Publié par Jean-Patrick Grumberg le 2 octobre 2013

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Je me sens profondément honoré et privilégié d’être ici devant vous aujourd’hui en représentant les citoyens de l’Etat d’Israël.

Nous sommes un peuple ancien qui date de près de 4000 ans et qui remonte au temps d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Nous avons voyagé à travers le temps, nous avons surmonté les plus grand malheurs, et nous avons rétabli notre Etat souverain dans notre patrie ancestrale, la Terre d’Israël.

L’odyssée du peuple juif à travers le temps nous a appris deux choses : ne jamais renoncer à l’espoir, et toujours rester vigilants.

L’espoir trace l’avenir. La vigilance protège.

Aujourd’hui, notre espoir pour l’avenir est contesté par un Iran doté d’armes nucléaires qui cherche à nous détruire.

Mais je veux que vous sachiez que cela n’a pas toujours été le cas.

Il y a quelque 2500 ans, le grand roi perse Cyrus a mis fin à l’exil babylonien du peuple juif. Il a publié un édit célèbre dans lequel il a proclamé le droit des Juifs à retourner sur la terre d’Israël et reconstruire le Temple Juif à Jérusalem. C’est un décret Perse, et ainsi a commencé une amitié historique entre les Juifs et les Perses qui a duré jusqu’à l’époque moderne.

Mais en 1979, un régime radical à Téhéran a tenté d’éradiquer cette amitié.

Pendant qu’il était occupé à broyer les espoirs du peuple iranien pour l’établissement de la démocratie, Il a aussi fait entonner des chants tels que « Mort aux Juifs! »

Depuis cette époque, les présidents se sont succédés. Certains présidents ont été considérés comme des modérés, d’autres des jusqu’au-boutistes. Cependant ils ont tous formulé le même credo impitoyable, ce même credo qui est adopté et appliqué par le réel pouvoir en Iran, c’est à dire par le dictateur connu en Iran comme le chef suprême, d’abord l’Ayatollah Khomeini et aujourd’hui l’ayatollah Khamenei.

Le Président Rouhani, comme les présidents qui l’ont précédé avant lui, est un fidèle serviteur du régime. Il était l’un des six candidats seulement autorisés par le régime à se présenter aux élections. Près de 700 autres candidats se sont vus rejetés.

Qu’est ce qui le rendait admissible ?

Eh bien, Rouhani a dirigé le Conseil suprême de la sécurité nationale de l’Iran de 1989 à 2003.

  • Pendant cette période, les hommes de main de l’Iran ont abattu des leaders de l’opposition dans un restaurant à Berlin.
  • Ils ont assassiné 85 personnes dans le centre communautaire juif de Buenos Aires.
  • Ils ont tué 19 soldats américains en faisant sauter les tours Khobar en Arabie Saoudite.

Faut-il croire que Rouhani, le conseiller de la sécurité nationale de l’Iran à l’époque, ne savait rien au sujet de ces attaques ?

Bien sûr qu’il le savait !

Tout comme, il y a 30 ans, les chefs de la sécurité de l’Iran étaient au courant des attentats à Beyrouth qui ont coûté la vie à 241 Marines américains et 58 parachutistes français.

Rouhani a également été le négociateur en chef du nucléaire iranien entre 2003 et 2005.

Il a orchestré une stratégie qui a permis à l’Iran de faire progresser son programme d’armes nucléaires derrière l’écran de fumée d’un engagement diplomatique à la rhétorique très apaisante.

Je sais que Rouhani ne ressemble pas à Ahmadinejad. Mais quand il s’agit du programme d’armement nucléaire de l’Iran, la seule différence entre eux est ceci : Ahmadinejad était un loup déguisé en loup, et Rouhani est un loup déguisé en agneau – un loup qui pense qu’il peut jeter de la poudre aux yeux de la communauté internationale.

Comme tout le monde, je souhaiterais que nous puissions croire dans les paroles de Rouhani. Mais nous devons nous concentrer sur les actions de l’Iran.

