Publié par Elie Levy le 12 janvier 2014

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Patrick Maisonnave, l’Ambassadeur de France en Israël, a invité à déjeuner une dizaine de soldats franco-israéliens de Tsahal, quelques journalistes et l’auteur de ces lignes. Le repas était casher. Merci Monsieur l’Ambassadeur : plusieurs soldats avaient une kippa sur la tête.

L’Ambassadeur de France voulait, de manière informelle, recueillir leurs témoignages, comprendre la nature de leur engagement, leurs conditions de vie et les sentiments qu’ils nourrissent envers la France et Israël.

Ils étaient en uniforme, une dizaine, qui servent dans la marine et les unités combattantes, dans la cellule de communication de l’armée et l’armée de l’air.

Patrick Maisonnave qui s’exprime au nom de la France explique : « la sécurité d’Israël est un sujet qui nous est cher. C’est notre postulat. Il faut un processus qui mène à la paix, mais la sécurité d’Israël n’est pas négociable ».

Voilà en quelques mots la position de la France dans le processus de paix avec les palestiniens. Ce sont hélas les mots de tous les diplomates sans exception, mêmes ceux qui sont hostiles à Israël.

Ces jeunes soldats ont quitté leurs familles pour venir, seuls, en Israël s’engager dans l’armée. Ils ont forcé l’admiration de notre ambassadeur qui a noté combien ils ressentent tous leur double appartenance. « Je suis resté français tout en étant soldat de Tsahal » dit Yuval.

« Je suis venue ici pour défendre mon peuple qui a besoin d’être défendu » ajoute une jeune commandante qui a subit des violences antisémites en Europe.

Pour ces jeunes, servir est une obligation morale.

Chez tous, il y a cette fierté de porter l’uniforme de Tsahal. Pour certains, l’intégration a été difficile, mais tous reconnaissent que l’armée joue un rôle primordial dans l’intégration sociale. « C’est l’armée qui a permis mon intégration » confirme la jeune Shirley.

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A table, la discussion se fait à bâtons rompus, et très vite les jeunes abordent le sujet de l’antisémitisme et de l’antisionisme en France. On parle aussi du rôle des médias dans la désinformation.

Tous ces jeunes, sionistes par idéal, ressentent un climat délétère en France. Ils ne voient pas très bien où se trouve la frontière entre l’antisémitisme et l’antisionisme.

« l’antisémitisme et l’antisionisme c’est pareil »

Un des soldats explique avoir souffert, en France, de l’antisionisme.

Patrick Maisonnave ponctue – je le cite – : « l’antisémitisme et l’antisionisme c’est pareil ». Puis il explique que la France combat l’antisémitisme par tous les moyens.

Maisonnave: « Nous avons en France un arsenal juridique qu’aucun autre pays ne possède, pour combattre le racisme et l’antisémitisme. La France n’est pas antisémite ».

Nos jeunes reviennent sur le rôle des médias dans la détérioration de l’image d’Israël.

Karin habite un kibboutz qui jouxte Gaza. Les larmes aux yeux, elle nous raconte comment, en novembre 2012, son kibboutz a reçu 56 roquettes, et elle ne comprend pas pourquoi les chaînes de télévisions ont axé leurs reportages principalement sur les raids de l’armée israélienne contre Gaza.

« Si l’image d’Israël est dénaturée c’est parce que les médias ne font pas correctement leur travail » dit Yoav, lieutenant de Marine.

Le correspondant de l’AFP, présent autour de la table, mange ses chaussures. C’est l’image déformée d’Israël véhiculée par les médias qui alimente le relent d’antisémitisme ressenti par les Juifs de France.

Les jeunes soldats ont apprécié la rencontre avec Patrick Maisonnave et ils l’ont exprimé de bon cœur à la fin de la réception.

Je l’avais écrit après notre première rencontre, le nouvel ambassadeur de France en Israël me fait l’impression d’un homme sincère. Au moment de partir, il m’a dit en aparté “je trouve les israéliens “très attachants”.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Elie Levy pour Dreuz.info.

P.S les noms des soldats ont été changés, ils ne peuvent pas être divulgués.

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