Publié par Jean-Patrick Grumberg le 7 janvier 2014

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La police espagnole a arrêté l’imam de la mosquée de Ourense et celui de la mosquée de Xinzo de Limia, dans la même province, et a démantelé le plus grand réseau de vêtements et chaussures contrefaits que l’Espagne a jamais connu, et a procédé à l’arrestation d’un total impressionnant de 99 personnes, et la saisie d’un million d’articles.

Le Directeur général de la police, Ignacio Cosidó, a déclaré lors d’une conférence de presse le 27 décembre que le trafic a porté sur 235 tonnes de vêtements pour un montant avoisinant les 5 millions d’euros.

Le réseau était dirigé par des musulmans maghrébins qui avaient une douzaine d’ateliers au Portugal, et l’entreprise était représentée dans toutes les régions d’Espagne, principalement dans les grandes villes.

La police nationale a travaillé pendant 12 mois en collaboration avec les autorités portugaises, pour détecter le réseau qui exportait jusqu’en France.

Parmi les détenus, 34 sont portugais, 19 Marocains, 9 Espagnols et 37 sénégalais. 6 ont écopés de peines de prison, alors qu’il est très rare dans ce type de dossier que les juges acceptent de demander l’incarcération.

Parmi les personnes interpelées se trouve l’imam de la mosquée de Xinzo Limia, que la police a accusé d’être l’un des chefs de file du réseau. La mosquée a elle-même reçu des dons suspects de près de 100.000 euros.

L’imam d’Ourense n’a pas pu être arrêté au moment de l’opération, et a été arrêté quelques jours plus tard à son arrivée à Tanger. Il n’a pas été encore décidé s’il sera emprisonné ou libéré sous caution.

Le réseau avait des «délégués régionaux» en Espagne. Une partie de l’argent récolté était caché avec des cartes bancaires dans les mosquées de Ourense et Xinzo de Limia.

Selon Cosidó, c’est le plus grand réseau de contrefaçon qui a jamais été découvert par la police nationale depuis l’ «Opération Empereur” contre la mafia de Gao Ping dissoute en 2012.

Les chefs du réseau étaient installés à Malaga, à Madrid, à Barcelone, à Alicante et à Séville.

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Cosidó n’a pas précisé quelles étaient les marques concernées, mais il a annoncé que ce sont des entreprises haut de gamme, et a souligné le niveau de qualité de la contrefaçon. Pour sa part, le représentant des autorités portugaises présent à la conférence de presse a précisé que les marques pourront se joindre à la procédure judiciaire qui va commencer à la fin de l’enquête.

Plus de 100 policiers ont participé au démantèlement du réseau, qui utilisait des sociétés écrans pour blanchir l’argent de leurs activités illégales.

Les fabricants et les fournisseurs de biens contrefaits (textiles et chaussures) se trouvaient dans le nord du Portugal, et la tête du réseau était principalement composé de membres d’une famille marocaine.

Le transport des produits contrefaits du Portugal à Xinzo de Limia et la distribution se faisaient dans des fourgons privés appartenant à la propre famille des fabricants. De Xinzo, la marchandise était envoyée par des entreprises de messagerie aux «délégués régionaux», présents dans presque toutes les provinces d’Espagne.

Les “délégués régionaux” étaient alors en charge de la réception de la marchandise, de son entreposage, et de la distribution aux commerces de détail, les produits des ventes et les comptes bancaires étant au nom de tierces personnes.

Le chiffre d’affaires unitaire, qui ne dépassait jamais le montant de 3.000 euros, était connu sous le nom de «schtroumpfage». Les montants une fois encaissés étaient immédiatement retirés aux distributeurs automatiques de billets.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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