Et le contraste est saisissant.

C’est cette contradiction extraordinaire entre les paroles de Rouhani et les actions de l’Iran qui sont si surprenantes.

• Rouhani, à cette même tribune, la semaine dernière, a salué la démocratie iranienne. la démocratie iranienne, a t-il dit.

Mais le régime qu’il représente exécute des dissidents politiques par centaines et en emprisonne par milliers.

• Rouhani a parlé de la « tragédie humaine en Syrie».

Pourtant, avec Assad, l’Iran participe directement à l’assassinat et au massacre de dizaines de milliers d’innocents, hommes, femmes et enfants en Syrie, un régime qui a aidé le régime syrien qui vient d’utiliser des armes chimiques contre son propre peuple.

• Rouhani a condamné le “violent fléau du terrorisme».

Pourtant, rien que pour ces trois dernières années, l’Iran a ordonné, planifié ou perpétré des attaques terroristes dans 25 villes sur les cinq continents.

• Rouhani dénonce “ceux qui tentent de modifier l’équilibre régional par procuration.”

Pourtant l’Iran déstabilise activement le Liban, le Yémen, le Bahreïn, et de nombreux autres pays du Moyen-Orient.

• Rouhani promet «un engagement constructif avec les autres pays.»

Pourtant, il y a deux ans, des agents iraniens ont tenté d’assassiner l’ambassadeur d’Arabie Saoudite à Washington.

Et il y a seulement trois semaines, un agent iranien a été arrêté en Israël alors qu’il tentait de recueillir des informations pour planifier d’éventuelles attaques contre l’ambassade américaine de Tel Aviv.

Quels engagements constructifs !

Je voudrais pouvoir répondre à l’invitation de Rouhani pour rejoindre son élan vers un monde contre la violence et l’extrémisme.

Pourtant, les seules vagues qu’a généré l’Iran durant ces 30 dernières années sont les vagues de violence et de terrorisme qu’il a fait déferlé sur la région et à travers le monde.

Mesdames et Messieurs,

je souhaiterais pouvoir croire Rouhani, mais je ne le peux pas parce que les faits sont têtus. Et les faits concernant l’Iran contredisent catégoriquement la rhétorique apaisante de Rouhani.

• Vendredi dernier, Rouhani nous a assuré que dans la poursuite de son programme nucléaire, l’Iran n’a “jamais choisi la tromperie et le secret».

Jamais choisi la tromperie et le secret ?

  • Eh bien, en 2002, l’Iran a été pris en flagrant délit alors qu’il construisait secrètement une installation souterraine pour installer des centrifugeuses à Natanz.
  • Puis en 2009, l’Iran a de nouveau été pris en flagrant alors qu’il construisait secrètement une énorme installation nucléaire souterraine d’enrichissement d’uranium sous une montagne près de Qom.

Rouhani nous dit de ne pas nous inquiéter, il nous assure que tout cela n’est pas destiné à la fabrication d’armes nucléaires.

Certains d’entre vous y croit, non ?

Si vous croyez cela, voici quelques questions que vous pourriez vous poser :

• Pourquoi un pays qui prétend vouloir seulement se doter de l’énergie nucléaire civile construirait-il secrètement des installations d’enrichissement souterraines ?

• Pourquoi un pays aux vastes réserves énergétiques naturelles investirait-il des milliards dans le développement de l’énergie nucléaire ?

• Pourquoi un pays qui n’a que l’intention de construire des programmes nucléaires civils continuerait-il à défier les multiples résolutions du Conseil de sécurité, et ainsi supporter le coût exorbitant des sanctions qui paralysent son économie ?

• Et pourquoi un pays avec un programme nucléaire pacifique développerait-il des missiles balistiques intercontinentaux (IBCM) dont le seul but est d’être armés d’ogives nucléaires?

Vous ne construisez pas des ICBM qui envoient du TNT à des milliers de kilomètres de chez vous. Vous les construisez dans le seul but de transporter des ogives nucléaires.

