Publié par Michel Garroté le 3 décembre 2013

 

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Michel Garroté, réd en chef  –-  Caroline Glick est une Israélienne d’origine américaine. Experte en politique de sécurité, journaliste et conférencière, elle n’hésite pas à écrire des vérités qui insupportent l’intelligentsia de gauche. Caroline Glick a publié de nombreuses analyses géopolitiques sur la Corée du Nord, la Syrie, le Hezbollah, le Hamas, le Fatah et l’Iran. Ci-dessous, elle revient sans concessions sur le récent accord signé avec les mollahs intégristes et génocidaires iraniens.

Caroline B. Glick (extraits adaptés ; voir sources en bas de page) : « Obama n’a jamais expliqué en quoi permettre à l’Iran de poursuivre l’enrichissement de l’uranium réduirait la probabilité d’une guerre. Il n’est donc pas étonnant que les États-Unis et les cinq autres puissances aient signé un accord avec l’Iran. Ces dernières semaines Barak Obama et le secrétaire d’État John Kerry ont fait savoir clairement qu’ils s’étaient engagés à signer un accord avec l’Iran aussi rapidement que possible. Et il n’est pas surprenant non plus qu’un accord, signé par des dirigeants très pressés avec l’un des principaux États impliqués dans le terrorisme, fasse du monde un endroit beaucoup plus dangereux qu’il ne l’était auparavant ».

Caroline B. Glick : « Les États-Unis et leurs alliés brûlaient de parvenir à un accord avec l’Iran sur son programme illégal d’armement nucléaire, beaucoup plus que l’Iran lui-même. Avec des négociations menées dans un tel état d’esprit, il était d’emblée évident qu’un accord ne pourrait que faciliter, et non prévenir, le développement de l’arsenal nucléaire de Téhéran. Et en fait, l’allégement des sanctions dont l’Iran a bénéficié en signant simplement dans la bonne case, sera suffisant pour stimuler son économie, au vu de ce test réussi sur les armes nucléaires. Grâce à cet accord, l’Iran obtiendra la capacité d’enrichissement sur son territoire car l’allégement des sanctions n’est pas subordonné à des concessions irréversibles ».

Caroline B. Glick : « En réalité, l’Iran vient de recevoir l’agrément de la communauté internationale pour poursuivre l’enrichissement de l’uranium, conserver toutes ses installations nucléaires, et construire de nouvelles centrifugeuses. Si en lui-même l’accord n’est pas surprenant, la décision d’Obama de le conclure maintenant permet de comprendre le véritable objectif de sa politique étrangère. Pour mettre à jour cet objectif il est nécessaire d’observer un aspect de l’accord sans grande importance au premier regard. Les négociations avec les Iraniens qui ont abouti à un accord, ont commencé il y a un an. Malgré cela, l’accord final reflète les positions initiales de l’Iran. C’est-à-dire que tout au long d’une année entière, les négociateurs américains et européens n’ont pas été capables de faire évoluer d’un iota les positions de l’Iran ».

Caroline B. Glick : « Mais alors à quoi s’est employée l’administration Obama au cours de cette année ? Pourquoi n’a-t-elle pas signé un an plus tôt puisque les positions de l’Iran sont restées les mêmes ? Les rapports de force entre les États-Unis et l’Iran ne se sont pas dégradés significativement depuis un an. Les États-Unis n’avaient donc pas davantage besoin d’un accord aujourd’hui qu’il y a un an. Il est clair qu’Obama n’a pas utilisé l’année écoulée pour convaincre l’opinion intérieure américaine de soutenir un accord qui permet à un régime qui appelle tous les jours à l’annihilation de l’Amérique de devenir une puissance nucléaire ».

Caroline B. Glick : « Dans la mesure où l’Iran construit des bases militaires en Amérique centrale et du Sud, Obama n’allait pas provoquer l’inquiétude en plaidant auprès du peuple américain que sa sécurité serait mieux assurée si un tel régime était doté du pouvoir de tuer des millions d’Américains avec une seule bombe. Obama n’a jamais rencontré le Congrès pour lui expliquer pourquoi un accord revêtu du sceau de l’Amérique, autorisant le programme illégal d’armes nucléaires de l’Iran, permettrait d’améliorer la sécurité nationale des États-Unis. Il n’a jamais expliqué pourquoi l’autorisation donnée à l’Iran de poursuivre l’enrichissement de l’uranium diminuerait la probabilité d’une guerre ».

Caroline B. Glick : « Alors dans quel but Obama s’est-il octroyé une année de délai ? S’il ne voulait pas un accord moins dangereux et s’il ne se préoccupait pas de ce que le peuple américain pensait de cet encouragement au programme nucléaire de l’Iran, qu’est-ce qui l’empêchait de dire oui à l’accord dès l’an dernier ? Pour apporter une réponse solide à cette question, il est utile de partir d’un commentaire du ministre israélien des finances, Yair Lapid. Après avoir souligné les dangers de l’accord nucléaire pour la sécurité d’Israël, Lapid a déclaré : je ne suis pas seulement préoccupé par l’accord mais aussi parce que nous n’avons pas su conserver l’attention du monde ».

