Publié par Jean-Patrick Grumberg le 23 octobre 2013

Bundestag

L’administration Obama dément les rapports allemands selon lesquels il aurait ordonné à la NSA de mettre le téléphone portable d’Angela Merkel sous écoute depuis plusieurs années.

Obama a personnellement assuré Merkel, lors d’une conversation téléphonique, que les Etats Unis n’écoutent pas les communications de la chancelière, a déclaré le porte parole de la Maison-Blanche, Jay Carney.

Selon Der Spiegel, Merkel a téléphoné à Obama pour évoquer ces accusations qui ont été révélées grâce à Edward Snowden et elle lui a dit que si les informations se révèlent juste, il s’agissait d’une “sérieuse trahison”, “totalement inacceptable”, “qui doit être immédiatement arrêtée”.

Tandis que d’un coté, les Etats Unis affirment “qu’ils n’écoutent pas, et qu’ils n’écouteront pas les communications téléphoniques de la chancelière”, le porte parole d’Angela Merkel, Steffen Seibert, déclare que le gouvernement allemand “a reçu des informations selon lesquelles son téléphone portable est piraté par les services de renseignements américains.”

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Seibert a ajouté que, durant son appel téléphonique, la chancelière allemande a clairement fait comprendre à Obama que si cela s’avère exact, ce genre de procédé est “totalement inacceptable”, et elle a demandé aux Etats Unis de clarifier l’étendue de ses écoutes et surveillances en Allemagne.

L’Allemagne est le dernier pays de la liste à s’être émue des pratiques d’espionnage de la NSA. Avant elle, la présidente du Brésil, Dilma Rousseff, a annulé sa visite prévue aux Etats Unis ce mois ci, et a décidé d’installer des fibres optiques directes avec l’Europe pour ne plus passer par les Etats Unis, et le président français a appelé Obama pour lui faire part de ses critiques sur les écoutes de la NSA en France.

Le ton inhabituellement dur avec lequel Merkel a remonté les bretelles de Barack Obama s’explique par les recherches que Der Spiegel a faites parmi les documents de la NSA que Snowden a permis au journal de consulter. Ces résultats ont été ensuite examinés par les services de renseignement étranger allemands, le BND (Service de renseignement fédéral), ainsi que le bureau fédéral pour la sécurité des informations, qui ont trouvé les suspicions assez plausibles pour affronter le gouvernement américain.

Avec les dégâts à l’image des Etats Unis que les fuites des documents de la NSA ont provoqué, je vais finir par me demander si ce n’est pas Obama qui les a remis à Edward Snowden afin de les laisser filtrer.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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