Et aujourd’hui l’Iran construit des ICBM qui dans trois ou quatre ans, d’après les Etats-Unis, pourront atteindre cette ville [New York].

Pourquoi feraient-ils cela ?

La réponse est simple. L’Iran ne construit pas un programme nucléaire pacifique. L’Iran développe des armes nucléaires.

Rien que l’an dernier seulement, l’Iran a enrichi trois tonnes d’uranium à 3,5%, doublé son stocks d’uranium enrichi à 20 %, et des milliers de nouvelles centrifugeuses ont été installées, y compris des centrifugeuses plus performantes.

L’Iran a également poursuivi ses travaux sur le réacteur à l’eau lourde d’Arak, dans le but d’avoir une autre voie vers la bombe – celle du plutonium.

Et depuis l’élection de Rouhani – et j’insiste sur ce point – ce vaste et intense effort s’est poursuivi sans relâche.

Mesdames et Messieurs,

  • Des installations nucléaires souterraines ?
  • Des réacteurs à l’eau lourde ?
  • Des centrifugeuses avancées ?
  • Des ICBM ?

Ce n’est pas comme s’il était difficile de trouver des preuves que l’Iran a un programme d’armes nucléaires. Il est difficile de trouver des preuves que l’Iran n’a pas un programme d’armes nucléaires.

L’année dernière, quand j’ai parlé ici à l’ONU, j’ai dessiné une ligne rouge.

L’Iran a fait très attention à ne pas franchir cette ligne. Mais l’Iran se positionne sur cette ligne et la traversera quand il le choisira.

L’Iran se précipite pour construire des bombes nucléaires avant que la Communauté internationale ne puisse le détecter et encore moins l’en empêcher.

Cependant, l’Iran fait face à un gros problème, et ce problème se résume en un seul mot:

Sanctions.

J’ai soutenu pendant de nombreuses années, y compris à cette tribune, que la seule façon d’empêcher l’Iran de développer des armes nucléaires est de combiner des sanctions sévères à une menace militaire crédible.

Cette politique porte aujourd’hui ses fruits. Merci aux efforts faits par de nombreux pays, dont beaucoup sont représentés aujourd’hui ici. Sous la direction des États-Unis, ces difficiles sanctions ont eu un grand effet sur l’économie iranienne. Les revenus du pétrole ont baissé. La monnaie a dégringolé. Les banques ont du mal à transférer de l’argent.

Par conséquent, le régime est sous la pression intense du peuple iranien et souhaite que les sanctions soient supprimées. C’est la raison principale pour laquelle Rouhani a été élu. C’est pourquoi il a lancé son offensive de charme.

Il veut absolument obtenir la levée des sanctions, mais je vous garantis qu’en retour il n’abandonnera pas le programme d’armement nucléaire de l’Iran.

Maintenant, voici sa stratégie pour y parvenir :

  • Tout d’abord, sourire – beaucoup. Sourire ne fait jamais de mal.
  • Deuxièmement, du bout des lèvres – parler de paix, de démocratie et de tolérance.
  • Troisièmement, offrir des concessions – insignifiantes – en échange de la levée des sanctions.
  • Et quatrièmement, et c’est le plus important : s’assurer que l’Iran conserve suffisamment de matériau nucléaire et d’infrastructures nucléaires pour obtenir la bombe au moment où il choisit de le faire.

Et savez-vous pourquoi Rouhani pense qu’il pourra s’en tirer comme ça ? Je dois vous le dire : il s’agit d’une ruse, d’un stratagème.

Pourquoi ?

Pourquoi Rouhani pense qu’il peut s’en tirer avec cette ruse ?

  • Parce qu’il l’a déjà utilisée par le passé.
  • Parce que sa stratégie, parler beaucoup et faire peu de choses, a fonctionné auparavant. Il s’en est lui-même vanté.

