod en Egypte, le groupe a appelé à une série de manifestations contre le Hamas, à partir du 11 Novembre prochain.

Toutefois, sans aide extérieure, le Fatah ne sera jamais en mesure de retourner dans la bande de Gaza, car contrairement à l’Egypte, le Fatah ne possède pas une armée pour l’aider à éliminer le Hamas du pouvoir.

A supposer que le blocus égyptien et les sévères mesures de sécurité prises par l’Egypte parviennent à faire tomber le Hamas, il n’est pas certain que les Palestiniens de la Bande de Gaza descendront dans les rues pour accueillir Abbas et le Fatah à bras ouverts. Le Hamas, malgré tout, continue à jouir d’un certain soutien parmi la population. De plus, il y a de bonnes raisons de croire que la puissante branche armée du Hamas et ses forces de sécurité combattront jusqu’au dernier homme contre le Fatah, pour garder et/ou reprendre le contrôle de leur mini état islamiste.

Un conflit se fait jour auquel les israéliens sont étrangers, mais soyons certain qu’il se trouvera très vite des antisémites férus de conspirationnisme pour mettre ces nouveaux déchirements arabo-arabes sur le dos d’Israël.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Rosaly pour www.Dreuz.info

(Source: Egypt’s War On Hamas” by Khaled Abu Toameh)

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