Michel Garroté, réd en chef –- J’ai déjà eu l’occasion de « m’indigner » du retour, en France, de la germanophobie, sous la houlette, entre autre, d’Arnaud Montebourg et de Jean-Luc Mélenchon. Depuis 1949, la France et la République Fédérale d’Allemagne sont des acteurs importants du maintien de la paix en Europe. Les socialistes français, en insultant la Chancelière Angela Merkel – et avec elle le peuple allemand – réveillent de vieux démons. Les socialistes français, en 2012-2013, ne valent guère mieux que les germanophobes d’extrême-gauche et d’extrême-droite.
Les socialistes se joignent au tapage de la basse-cour anti-allemande avec ses poulettes rancies et ses coqs morveux. L’on doit désormais s’attendre à ce que l’Allemagne – notamment les parlementaires et les médias allemands – ne tolère plus les misérables provocations venant d’un gouvernement particulièrement mal placé pour donner des leçons d’économie aux autres. Et puis, surtout, l’attitude des socialistes français, soixante-huit ans après la fin de la Seconde guerre mondiale, est un immense gâchis. Voilà, en quelques lignes, ce que je pense de la nouvelle germanophobie « à la française ».
A ce propos, sur Le Point.fr, Thomas Mahler écrit (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Dans sa Petite histoire de la germanophobie, le journaliste Georges Valance retrace l’histoire houleuse entre ces deux nations sœurs nées d’un même empire, celui de Charlemagne. Relations qu’on pourrait résumer par un titre : « Nous nous sommes tant haïs” (et un peu aimés) ».
Au départ, sûrs de leur force et de leur centralisme, les Français furent pourtant moins germanophobes que méprisants face à la mosaïque des États qui constituaient le Saint Empire romain germanique. Du temps de Louis XIV, à la suite d’une paix de Westphalie affaiblissant considérablement l’Empire, on se contentait de moquer la lourdeur d’esprit germanique – en opposition à la finesse du classicisme français.
Ce n’est vraiment qu’au XIXe siècle, avec la montée des nationalismes, que les deux deviennent des « ennemis héréditaires ». Aux sentiments anti-français en Prusse, apparus après l’invasion napoléonienne, succède l’humiliation de 1870, défaite qui marque la revanche de la Petite Prusse face à la « Grande Nation ». De l’idéalisation de l’Allemagne romantique chère à Madame de Staël, la France passe à une flambée de germanophobie.
Dans le Grand Larousse édition 1875, à l’article Prusse, on peut lire : « Frédéric II, véritable fléau de l’humanité, auquel les Prussiens décernent le titre de Grand, a augmenté la monarchie prussienne de 1’400 miles de territoires extorqués à ses voisins par la ruse ou par la violence ». Dans l’imaginaire français, l’Allemagne devient une caserne peuplée de soldats disciplinés, ou alors est ramenée à ses origines barbares.
Le très délicat parnassien Leconte de Lisle vitupère contre une « horde au poil fauve » et un « vil troupeau de sang altéré ». Une germanophobie qui se déchaîne lors de la Première Guerre mondiale. Dans le cadre d’une étude sur la « race allemande », un neurologue de la Salpêtrière, le docteur Edgar Bérillon, explique très scientifiquement que l’Allemand produit beaucoup plus de matières fécales que le Français et qu’il dégage une odeur « fétide, nauséabonde, imprégnante et persistante ». On se pince le nez.
En 1933, l’arrivée au pouvoir d’Hitler représente certes un nouveau type d’engouement pour l’Allemagne, mais au goût plutôt douteux. « Plus le nazisme se faisait menaçant et plus le risque de guerre se rapprochait, plus se développait un courant germanophile aux couleurs de pacifisme », note Georges Valance. Une drôle de conception de l’amitié franco-allemande qui culminera en 1941 avec le voyage de sept écrivains (Pierre Drieu la Rochelle, Robert Brasillach, Ramon Fernandez, Jacques Chardonne, etc.), reçus par Goebbels à Weimar.
Après la réconciliation et le traité de l’Élysée qui marque la naissance du couple franco-allemand en 1963, la germanophobie reflue, mais les vieux stéréotypes peuvent vite revenir au galop, tel Georges Marchais fustigeant en 1968 « l’anarchiste allemand Cohn-Bendit ». C’est surtout la réunification allemande, puis la crise économique qui relancent les craintes d’une hégémonie germanique.
Si la France n’en est pas à mêler drapeaux nazis et allemands comme dans les rues d’Athènes en 2012, la germanophobie guette toujours quand Arnaud Montebourg compare la chancelière à Bismarck ou que Jean-Luc Mélenchon explique le plus sérieusement du monde que « personne n’a envie d’être allemand ».
Mais au-delà de ces propos politiciens fleurant bon la démagogie, le plus marquant est sans doute bien l’indifférence culturelle et sociétale grandissante entre les deux peuples. Le philosophe Peter Sloterdijk évoque ainsi une « défascination réciproque », assurant que les voisins se détournent l’un de l’autre depuis la fin de la guerre. Si le couple franco-allemand a enfanté de nombreuses structures institutionnelles (Arte, etc.) et vient de célébrer ses noces d’or, on peut aujourd’hui se demander s’il représente une vraie union de cœur ou un simple mariage blanc administratif.
