Publié par Michel Garroté le 7 octobre 2013

 

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Michel Garroté, réd en chef  –-  L’Eglise catholique de France est loin d’être sortie de la crise, peu s’en faut. Déjà, pour commencer, l’Unité des Chrétiens reste un vœu pieux, les Catholiques Français se montrant incapables de rester – d’abord – unis entre eux-mêmes.

Car en effet, depuis quarante ans, l’Eglise catholique de France est divisée en traditionalistes (à eux seuls ils seraient « l’Eglise de toujours »), progressistes, charismatiques (ils seraient « une chance pour l’Eglise »), modernistes, conservateurs, catholiques-socialistes, catholiques-de-l’UMP, etc.

L’on peut toujours me rétorquer qu’il s’agirait là d’une naturelle diversité des Catholiques de France, naturelle diversité qui s’inscrirait dans l’unité de l’Eglise catholique de France. Ce à quoi je réponds que le problème n’est pas la diversité dans l’unité.

Le problème, c’est qu’au travers de la vie et des écrits des saintes et des saints, l’Eglise catholique romaine a bâti, en 2000 ans, une anthropologie de la personne humaine ; mais que cette anthropologie n’est plus vécue dans l’Eglise catholique de France.

Elle n’est même pas vécue par celles et ceux qui, avec fausse humilité, prétendent ré-enseigner (ou réinventer ?) cette anthropologie – catholique, chrétienne et judéo-chrétienne – de la personne humaine.

Ainsi, au Collège des Bernardins, à Paris, tel prêtre issu du renouveau charismatique déclare que chacun doit se forger sa propre philosophie, ce qui n’est pas exactement ce que l’on est en droit d’attendre de la part d’un Collège universitaire qui enseigne la théologie catholique ou alors cessons de dire que ce Collège est catholique et annexons-le à la Sorbonne.

De même, l’Institut de Philosophie Comparée (IPC), toujours à Paris, est devenu le lieu des rencontres mondaines (en vue de mariages ?) pour les cathos bon chic bon genre, tantôt conservateurs, tantôt traditionalistes, mais dans les deux cas, reclus en vase clos, à des années-lumière des véritables défis que l’Eglise doit relever, notamment la question cruciale du spectre du califat qui pèse sur l’Europe.

L’Eglise catholique de France est également en crise parce que, toutes tendances confondues (modernistes, progressistes, traditionalistes, conservateurs, charismatiques), elle insulte régulièrement – lorsqu’elle ment – le peuple chrétien américain, le peuple juif en diaspora et le peuple juif en Israël.

En effet, l’Eglise catholique de France, toutes tendances confondues avait – par exemple – apporté son soutien à des organisations mahométanes djihadiques telle que « l’ONG » turque intégriste qui avait mis sur pied le coup monté de la flottille pour le Hamastan, alias bande de Gaza.

Peut-on essayer de comprendre les origines de la crise de la foi, dans l’Eglise catholique en général ; et, surtout, dans l’Eglise catholique de France en particulier ? De quoi les Catholiques Français ont-ils peur ? D’où viennent cet autisme et cet anachronisme qui les rend aveugles face au spectre du califat pesant de tout son poids sur la France judéo-chrétienne ? D’où vient-il qu’une Frigide Barjot puisse transformer La Manif pour Tous en La Manif pour Moi, puis disparaître des écrans radar ?

D’où vient ce regain de judéophobie, sur la blogosphère catholique française, qui publie des commentaires tels que l’on en n’avait pas lus depuis les années 1930-1940 dans la presse de Vichy ? Encore une fois : de quoi les Catholiques Français ont-ils peur ? D’où vient ce besoin d’alimenter leur foi, ou plutôt, leur manque de foi, par des thèses conspirationnistes totalement aberrantes, totalement surréalistes, généralement puisées par la France en terre d’islam ?

Leur agressivité – notamment sous la forme d’une nouvelle judéophobie – est-elle une agressivité qui cache un sentiment de culpabilité et de peur ? Pourquoi ne supportent-ils pas la moindre critique ? Ont-ils peur d’une quelconque vengeance (Vergeltung) ? Ou ont-ils peur de l’état d’abandon (Verlassenheit) dans les mains de Dieu ?

Sont-ils allergiques au concept de société libre de culture judéo-chrétienne ? Les victimes du national-socialisme, les victimes du communisme soviétique et les victimes du terrorisme islamique seraient-elles donc mortes pour rien et sans que l’on en tire la vraie leçon ?

Reproduction autorisée avec mention :

© M. Garroté réd chef www.dreuz.info

  

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