Publié par Jean-Patrick Grumberg le 3 janvier 2014

terrorist

Les terroristes emprisonnés refusent de changer, révèle Sky News dans un document exclusif, qui montre que les trois quarts des terroristes emprisonnés en Grande Bretagne pour avoir commis ou tenté de commettre des attentats terroristes ont rejeté tous les efforts pour les éloigner de l’extrémisme.

Selon les sources citées par Sky News, 110 des 150 détenus pour terrorisme refusent toute réhabilitation.

Suite à ces révélations, plusieurs analystes ont déclaré à Sky News que les services de sécurité britanniques sont confrontés à un nouveau défi : surveiller ceux qui décident de conserver des ambitions extrémistes après avoir été libérés.

La stratégie de contre terrorisme du gouvernement, baptisée Contest, est destinée à encourager les extrémistes islamistes à ré-examiner leurs croyances et choisir la voie de la non violence. Mais les experts reconnaissent que transformer le cerveau des terroristes est une tâche extrêmement ambitieuse et difficile.

Le Dr Usama Hasan est chercheur en études islamiques auprès du think tank de contre terrorisme de la fondation Quilliam.

Il explique que “cela montre à quel point, 12 après les attentats du 11 septembre aux Etats Unis, vous avez encore une majorité de ces gens là qui ne veulent pas examiner voire même discuter leurs idées extrémistes.”

Des sources gouvernementales ont déclaré à Sky News que tous les jihadistes sans exception emprisonnés ces dernières années ont refusé de participer au programme “anti-extrémisme”. C’est le cas de Abdullah Ahmed Ali, qui dirigeait la cellule terroriste qui avait voulu faire exploser un avion avec une bombe liquide et aurait fait beaucoup plus de morts lors des attaques du 11 septembre 2000. Ali et son groupe terroriste ont été arrêtés et emprisonnés en 2009.

Hasan explique encore qu’il n’est pas surprenant que les terroristes refusent toute ouverture avec les autorités pénitentiaires. “Si vous regardez leur passé et leur idéologie, ils partagent exactement les mêmes théories que les jihadistes radicaux d’al Qaïda.

“C’est très fanatique, très étriqué d’esprit, très ancré dans leurs esprits. Ils sont absolument certains qu’ils détiennent la juste vision du monde et que tout personne qui s’y oppose est un ennemi de Dieu.

“Il est très difficile de leur faire changer d’avis.”

Sur les 150 terroristes condamnés ces dernières années, 40 ont accepté de participer au programme anti-terrorisme du gouvernement. Et ils appartiennent au groupe de ceux qui ont été condamnés pour des délits moins grave, ceux qu’on appelle des exécutants.

Néanmoins, explique Raffaello Pantucci, chercheur au Royal United Services Institute, mêmes ces djihadistes de second rang représentent un défi énorme pour les autorités.

Il déclare:

“Je pense que les individus qui ont choisi le chemin de l’extrémisme radical sont très difficiles à éloigner de ces idées”.

“Je pense que chercher à les persuader alors qu’ils sont en prison est encore plus difficile”.

“Le fait que les trois quarts de ces individus refusent le programme de déradicalisation du gouvernement est sans doute négatif, mais pas du tout surprenant.”

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Environ 30 terroristes ont été remis en liberté ou sont en liberté conditionnelle. Certains d’entre eux ont toujours des idées terroristes, et pour Pantucci, les surveiller alors que leur nombre va croissant est de plus en plus difficile pour les autorités.

“Cela pose un problème aux services de sécurité car un grand nombre de jihadistes sortent de prison sans avoir abandonné les idées qui les ont conduit jusque là.”

“Ces individus qui doivent être surveillés, cela demande des moyens et des ressources importantes”, même si, ajoute-t-il, tous ceux qui sortent de prison avec des idées radicales ne représentent pas nécessairement un danger pour la sécurité nationale.

“Et nous avons vu des gens qui s’éloignent ou rejettent ces idées pour de multiples raisons, y compris parce qu’ils veulent avancer vers un autre stade de leur vie”.

Hasan pense que des approches plus “robustes” seront probablement nécessaires pour influencer ces terroristes.

En réponse aux révélation de Sky News, un porte parole du ministre de la justice a déclaré : “affronter les idéologies extrémistes des prisonniers jihadistes peut être un processus long et complexe. Il n’y a pas de solution miracle…. c’est pourquoi nous avons un éventail de possibilités pour aborder ces croyances dangereuses et gérer les terroristes tant qu’ils sont en prison.”

Ma conclusion : l’article et les personnes interrogées évitent soigneusement de poser les vraies questions : le fait que l’islam et le coran ordonnent le jihad, et que les musulmans qui ne passent pas du coté du terrorisme sont, d’un point de vue littéral et textuel, de mauvais musulmans, tandis que les jihadistes sont les dignes représentants de l’islam.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

http://news.sky.com/story/1189231/jailed-terrorists-refuse-to-change-beliefs

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