Caroline B. Glick : « Et en réalité, Israël ne focalise plus l’attention du monde. Sa profonde inquiétude – devant le comportement nucléaire de l’Iran – a été minorée, ignorée, et, tournée en ridicule, avant tout par l’administration Obama. Obama et Kerry ont fait pire que minimiser les préoccupations d’Israël qui sont partagées par le monde arabe sunnite. Ils ont qualifié de va-t-en-guerre les Américains qui sont d’accord avec les préoccupations d’Israël. Ils les ont accusés d’être des traîtres qui essaient de pousser l’Amérique dans une guerre inutile. En même temps, ils ont présenté le désaccord comme le refus d’Israël seul contre le reste de la planète, comme si le monde arabe sunnite ne partageait pas ses inquiétudes ».

Caroline B. Glick : « Il y a eu à cet effet des déclarations innombrables de responsables américains depuis que les détails de l’accord ont été divulgués par Israël et les États du Golfe, par les Français et les Britanniques trois semaines plus tôt. L’outrance de ces déclarations anti-israéliennes permet de comprendre l’activité principale déployée par Obama et ses conseillers durant l’année au cours de laquelle ils n’ont pas fait évoluer l’Iran d’un millimètre sur sa position initiale dans la négociation nucléaire. L’année dernière, Obama s’est consacré à l’affaiblissement systématique de la position d’Israël, dans la région, et, à Washington ».

Caroline B. Glick : « Dans la région, les États-Unis ont contraint Israël à participer à des négociations avec les Palestiniens dans l’intention de l’affaiblir stratégiquement et diplomatiquement. Les États-Unis ont nié le droit d’Israël à la souveraineté et son droit de se défendre. En même temps, ils ont donné crédit aux terroristes palestiniens dont les menées devenaient – dans leurs discours – des réponses soi-disant légitimes à Israël, lequel agit, lui, dans une parfaite légalité. De plus les États-Unis ont donné un feu vert à la guerre économique illégale et discriminatoire que mène l’Union européenne contre l’État juif ».

Caroline B. Glick : « Pire encore, l’administration Obama a accru significativement la probabilité d’une guerre entre Israël et la Syrie en organisant des fuites sur les frappes Israéliennes contre des cibles syriennes qui constituaient une menace pour sa sécurité. Les États-Unis ont aussi affaibli la capacité d’Israël d’entreprendre des actions de guerre limitée pour empêcher l’Iran de se doter de la bombe, en organisant des fuites sur des éléments-clé des opérations secrètes Israéliennes contre le programme nucléaire iranien. Aux États-Unis, l’administration Obama a pris pour cible les soutiens américains d’Israël. En premier lieu elle a cherché activement à affaiblir l’AIPAC ».

Caroline B. Glick : « Comme Lee Smith l’a expliqué dans Tablet, l’administration a pris trois mesures pour neutraliser l’efficacité de l’AIPAC à Washington. Obama a soutenu J Street, légitimant ainsi des acteurs politiques anti-israéliens. Il a nommé des critiques déterminés de l’alliance israélo-américaine à des postes clé au sein de son équipe en charge de la sécurité nationale. Dans ce domaine, la mesure phare a été la nomination de Chuck Hagel comme secrétaire à la Défense. Enfin, en forçant l’AIPAC à faire pression sur le Congrès pour qu’il soutienne l’entrée en guerre contre la Syrie, Obama l’a discrédité et déguisé en organisation foncièrement belliciste ».

Caroline B. Glick : « Quand le président a abandonné soudainement de son projet de bombardement de la Syrie, il l’a laissé en plan. L’AIPAC était alors réduit à une caricature antisémite de lui-même. Israël a été présenté comme un allié belliciste et ingrat, et ses soutiens comme des renégats incitant les États-Unis à se mettre en danger au bénéfice de l’État juif. Ce long processus de délégitimation a culminé dans une campagne hystérique de l’administration contre Israël et ses soutiens dans la foulée de la cérémonie de signature de l’accord à Genève. De la Maison-Blanche à John Kerry, tout le monde a accusé Israël et ses partisans de vouloir contraindre les États-Unis à s’engager dans une guerre inutile » (fin des extraits adaptés ; voir sources en bas de page).

Reproduction autorisée avec mention :

© Michel Garroté réd en chef www.dreuz.info

Source (s) :

http://www.upjf.org/fr/6306-les-objectifs-de-la-politique-etrangere-d-obama-par-caroline-glick.html.html

Version originale :  The goal of Obama’s foreign policy

Par Caroline B. Glick, Jerusalem Post, le 25 novembre 2013

Traduction : Jean-Pierre Bensimon

Adaptation : Michel Garroté

   

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