Publié par Guy Millière le 8 novembre 2013

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Le gouvernement socialiste français a envisagé ces derniers temps de limiter la vitesse de circulation automobile à 120 km/h sur les autoroutes, 80 km/h sur les routes nationales, et 70 km/h sur le boulevard périphérique parisien.

Il a fini par renoncer. C’est décevant. Puisque le gouvernement pense que l’abaissement des limitations de vitesse fait baisser considérablement le nombre de morts sur les routes, indépendamment ou presque de tout autre facteur, il devrait non seulement ne pas renoncer, mais aller beaucoup plus loin dans sa démarche.

Les limitations envisagées devraient, en suivant la logique en place, être accompagnées d’autres limitations : la vitesse limite devrait être abaissée aussi en ville, 40 km/h au lieu de 50, et 20 au lieu de 30 dans les zones déjà limitées à 30 à l’heure, ce serait sympathique.

Mais ces mesures me sembleraient encore très timides. La voiture est, en soi, un instrument dangereux, non ? Pourquoi, en suivant toujours la logique en place, ne pas abaisser la vitesse partout d’une manière beaucoup plus nette ? Je proposerais, tiens, 30 km/h sur autoroute, 20 km/h sur les autres routes, 10 km/h en ville, 5 km/h dans certaines zones spécifiques !

En suivant la logique en place, le nombre de morts pourrait ainsi se rapprocher de zéro. Le rêve ! La tolérance zéro pour les automobilistes étant déjà en place, le nombre de contraventions pour excès de vitesse augmenterait sans aucun doute considérablement, et on passerait très aisément des 27 000 contraventions pour excès de vitesse dressées chaque jour à bien davantage. Les caisses de l’État se rempliraient sans cesse et combleraient les déficits qui se creusent. La consommation se trouverait amputée dès lors que l’argent qui sort de la poche des automobilistes ne peut plus être dépensé par eux, mais puisqu’en termes socialistes, la société de consommation est dangereuse, ce serait un bienfait. Le nombre de points de permis retirés pourrait crever le plafond annuel présent de dix millions de points, et le nombre de permis de conduire annulés pourrait lui-même exploser.

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La consommation d’alcool étant un facteur aggravant, on pourrait envisager de passer à la prohibition : interdire vente et consommation d’alcool sur tout le territoire. La conduite lente pouvant être facteur d’endormissement, il serait, par contre, possible de rendre la consommation de café obligatoire pour tout conducteur et mettre au point des dispositifs s’ajoutant aux alcootests mesurant le taux de caféine ingéré.

En suivant la logique en place, et en l’adossant au célèbre principe de précaution, il faudrait aller plus loin encore, interdire la circulation automobile. Il faudrait certes alors compenser le manque à gagner représenté par les contraventions, et remplacer celui-ci par de nouveaux impôts, mais ce ne devrait pas être un problème pour des socialistes d’inventer de nouveaux impôts. Il y aurait cependant des réticences au sein d’une population qui accepte plus aisément d’être soumise au racket des contraventions. Il faudrait aussi faire fermer les camps de rééducation maoïstes constitués par les stages de récupération de points, et trouver d’autres emplois aux rééducateurs.

Il faudrait aussi envisager les effets de la fermeture des usines automobiles et des sociétés d’importations de véhicules. Pour des socialistes, et surtout pour leurs alliés écologistes, ce serait envisageable. Et puis, cela pourrait relancer les ventes et la fabrication de vélos. Il serait possible d’envisager de grands travaux d’aménagement de transports collectifs comme les socialistes les aiment.

On pourrait proposer un idéal de vie vers lequel le socialisme conduit : l’immobilité forcée, les parcours balisés, sans liberté de choix. Cet idéal, dès lors que les coûts de transaction seraient augmentés et que l’économie glisserait vers la paralysie, se rapprocherait. Il se rapproche déjà à grands pas. Il n’a même jamais été aussi proche…

© Guy Millière, l’article a été publié dans les 4 vérités.

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