Reproduction autorisée avec mention :
© Michel Garroté réd en chef www.dreuz.info
Sources :
http://www.lepoint.fr/monde/pourquoi-nous-detestons-les-allemands-20-09-2013-1733287_24.php
“Petite histoire de la germanophobie”, de Georges Valance (Flammarion, 244 p., 18 €) :
http://www.amazon.fr/Petite-histoire-germanophobie-Georges-Valance/dp/2081301849
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mélenfion le loubard du bac à sable multi millionnaire qui dit sa ? mdr
D’un autre côté c’est une recette vieille comme le monde, quand ça ne va pas à l’intérieur, il faut trouver un ennemi extérieur, si possible un ennemi “traditionnel”.
Le fait est que Mélenchon, au moins, est un type rusé, peut-être même intelligent.
Il n’a aucune compétence sinon son expérience politique (ce qui en France veut dire qu’il sait comment utiliser la politique pour vivre) et son charisme.
En choisissant constamment les sujets qui font polémique, l’Allemagne, le libéralisme, la religion, les “méchants riches”, il s’assure de garder le devant de la scène, ce qui lui garantit un fort pouvoir de nuisance, et une importance qui fait son fond de commerce.
C’est un étron, il est inutile, il ne sait rien faire sinon louvoyer dans le paysage politique actuel, mais il n’est pas bête pour autant.
Montebourg, par contre, est probablement convaincu de ce qu’il raconte, c’est un vrai imbécile à mes yeux.
Un seul regard dans les livres d’Histoire et un minimum de culture économique lui permettrait de voir que ses solutions n’ont jamais fonctionné, mais visiblement il ne sait pas lire.
Il n’est même pas capable de se servir de son ministère, pourtant lui aussi polémique à souhait, pour rester sur le devant de la scène.
Bref c’est un étron, mais un étron stupide, et sûrement pas le plus dangereux de deux.
réflexion très forte et très bien exprimée.
Mélenchon défenseur de la classe ouvrière à 30000€/mois sans jamais avoir travaillé. Rusé mais ignoble.
Personne n’a envie d’être allemand. Oui, mais, le problème est que personne de normalement constitué n’a envie d’être français non plus. De toute façon, quelle que soit la soi-disant richesse toute relative de l’Allemagne, il s’agit d’un système socialiste tout comme au Grand-Duché de Luxembourg (seuls les taux fiscaux sont inférieurs, mais la batterie fiscale est absolument identique aux autres et est toujours prête à bondir). On est dans la redistribution étatiste de la richesse nationale. Et donc, le diable entre Satan, Belzebuth et Lucifer ne fait que changer de nom. Par contre, Monsieur Garroté, je suis étonné que vous n’évoquiez pas Lord Vansittart et le Vansittartisme. Sa germanophobie des années 30 est équivalente à votre islamophobie actuelle, à ceci près que lui était un proche conseiller écouté de Winston Churchill. Mais les deux sont légitimes. Ah si on l’avait écouté. Ah si on vous écoutait. Aujourd’hui, la germanophobie n’a plus lieu d’être et est donc injuste et à mettre dans les poubelles de l’Histoire. Même Israël est devenue l’amie de l’Allemagne (il était temps) et pourtant si elle a pardonné, elle n’oubliera jamais grâce au travail de mémoire et de vigilance exercé notamment par des JPG ou vous-même. Ces dernières vacances, j’étais malheureusement en Grèce. Que n’ai-je pas entendu dire de grotesque sur les Allemands par les Grecs, les rois du massage du même nom. Ils accusent l’Allemagne de leurs problèmes et de tous leurs maux. La propagande fait son travail. Il faut un bouc émissaire. Mais le vrai coupable est à trouver dans la gabegie socialiste de la Grèce, donc chez les Grecs eux-mêmes. Les masseurs n’aiment pas se faire masser, on dirait. Les Français qui critiquent l’Allemagne feraient bien de relire le passage de St Luc 6/42. Mais pour qui se prennent-ils, ces francs-magueux, laïcards fanatiques, toujours prêts à donner des leçons à tout le monde? C’est eux aujourd’hui le problème avec leur pays qui coule à pic dans la grande pauvreté sous le poids d’une immigration suicidaire (car de remplacement), d’une dette publique abyssale, d’un chômage collossal et endémique et d’une hypocrisie sans précédent. Affligeant, cette France qui ne se réforme pas, qui ne se remet pas en question sur son devenir à long terme et enfin qui ne croit plus en rien, sauf aux poisons qui la tuent. Où est le pays du génie autrefois tant admiré et envié de la culture, des idées et du rayonnement de la prospérité?
Je souscris entièrement à votre post, Mandrake, j’irai même plus loin, bravo tout simplement.
Toutefois, au sujet de l’Allemagne il se souvenir d’une chose, jamais ce pays n’a été libéral, ni d’ailleurs n’en a porté les racines.