Voici ce qu’il a dit en 2011 dans son livre lorsqu’il était négociateur en chef du nucléaire iranien : « Pendant que nous parlions aux Européens à Téhéran, nous équipions notre installation à Isfahan…”

Pour ceux qui ne savent pas, le site d’Ispahan est un chainon indispensable du programme d’armement nucléaire de l’Iran. C’est là que le minerai d’uranium appelé Yellow Cake est converti et est enrichi.

Rouhani se vantait, je le cite : « En créant un environnement apaisé, nous avons pu terminer le travail à Ispahan”.

Il a trompé le monde une fois. Aujourd’hui, il pense qu’il peut le tromper une nouvelle fois.

Vous voyez, Rouhani pense qu’il peut garder son (Yellow) Cake et le manger en même temps (NDT: Netanyahu fait un bon mot en anglais avec l’expression qui veut dire avoir le beurre et l’argent du beurre).

Et il a une autre raison de croire qu’il peut s’en tirer comme ça, et cette raison est appelée la Corée du Nord.

• Comme l’Iran, la Corée du Nord a déclaré que son programme nucléaire n’avait que des fins pacifiques.

• Comme l’Iran, la Corée du Nord a offert des concessions insignifiantes et des promesses, en échange de l’allégement de ses sanctions.

En 2005, la Corée du Nord a accepté un accord qui a été applaudi dans le monde entier par de nombreuses personnes bien intentionnées.

Voici ce qui était écrit dans l’éditorial du New York Times à l’époque :

« Depuis maintenant des années, les experts de la politique étrangère ont considéré la Corée du Nord comme le pire des cauchemars … une dictature fermée, hostile et paranoïaque avec un programme agressif d’armes nucléaires. Très peu de gens pouvaient s’imaginer arriver à une issue favorable. Et pourtant, la Corée du Nord a accepté cette semaine le principe du démantèlement de son programme d’armement nucléaire, d’adhérer à nouveau au TNP (traité de non prolifération), respecter les garanties de ce traité, et permettre les visites des inspecteurs internationaux… La diplomatie, en fin de compte a fait son travail”

Fin de citation.

Mesdames et Messieurs,

Un an plus tard, la Corée du Nord faisait exploser son premier engin nucléaire militaire.

Pourtant, aussi dangereuse que soit l’arme nucléaire Nord-Coréenne, elle n’est rien en comparaison du danger que représente un Iran nucléaire.

  • Un Iran doté d’armes nucléaires pourrait asphyxier les principales sources d’énergie du monde.
  • Il pourrait déclencher une prolifération nucléaire au Moyen-Orient, transformant la partie la plus instable de la planète en poudrière nucléaire.
  • Et pour la première fois dans l’histoire, il agiterait le spectre du terrorisme nucléaire.
  • Un Iran doté d’armes nucléaires au Moyen-Orient ne serait pas une autre Corée du Nord. Il serait 50 Corée du Nord !

Je sais que certains membres de la Communauté internationale pensent que j’exagère cette menace.

Bien sûr qu’ils savent que le régime iranien clame «Mort à l’Amérique!, Mort à Israël !», et s’engage à rayer Israël de la carte.

Mais ils pensent que cette rhétorique violente n’est que fanfaronnades pour satisfaire son peuple.

Ces gens n’ont-ils donc rien appris de l’histoire ?

Le siècle dernier nous a appris que quand un régime radical avec des ambitions hégémoniques possède une puissance impressionnante, tôt ou tard, son appétit pour la violence ne connaît aucune limite.

C’est la principale leçon du 20ème siècle. Que nous ne pouvons en aucun cas oublier.

Le monde a peut-être oublié cette leçon. Le peuple juif Non !

Le fanatisme de l’Iran n’est pas fait de fanfaronnades. Il est réel. Ce régime fanatique ne doit jamais être autorisé à se doter d’armes nucléaires.

Je sais que le monde est fatigué de la guerre. Nous en Israël, nous savons tous trop bien ce qu’est le coût de la guerre. Mais l’histoire nous a enseigné que pour éviter la guerre demain, nous devons être fermes aujourd’hui.

