Publié par Michel Garroté le 10 décembre 2013

 

Séléka-1

 

Michel Garroté, réd en chef  –-  Une Sœur a donné son témoignage à Famille chrétienne, qu’elle conclut ainsi : On ne peut pas objectivement employer le terme de persécution en Centrafrique. La persécution signifie des mesures répressives contre un groupe religieux. On n’en est pas encore à ce niveau. Il faut d’abord cerner ce qu’est la Séléka : une coalition hétéroclite des groupes rebelles composés initialement en majorité de mercenaires tchadiens et soudanais d’origine musulmane, et animés par des revendications politiques. Dans leurs avancées, ils se sont attaqués principalement aux églises et aux biens des chrétiens. Les Sélékas n’ont manifesté aucun respect pour les églises, profanant les tabernacles et les hosties.

Ils ont perturbé les offices religieux en tirant des coups de feu dans les églises. Depuis la prise du pouvoir, les postes clés du gouvernement sont tenus par des musulmans. Les chrétiens ont toujours gouverné ce pays, le tour des musulmans est venu de prendre le pouvoir, disent certains. Quand il arrive qu’un musulman soit tué dans des accidents, des représailles sont toujours orientées contre les chrétiens. Face aux violences, les habitants ont pris l’option de se constituer en groupes d’autodéfense qu’on appelle les « anti-balakas ». On peut donc dire qu’un conflit interreligieux se profile en Centrafrique, si des mesures fortes ne sont pas prises pour l’arrêter.

Un conflit fabriqué non seulement par les politiciens mais aussi nourri par le sentiment de haine et de vengeance après les atrocités subies par les chrétiens. En dépit des conflits récurrents entre éleveurs musulmans et cultivateurs chrétiens, les croyants des deux religions ont toujours vécu en symbiose en Centrafrique. C’était des conflits sans conséquences graves. Mais avec la crise militaro-politique actuelle, le contexte a changé. Il va falloir faire un travail de fond pour guérir les cœurs et les mémoires blessés. Après cinquante-cinq ans passés dans ce pays, après tous les coups d’État, toutes les mutineries et les trois années où les écoles étaient fermées, ce que nous vivons aujourd’hui, c’est du jamais vu.

Reproduction autorisée avec mention :

Michel Garroté réd en chef www.dreuz.info

Source :

http://www.famillechretienne.fr/societe/monde/exactions-en-republique-centrafricaine-saeur-milou-temoigne-120506#.UqX4lpda4RV.twitter

   

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