Publié par Gaia - Dreuz le 16 septembre 2013

Samir Belkhir, soupçonné de tentatives de meurtre à la cité Saint-Martin, à Montpellier, pourrait bénéficier d’un vice de procédure.

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Samir Belkhir, un Algérien de 35 ans, aurait dû être jugé en milieu de semaine pour trois tentatives de meurtre à la cité Saint-Martin, à Montpellier, en juin 2012. Mais une bourde du juge en charge du dossier va peut-être lui faire recouvrer la liberté avant qu’il ne rende des comptes… L’erreur du magistrat : une précipitation dans le règlement de l’affaire. En résumé, il n’a pas respecté le délai d’un mois entre la fin de l’instruction et le renvoi devant la justice…

La détention provisoire n’est plus valable

“Ce délai minimal est sacré, sinon c’est l’annulation de l’ordonnance de renvoi pure et simple, il n’y a pas de mystère”, rappelle Me Pierre Veyrier, l’avocat de Belkhir, devant le tribunal où l’affaire, pourtant passible de la cour d’assises, a finalement été correctionnalisée. “Le tribunal n’est pas valablement saisi, la détention provisoire n’est plus valable”, assène l’avocat.

Les parties civiles : “Le libérer, quelque chose de fou et dangereux”

“Il y a eu un loupé mais nous attirons l’attention du tribunal sur la dangerosité de cet individu ! Le mettre en liberté serait quelque chose de fou et dangereux”, indiquent, de leur côté, Mes Anthony Chabert et Jacques Martin, parties civiles. Et pour cause. Le 7 juin 2012, les trois victimes, trois amis, réparaient une voiture sur un parking de la cité Saint-Martin. Samir Belkhir, habitant du quartier, est arrivé dans sa Saxo, il en est descendu devant eux et, avec ce qui s’apparente à un pistolet-mitrailleur, sans sommation, il tire à trois reprises sur Rachid E., qui a esquivé les projectiles, puis tire sur Rachid B. et Mohamed H., les blessant respectivement de deux balles au ventre et à la cheville avec du 9 mm. Belkhir est arrêté quelques heures plus tard, à Perpignan, où il tentait de franchir la frontière.

Me Veyrier : “Le droit, c’est qu’il soit libéré”

En garde à vue, il reconnaît avoir tiré sur Rachid E., parce qu’il avait un différend avec lui, et sur les autres parce qu’ils étaient avec lui ! Et la raison du litige laisse pantois : quelque temps auparavant, Rachid E. avait réprimandé verbalement le petit frère de Belkhir, ce dernier vivant cela comme une humiliation de son honneur familial. Et le jour des faits, il avait vécu la présence des trois victimes, dans “son” quartier comme une provocation… Il avait donc tiré pour “les faire flipper”.

Il reste quand même en prison

Le tribunal a confirmé le vice de procédure ainsi que l’annulation de la détention provisoire, le dossier devant être rebouclé par le juge dans les formes. Pour autant, le mis en cause est toujours en prison : “En matière criminelle, il y a eu une prolongation de son mandat de dépôt jusqu’en décembre, le dossier devra être rejugé d’ici là”, indique le vice-procureur de l’audience.

Ce qui n’est pas du tout l’avis de Me Veyrier, qui va rapidement saisir le juge des libertés et, s’il le faut, la chambre de l’instruction. “Le droit, c’est qu’il soit libéré”, indique-t-il. Et, à l’audience, Belkhir, en situation irrégulière, a lancé qu’il ne comptait pas rester dans le coin.

http://www.midilibre.fr/2013/09/09/le-tireur-fou-libere-a-cause-de-la-bourde-d-un-juge,754574.php

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gaïa pour www.Dreuz.info

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