Cela soulève une question : la diplomatie peut-elle stopper cette menace ?

Eh bien la seule solution diplomatique qui pourrait fonctionner est celle qui exige le démantèlement complet du programme d’armement nucléaire de l’Iran et l’empêche d’en avoir un à l’avenir.

Le président Obama a dit avec raison que les paroles conciliantes de l’Iran doivent être accompagnées d’une action transparente, vérifiable et significative, et pour être significative, une solution diplomatique nécessiterait que l’Iran fasse quatre choses.

  • Tout d’abord, l’Iran doit cesser tout enrichissement d’uranium. C’est ce qui a été exigé à plusieurs reprises par des résolutions du Conseil de sécurité.
  • Ensuite, débarrasser de son territoire les stocks d’uranium enrichi.
  • Troisièmement, démanteler les infrastructures des centrales nucléaires à capacité nucléaire, y compris l’installation souterraine près de Qom, et désinstaller les centrifugeuses avancées de Natanz.
  • Et quatrièmement, stopper tous les travaux à l’eau lourde du réacteur d’Arak visant à la production de plutonium.

Ces mesures permettraient de mettre un terme au programme d’armement nucléaire de l’Iran et d’éliminer sa capacité nucléaire.

Certains accepteraient un Iran doté d’une capacité résiduelle pour enrichir l’uranium. Je leur conseille de prêter une attention particulière à ce que Rouhani a déclaré en 2005 durant un discours devant le Haut-conseil de la révolution culturelle iranien :

«Un pays qui peut enrichir de l’uranium à 3,5 % aura également la possibilité de l’enrichir à environ 90%. Avoir la capacité de gérer tous les stades du cycle du combustible signifie que le pays qui possède cette capacité est en mesure de produire des armes nucléaires.»

Précisément.

C’est précisément pourquoi le programme d’armement nucléaire de l’Iran doit être démantelé complètement et de façon vérifiable. Et c’est pourquoi également la pression sur l’Iran doit continuer.

Voici ce que la communauté internationale se doit de faire.

  • Tout d’abord, maintenir les sanctions. Si l’Iran continue d’avancer son programme d’armement nucléaire au cours des négociations, alors renforcer encore les sanctions.
  • Deuxièmement, ne pas accepter d’accord partiel. Un accord partiel lèverait les sanctions internationales qui ont mis des années à avoir été mises en place en échange de concessions de façade qui ne prendront que quelques semaines seulement à l’Iran à inverser.
  • Troisièmement, lever les sanctions uniquement lorsque l’Iran aura entièrement démantelé son programme nucléaire militaire.

Mes amis,

La communauté internationale et l’Iran peuvent s’accorder.

Si nous voulons mettre un terme au programme d’armement nucléaire de l’Iran, ne lâchons pas la pression. Ne baissons pas la garde. Nous voulons tous donner à la diplomatie une chance de réussir, mais quand il s’agit de l’Iran, plus la pression sera forte, plus les chances de réussir seront grandes.

Il y a trois décennies, le président Ronald Reagan conseillait : Faire confiance mais vérifier. Quand il s’agit du programme d’armement nucléaire de l’Iran, voici mon conseil :

Se méfier, démanteler et vérifier.

Mesdames et Messieurs,

Israël ne pourra jamais accepter des armes nucléaires dans les mains d’un régime voyou qui a promis à plusieurs reprises de le rayer de la carte. Contre une telle menace, Israël n’aura d’autre choix que de se défendre.

Je veux qu’il n’y ait aucune confusion sur ce point : Israël ne permettra pas à l’Iran d’obtenir des armes nucléaires.

Si Israël est obligé d’être seul, Israël restera autonome. Pourtant, même seul, Israël saura qu’il en défendra beaucoup, beaucoup d’autres.

