Publié par Gilles William Goldnadel le 25 novembre 2013

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La gauche, dans sa détresse politique et idéologique, aimerait retrouver la martingale magique.

Périodiquement, elle tente de se refaire une santé sur le dos de la société en brandissant l’épouvantail raciste.

Il y a quelques mois, le drame survenu dans le cadre d’une rixe entre des militants d’extrême-droite et leurs alter ego d’extrême-gauche, un peu vite qualifiés « d’antifascistes », en a été le prétexte hallucinant.

On sait depuis que les conditions de l’agression étaient autrement plus complexes qu’indiquées par une certaine presse, entonnant déjà le Chant des Partisans.

Il y a quelques semaines, l’affaire Léonarda a donné l’occasion à quelques parlementaires de la gauche extrême d’évoquer ridiculement le sombre temps des rafles.

Il y a quelques jours, une militante de l’UNEF – le syndicat d’étudiants qui tente d’embrigader les jeunes lycéens – a avoué que les insultes anti-arabes et anti-gauchistes qu’elle avait dit avoir subies, n’étaient nées que dans son imagination victimaire.

Une grande partie de la presse, qui avait pris pour argent comptant ses accusations, est demeurée économe sur ses suites.

Enfin, après la parution d’une tribune, d’un sympathique et ordinairement mesuré présentateur de couleur, se plaignant dans Le Monde d’un retour du racisme, Madame Taubira lui a opportunément emboité le pas de charge.

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Bien entendu, les comparaisons zoologiques que la candidate du Front National, depuis sanctionnée, s’est permis de faire à son encontre, sont littéralement odieuses, comme les imprécations d’une lycéenne stupide.

Pour autant, y voir la montée d’un racisme anti-noir que tous les sondages d’opinion démentent, vouloir faire d’incidents isolés une loi générale alors que par ailleurs on dénonce la dictature du fait divers, confirme l’instrumentalisation dangereuse d’un phénomène avec lequel il devrait être interdit de continuer à jouer sans fin.

Sans vouloir entrer dans la concurrence victimaire, je ne m’interdis pas ici de faire remarquer que ce ne sont pas dans des écoles « noires » ou « arabes » que des enfants ont été massacrés il y a plus d’un an.

Tout cela pour ramener, décemment, les événements à leur juste proportion.

En conséquence, il restera loisible, en dépit des tentatives actuelles, de critiquer la violation des lois républicaines sur les flux migratoires parce que, précisément, elle attise haine et ressentiment, ou la politique de Madame la Garde des Sceaux en matière pénale, parce qu’elle est calamiteuse.

Tout le reste n’est que spéculation oiseuse.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gilles-William Goldnadel. Publié avec l’aimable autorisation de Valeurs actuelles

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