Publié par Rosaly le 20 octobre 2013

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L’Occident s’est encore une fois trompé de camp.

Il a décidé de se faire berner par un sourire, celui du rusé président Rouhani. Ce dernier peut faire exécuter autant de prisonniers qu’il le souhaite, nul ne lui en tiendra rigueur, puisqu’il a été décidé que c’est un modéré.

L’Iran exécute plus de prisonniers que n’importe quel autre pays du monde, à l’exception de la Chine, mais remporte le triste record du taux d’exécutions le plus élevé par habitant.

Les condamnés sont pendus sur les places de marché, soit aux grues, soit aux ponts.

Selon The Times une vague d’exécutions sans précédent déferle sur l’Iran depuis l’élection du Président Rouhani, la nouvelle coqueluche de l’Occident et du Président Hussein Obama, si fier de son coup de fil “historique” au doux et souriant mollah.

Depuis l’entrée en fonction du président modéré, près de 150 personnes ont été exécutées – en public – par pendaison – ce qui dément son engagement pré-électoral à mettre fin à la répression barbare qui ensanglanta le règne d’Ahmadinejad, grand mystique devant Allah.

Ce chiffre pourrait monter à 150 par jour, l’occident continuerait à qualifier Rouhani de modéré : le paradigme a été écrit, la réalité devra s’y conformer, ou être tue.

L’élection de Rouhani, qualifié de modéré malgré son passé peu glorieux (il est accusé d’avoir fait partie d’un comité spécial chargé de la planification de l’attentat terroriste contre le centre communautaire juif de Buenos Aires en 1985, qui tua 85 personnes) et ses discours d’ouverture en direction de l’Occident, ont suscité de grands espoirs quand à une possibilité de lever l’impasse sur le si controversé programme nucléaire iranien. L’Occident est si naïf qu’un rien suffit à l’apaiser. A moins qu’il y voit une nouvelle solution pour la question juive…

Rouhani a rapidement fait tomber son masque de modéré et montrer son vrai visage de tyran et le chemin de sa présidence est déjà jalonné des corps des malheureux suspendus aux potences.

Rouhani, “démocratiquement” élu en juin dernier, chaudement recommandé par le Guide suprême, l’antisémite Khamenei, avait promis une société plus juste. Hélas, les promesses électorales ne furent que plumes au vent.

Oubliant justice et modération une fois le pouvoir acquis, le rythme des exécutions s’est accéléré.

Les groupes de Défense des Droits de l’Homme sont inquiets car la Communauté internationale, dans l’attente d’une proposition d’accord sur le nucléaire, préfère pratiquer la politique de l’autruche par crainte de heurter la susceptibilité du Président iranien.

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Une campagne internationale pour les Droits de l’Homme en Iran a dénoncé à New York le macabre record de l’Iran depuis l’intronisation de Rouhani, en août dernier : 125 personnes ont été pendues en l’espace de quelques mois. L’Organisation de Défense des Droits de l’Homme iranienne, basée en Norvège, a elle cité le chiffre de 154 personnes.

C’est la belle société plus juste et plus sociale promise par Rouhani.

Parmi les condamnés pendus, des membres des minorités non musulmanes, de plus en plus violemment persécutées, des apostats, et des dissidents politiques sur lesquels l’Occident ferme très pudiquement les yeux.

Par exemple, les Bahaïs, blâmés pour tout, sont traités comme des hérétiques. Selon le droit iranien, le sang des Bahaïs est même considéré comme mobah : il peut être répandu en toute impunité.

«Toutes les parties d’un non-musulman sont impures», avait proclamé Khomeini, guide suprême de l’Iran. Il expliquait que les non-musulmans se situent entre les « excréments » et la « sueur d’un chameau qui a consommé de la nourriture impure ».

Les Juifs, les Chrétiens, les Zoroastriens, les Mandéens, les Bahaïs sont vus comme des êtres inférieurs et traités comme tels. Même si la présence en Iran de la plupart de ces groupes religieux est antérieure à l’arrivée de l’islam, les membres de ces minorités sont considérés comme des citoyens de tierce zone par les dirigeants de l’Iran chiite et subissent répression, discrimination, intimidation, harcèlement, persécution et épuration religieuse et ethnique, et même si l’Iran a décidé de ne pas exterminer la poignée de juifs qui y vivent encore.

« Il n’y a eu aucune réaction internationale à ces violations des Droits de l’Homme. Il est étonnant, voire inquiétant de constater qu’un simple changement de rhétorique de la part des Autorités iraniennes à l’extérieur de l’Iran a suffi pour que le monde occidental ferme les yeux sur la brutale réalité, à l’intérieur du pays » a déclaré Mahmood Amiry-Moghaddam, membre de l’HR (Iran Human Rights)

L’Iran avait lancé une offensive de charme avant le voyage de Rouhani à New York, en relâchant onze prisonniers politiques médiatisés, notamment Nasrin Sotoudeh, l’éminent avocat défenseur des droits de l’homme, et apparemment, cela a porté ses fruits.

« Nous ne pouvons que nous réjouir de la libération de Sotoudeh et des autres prisonniers, mais il ne s’agit que de propagande. Il est très important de savoir ce que le régime iranien manigance avec son programme nucléaire, mais cela ne doit pas faire oublier la répression et le non respect des Droits de l’Homme. » a encore affirmé Moghaddam.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Rosaly pour Dreuz.info.

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