Publié par Guy Millière le 27 octobre 2013

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Le Front national serait désormais le premier parti de France. Il semble que ce soit ce qu’indiquent les sondages, semaine après semaine, et ce qu’a confirmé voici peu une élection cantonale.

La mondialisation est porteuse de fécondité

Je suis libéral, conservateur au sens américain du terme. Je pense que la mondialisation est porteuse de fécondité et que, si la France en a peur et en est victime, c’est en raison d’une succession de politiques économiques ineptes et d’une incapacité récurrente à anticiper le futur. Tout en considérant que la mémoire collective et l’identité occidentale sont des éléments cruciaux, je ne suis pas nationaliste. Bref, je suis donc très éloigné de tout ce que le Front national peut incarner aujourd’hui.

Je continue à penser que ce parti compte dans ses rangs des personnages douteux et que ses dirigeants ont eux-mêmes des fréquentations parfois peu re­commandables. Je ne pourrais donc pas voter pour le FN.

Je pense être, dans ces conditions, d’autant mieux placé pour dire que la montée du Front national en France aujourd’hui est logique et constitue la conséquence inéluctable d’une situation qui ne cesse de s’aggraver. C’est le résultat d’une inaptitude consternante des dirigeants politiques des autres partis à apporter des réponses solides à la situation.

Le Front de gauche, des gauchistes abrutis, des communistes analphabètes

Je laisserai de côté le Front de gauche, conglomérat de gauchistes abrutis et de communistes analphabètes : il faut sans doute un parti comme celui-là pour des gens de ce type-là et pour faire vivre le ressentiment le plus aigre.

Je serai infiniment plus sévère avec le Parti socialiste. Alors que des mouvements de centre gauche dans d’autres pays européens se sont donné les moyens de comprendre l’époque dans laquelle ils vivaient et les problèmes auxquels ils étaient confrontés, les socialistes français ne cessent de montrer qu’ils n’ont toujours rien compris, et se contentent d’appliquer dogmatiquement les mêmes recettes éculées.

La charge fiscale est plus écrasante que jamais, le harcèlement réglementaire est encore plus omniprésent qu’il ne l’était au moment de l’élection de François Hollande, le nombre de pauvres et de chômeurs ne cesse d’augmenter, les usines ne cessent de fermer, et les seules mesures notables prises par le gouvernement concernent les rythmes scolaires, des rafistolages du système de retraite qui promettent d’être d’une efficacité nulle, ou, pour faire diversion, quelques expulsions de gitans, désormais appelés Roms.

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Le Parti socialiste par son action, ou, plus exactement par son absence d’action, constitue le meilleur agent électoral du Front national.

Je serai sévère aussi avec l’UMP. Nicolas Sarkozy a été battu parce qu’il a fait preuve d’une incohérence remarquable et d’un parcours titubant, sans ligne directrice. Il reste le candidat potentiel du parti, quasiment incontesté, sinon par François Fillon qui, dans son style, lent et morne, est tout aussi incohérent et titubant que Nicolas Sarkozy. Jean-François Copé, plus estimable à mes yeux, peine à se faire entendre. Quant aux propositions énoncées par quelques sous-lieutenants, elles semblent relever de l’art minimaliste.

Ce qui fait qu’il n’y a pas présentement d’opposition de droite cohérente et crédible. Par son incapacité à être une opposition de droite cohérente et crédible, l’UMP constitue, elle aussi, un excellent agent électoral pour le Front national.

On peut s’attendre à ce que le FN monte encore

Si on ajoute à cela l’inaptitude de neuf économistes sur dix à proposer des explications pertinentes à la situation du pays, et la façon dont neuf journalistes sur dix (voire davantage) pratiquent une langue de bois politiquement correcte, on peut s’attendre à ce que le FN monte encore.

Ceux qui votent pour lui, pour partie, adhèrent, semble-t-il, à ses propositions socialistes, protectionnistes, nationalistes, cris­pées, et, pour partie, votent par rejet de l’islam, de l’insécurité, d’une immigration qui ne s’intègre plus, et d’un déclin dont j’ai déjà traité ici.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière. Cet article a été publié sur les 4 vérités.

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