Publié par Gaia - Dreuz le 13 décembre 2013

Parce qu’on lui avait demandé de ralentir en raison de travaux sur la chaussée, hier à Froidcul, un automobiliste est revenu sur le chantier avec un pistolet et a tiré plusieurs fois vers des ouvriers d’Eurovia, sans blesser personne.

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«J’ai entendu le sifflement d’une balle. J’ai eu peur. J’ai une famille… » Encore sous le choc, Noredine, un ouvrier d’ Eurovia , raconte ce qui lui est arrivé quelques minutes plus tôt. Avec une petite dizaine de collègues, ils refaisaient, hier matin, l’enrobé de la chaussée de la rue des Roses, à Froidcul, une annexe de Moyeuvre, lorsqu’un automobiliste a surgi de la rue des Violettes.
« C’était peu avant 11h. Le gars est arrivé très vite avec sa voiture alors qu’on coupait le bitume. Un collègue lui a demandé de ralentir, ça ne lui a pas plu. Il s’est énervé, est descendu de sa voiture et a empoigné mon collègue au coude. Le père, passager du véhicule, est descendu et a crié après son fils. Et ils sont partis. Le père est ensuite revenu, presque immédiatement, s’excuser. »
L’affaire aurait pu en rester là. Mais quelques minutes plus tard, l’automobiliste irascible, âgé d’une trentaine d’années, revient, seul. Il gare sa Polo Volkswagen en plein milieu du chantier. Et cherche visiblement l’ouvrier avec lequel il a échangé quelques mots juste avant. « Il était fou de rage… », se souvient l’employé d’ Eurovia.
Effrayé, celui qui a déjà eu maille à partir avec cet excité trouve refuge derrière un riverain qui, semble-t-il, connaît l’homme à la Polo. Le retraité fait office de bouclier et tente de le raisonner, en vain…
« Cinq, six, peut-être dix coups de feu… »
Survolté, l’individu sort une arme de son blouson et crie : « C’est pour toi ! Je vais te tuer ! » L’ouvrier se replie dans la cabine d’un des camions de sa société et appelle les secours.
« Je lui ai dit qu’il fallait arrêter, poursuit Noredine. J’ai essayé de le calmer, mais il criait “Fils de p…” ! » L’agresseur engage alors une balle dans le chargeur de son arme et tire à plusieurs reprises. Cinq ou six coups – une dizaine selon certains témoins – sont lâchés en l’air et tous azimuts, sans blesser personne. Cinq douilles ont été retrouvées sur place.
« Je ne voulais pas lui montrer que j’avais peur, précise Noredine. Mais je pensais à mes enfants. Il a pointé l’arme à deux mètres de moi. Il cherchait vraiment mon collègue. J’ai essayé de garder mon sang-froid. Il a vidé le chargeur, puis en a engagé un autre dans le pistolet. A ce moment-là, j’ai hésité à lui donner un coup de pioche. Il est remonté dans sa voiture et quand il a aperçu une voiture de police, il a pris la fuite. » Direction la Meurthe-et-Moselle, semble-t-il, mais sans être rattrapé par les forces de l’ordre lancées à ses trousses. « Ce n’est qu’après que j’ai réalisé que j’ai vraiment été en danger », conclut Noredine.
Des policiers hagondangeois ont procédé aux constatations en compagnie d’une collègue de l’identité judiciaire de l’antenne messine de la police judiciaire. Consternés, les ouvriers d’ Eurovia ont livré leurs témoignages aux enquêteurs.
Le principal protagoniste était toujours activement recherché hier soir.

http://www.republicain-lorrain.fr/moselle/2013/12/05/un-excite-du-volant-tire-plusieurs-fois-sur-les-ouvriers

© Gaïa pour www.Dreuz.info

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