Les dangers d’un Iran nucléaire et l’émergence d’autres menaces dans notre région ont amené beaucoup de nos voisins arabes à enfin reconnaître qu’Israël n’était pas leur ennemi. Cela nous donne l’occasion de surmonter les animosités historiques, de construire de nouvelles relations, d’engager de nouvelles amitiés, de créer de nouveaux espoirs. Israël se félicite de cet engagement avec un monde arabe plus large.

Nous espérons que nos intérêts et les défis que nous avons en commun nous aiderons à forger un avenir plus pacifique.

Israël continue à rechercher une paix historique avec ses voisins Arabo-palestiniens, pour qu’il y ait un terme à ce conflit une fois pour toutes.

Nous voulons une paix basée sur la sécurité et la reconnaissance mutuelle, paix dans laquelle un état arabo-palestinien démilitarisé reconnaisse l’Etat juif d’Israël.

Je maintiens mon engagement pour la réalisation d’une conciliation historique et la construction d’un avenir meilleur pour les Israéliens et les Arabo-palestiniens.

Maintenant, je n’ai aucune illusion, cela sera difficile à atteindre.

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Il y a vingt ans a commencé le processus de paix entre Israël et les Arabo-palestiniens. Six Premiers ministres israéliens, dont moi-même, n’ont pas réussi à parvenir à la paix avec les Arabo-palestiniens. Mes prédécesseurs étaient prêts à faire des concessions douloureuses. Moi aussi.

Mais jusqu’ici, les dirigeants Arabo-palestiniens n’ont pas été prêts à faire des concessions douloureuses de leur coté pour mettre fin au conflit.

Pour que la paix soit atteinte, les Arabo-palestiniens doivent enfin reconnaître l’Etat juif, et que les besoins sécuritaires d’Israël soient respectés.

Je suis prêt à faire un compromis historique pour une paix authentique et durable. Mais je ne pourrais jamais transiger sur la sécurité de mon peuple et de mon pays, le seul et unique Etat juif.

Mesdames et Messieurs,

Par une froide journée, à la fin du 19ème siècle, mon grand-père Nathan et son jeune frère Yéhouda se trouvaient dans une gare au cœur de l’Europe.

Ils ont été remarqués par un groupe de voyous antisémites qui se sont mis à courir vers eux en agitant des bâtons et en criant : « Mort aux Juifs ! »

Mon grand-père a crié à son jeune frère de s’enfuir pour sauver sa vie, et est resté seul contre la foule déchaînée. Ils l’ont frappé si fort qu’ils l’ont laissé pour mort. Avant de s’évanouir, couvert de sang, il s’est dit en lui-même : « Quelle honte, Quelle honte ! Les descendants des Macchabées se retrouvent dans la boue, impuissants à se défendre eux-mêmes».

Il s’est promis que s’il survivait, il prendrait sa famille et l’emmènerait dans une patrie juive qu’il aiderait à construire pour assurer un avenir au peuple juif.

Je suis ici aujourd’hui devant vous en tant que Premier ministre d’Israël parce que mon grand-père a tenu parole.

Beaucoup d’autres Israéliens ont une histoire similaire : un parent ou un grand-parent qui ont fui l’oppression, et sont venus en Israël pour commencer une nouvelle vie dans notre ancienne patrie.

Ensemble, nous avons transformé un peuple juif matraqué, laissé pour mort, en une nation prospère et dynamique, se défendant avec courage comme des Macchabées des temps modernes, pour le développement, et des possibilités illimitées pour l’avenir.

À notre époque, les prophéties bibliques se réalisent : Le prophète Amos a déclaré :

« Ils rebâtiront les villes dévastées et les habiteront,

Ils planteront des vignes et en boiront le vin,

Ils cultiveront des jardins et en mangeront les fruits.

Et je les planterai sur leur sol, et ils ne seront plus jamais déracinés. »

Mesdames et Messieurs,

Le peuple d’Israël est rentré chez lui, et ne sera jamais plus déraciné.

Reproduit avec l’aimable autorisation de la Rédaction Israël-flash
Source : http://www.israel-flash.com/netanyahu-transcription-en-francais-du-discours

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