La France fut le pays de Montesquieu, de Voltaire, et aurait peut-être pu évoluer politiquement et économiquement vers le libéralisme à cette époque.
Malheureusement la Révolution est passée par là.
Et dans l’admiration béate de cette période par nos élites, le travail de recul, de remise en cause de cette catastrophe ne fut jamais fait.
La France est toujours en 1789 dans l’esprit.
Moi aussi je souscris 🙂
“Malheureusement la révolution est passée par là”
Quel plaisir de lire ça ,cette horreur qui n’a pas apporté grand chose aux plus humbles et a permis à certains de laisser parler leurs instincts de barbares,et le fait que bien des “gens” se réfèrent à ça portant 1789 au pinacle me met en rogne!!!
Vous avez raison sur l’Allemagne, pays de Marx et d’Engels. Mon constat est certes terrible sur la France. Vous devez comprendre que M. Garroté et moi-même ne sommes pas français, mais nous aimons ce pays qui a donné tellement de lui-même. Mais aujourd’hui, en 2013, où en sommes-nous? Pensez à vous pour une fois. Arrêtez de vous torturer, vous en mourrez. Vous êtes un peuple de gens intelligents et en Europe vous comptez, on a besoin de vous. Mais regardez-vous. Croyez-vous que vous impressionnez encore l’Europe et le monde avec votre socialisme à la petite semaine, vous, pays des Droits de l’Homme tel que vous vous définissez. Mais de quels Droits parlez-vous encore? Vous étiez des esprits libres. Où sont-ils à présent? On attend autre chose de vous, Français. Sans vous, on est mal. Réveillez-vous, bordel. J’en ai les larmes aux yeux.
J’oubliais l’évidence: Allemagne, qui fut aussi le pays d’Hitler, de Goebbels, de Himmler, de Goering, etc. Bref, de très grands socialistes dévoués.
Sous prétexte d’allègement des programmes scolaires et surtout en histoire, les jeunes n’ont pas appris l’histoire de ceux qui les ont précédés, d’ou ils viennent, des éléments essentiels qui forgent l’esprit et la moralité et ce.depuis près de 40 ans, ils ne savent que nous avons été une grande puissance dont on tenait compte à l’échelon international, un peuple imaginatif, inventif, créatif, ils n’ont pas appris le siècle des lumières quasiment éteintes par la évolution.
Aujourd’hui nous sommes tournés en ridicule dirigés par des pantins à la solde des pays pétroliers, des dirigeants qui méprisent la population,indifférents à l’intéret national, soucieux seulement des leurs.
Il semblerait que des gens commencent à ouvrir les yeux, à se poser les bonnes questions, bref à réagir, il est temps que ça bouge, il faut ètre islamophobe, par germanophobe notre ennemi c’est la peste verte et son influence que la presse essaye de nous dissimuler de plus en plus difficilement…
moi j’aime les allemands
Je souhaite que les Allemands et les Israéliens ne se laissent plus marcher sur les pieds par qui que ce soit. Français, Turcs, etc.
Avec l’Allemagne le problème se complique de ce parasite que l’on appelle l’Europe et de cet impôt invisible mais énorme qu’est l’euro, qui coïncide avec le montant de la dette française.
En fait, les Allemands se rendent compte que leur injections de capitaux ne bénéficient pas aux populations et aux services publics: hôpitaux, entreprises rentables, éducation, mais à des mafieux grecs, espagnols et portugais!
Merkel sera sympathique le jour où elle ne lâchera plus un kopec pour les taxes carbone et les Moisissures vertes!
La France pourrait avoir des penchants socialistes, mais elle ne devrait pas cultiver une idée du socialisme qui ne lui appartient pas. Sa germanophobie n’est pas crédible et rajoute au ridicule qui heureusement ne tue pas. :laugh:
Les Socialistes, pensent que les sociaux-démocrates vont passer et leur donner l’argent des Allemands, pour couvrir leurs erreurs de gestion et le redistribuer aux immigrés… Mais les Allemands ne semblent pas c’accord et en on marre de redistribuer leur retraite.
Guangdong a raison . J’ajoute que les allemands s’occupent de l’Allemagne et de leurs entreprises .
La France n’aime pas le travail elle a voté les 35 heures . L’addition arrive tous les jours , beaucoup d’entreprises ferment . Les manufactures représentent plus de 11% des richesses produites en France alors que en Allemagne plus de 20% et Italie plus de 15% .
A cause de dogme totalitaires , 35 heures , pillage de notre pays au profit d’une immigration allogène souvent clandestine et regroupement familiales la France va à la faillite et nos petites guerres en Afrique ( noire et arabe ) .
Nous récoltons ce que nous semons , le vide . Nous sommes jaloux d’une Allemagne qui s’occupe de ses intérêts , de ses entreprises et qui restent allemande ex : Volkswagen .
Mélenchon est un étron j’aime bien et c’est la réalité . Par contre il faut lui reconnaître qu’il gère bien son emploi d’élu et sa fortune acquise grâce à son emploi d’élu .