Publié par Michel Garroté le 5 décembre 2013

 

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Michel Garroté, réd en chef  –-  Hassan Lakkis, commandant du Hezbollah en charge du développement des armes et de la guerre technologique de pointe, a été liquidé par Israël dans une banlieue de Beyrouth vers minuit mardi 3 décembre (extraits adaptés ; voir sources en bas de page ; la plupart des informations ci-dessous ont été révélées par Ronen Bergman dans Foreign Policy).

La mort de Lakkis est une mort de plus dans une longue série de liquidations de personnalités du « Front Radical » (syriens, palestiniens, iraniens, Hezbollah, Jihad islamique et Hamas). Il s’agit d’un certain nombre d’organisations et de personnes impliquées dans l’activité nucléaire et le terrorisme.

Ils font non seulement cela pour leur pays dans diverses missions, mais ont aussi créé un réseau international. Les objectifs de ce Front radical : la construction d’une bombe nucléaire et de différentes capacités de missiles – de très courte à très longue portée – et la mise en œuvre d’attentats suicides. Israël a pour objectif d’attraper ces gens-là.

Ce n’est pas la première fois qu’Israël fait face à des ennemis très puissants. Mais les responsables du renseignement israéliens pensent que ce pourrait être la série de cibles la plus diversifiée et la plus complexe qu’Israël a rencontré. Ces ennemis vont du bas de l’échelle, sur le terrain, jusqu’en haut de la hiérarchie, selon le Mossad (renseignement civil) et l’Aman (renseignement militaire).

En 2004, le Mossad a commencé à identifier différentes figures clés de ce front radical, les capacités opérationnelles, organisationnelles et technologiques de pointe, les personnalités les plus connues de ces groupes extrémistes et leurs bailleurs de fonds. Le renseignement israélien a dressé une liste de ces hommes, chacun possédant des compétences mortelles pour Israël.

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La tête de liste a été dirigée vers des hommes qui ont bel et bien été liquidés : Imad Moughnieh, chef militaire suprême du Hezbollah ; et le général Mohammed Suleiman, cerveau de Bachar el-Assad en matière de projets spéciaux, y compris initiateur du programme nucléaire syrien (détruit par Israël).

Le général Muhammad Suleiman était en charge des entreprises « louches » d’Assad, y compris les connexions avec le Hezbollah, l’Iran et tous les projets sensibles. Il était la tête pensante d’Assad.

Après ces deux-là, la liste visait le général Hassan Tehrani Moghaddam, chef du développement des missiles pour la Garde révolutionnaire islamique iranienne et responsable de la livraison de missiles au Hezbollah, au Hamas et au Jihad islamique.

Et la liste visait Mahmoud al-Mabhouh, responsable du Hamas chargé des relations avec l’Iran ; et la liste visait également Hassan Lakkis qui a été identifié au début des années 1990 en tant que spécialiste du développement des armes du Hezbollah.

Lakkis a été actif dans le mouvement radical chiite pendant 19 ans. Il avait une certaine quantité de savoir technique mais la plupart de ses compétences ont été acquises grâce à son expérience dans le développement et la fabrication des armes. Presque dès le début, il a été le meilleur agent d’approvisionnement et coordinateur avec l’Iran sur ces questions.

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Grâce à ses efforts, le Hezbollah est devenu la plus puissante organisation terroriste jamais créée, plus puissante qu’al-Qaïda à certains égards. Ils ont une puissance de feu que 90% des Etats arabo-musulmans n’ont pas.

Dès le milieu des années 1990, les officiers d’Aman qui avaient remarqué Lakkis comme une cible potentielle, estimaient qu’il devrait être éliminé. Mais le Hezbollah n’était pas une cible privilégiée à l’époque. Ce qui a changé depuis le début des années 2000.

Lakkis est également allé recruter au Canada et aux États-Unis pour créer des cellules du Hezbollah dans ces pays au début des années 1990. Le Hezbollah avait envoyé des criminels là-bas. Ces criminels libanais, installés à Vancouver, en Caroline du Nord et dans le Michigan.

Où ils ont travaillé dans la contrefaçon de visas, de permis de conduire et de cartes de crédit, ont permis de récolter beaucoup d’argent. Cet argent a servi à s’acheter des capacités opérationnelles et à équiper les troupes sur le terrain.

Dans le sillage du renseignement israélien, le FBI et le Service canadien du renseignement ont monté un certain nombre d’opérations contre ces cellules et leurs membres sont enfuis ou ont été arrêtés et condamnés à des peines de prison de longue durée pour l’acquisition illicite d’armes et conspiration dans le but de viser des cibles juives.

Reproduction autorisée avec mention :

Michel Garroté réd en chef www.dreuz.info

Sources :

http://jssnews.com/2013/12/05/la-kill-list-du-mossad/

http://www.foreignpolicy.com/

   

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