Publié par Rosaly le 24 janvier 2014

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Des jihadistes européens et américains sont entraînés en Syrie par Al-Qaïda pour répandre la terreur islamiste en Occident.

Selon des responsables européens du renseignement, il y a eu, au cours de ces dernières semaines, une accélération alarmante du nombre de jihadistes occidentaux se rendant en Syrie pour s’initier aux techniques de combat auprès de groupes islamistes liés à Al-Qaïda.

Leur mission serait de créer des cellules terroristes, une fois de retour dans leurs pays respectifs.

Dans une analyse incisive du problème jihadiste auquel l’Europe fait face, le politologue norvégien Thomas Hegghammer a déclaré :

«Nous pouvons affirmer avec certitude qu’au moins 1.200 musulmans européens sont partis en Syrie depuis le début de la guerre. (Ils seraient maintenant plus de 2.000). Ce chiffre est terrifiant : nous parlons du plus grand contingent de combattants musulmans européens jamais impliqué dans un conflit de l’histoire moderne. 

Nous pouvons conclure que le nombre de combattants étrangers européens en Syrie est sans précédent et des plus alarmants. La France, l’Allemagne et la Grande Bretagne pourraient avoir le plus grand contingent de combattants en Syrie, mais le Danemark, la Norvège, la Belgique, la Hollande et l’Autriche y auraient contribué, dans une plus grande proportion, par rapport à leur population … et ces petits pays seraient dès lors confrontés à des problèmes plus importants, par rapport à leurs voisins, car ils disposent de forces policières limitées. »

« LES “BRITANNIQUES” SE BATTANT EN SYRIE SUIVENT UN ENTRAÎNEMENT DE JIHADISTE ET SONT ENCOURAGÉS À RENTRER DANS LEUR PAYS POUR Y LANCER DES ATTAQUES SUR LE TERRITOIRE » a déclaré Murad, un transfuge d’Al-Qaïda et des sources européennes des services de sécurité au journal « The Telegraph ».

Lors d’une rare interview accordée par Murad, transfuge de l’ISIS (Islamic state of Iraq and al-Sham) à la frontière turco-syrienne, ce dernier confirme pour la première fois que les recrues européennes et américaines sont endoctrinées à l’idéologie extrémiste anti-occidentale, entraînés à fabriquer des bombes, à faire exploser des voitures piégées et des vestes-suicide et à créer de nouvelles cellules terroristes dès leur retour au pays.

«Ces “rebelles” partis en Syrie, pour renverser le régime de Bachar al Assad, sont déjà manipulés par des fanatiques dans leurs pays d’origine. » explique le transfuge.

Ses commentaires font écho à la préoccupation grandissante des services de sécurité anglais qui craignent le retour de 500 à 700 « Britanniques » actuellement en Syrie, prêts à reproduire les attaques du 11 septembre 2001 et celles de Londres de 2005. Ils estiment que la menace terroriste dirigée contre la Grande Bretagne par Al-Qaïda s’accroît de jour en jour et craignent qu’au fur et à mesure de l’affaiblissement de ce pays déchiré par la guerre, des groupes d’opposition, des organisations terroristes, dont l’ISIS, exerceront une influence accrue leur permettant de recruter des étrangers sur le sol européen et les gagner à leur cause. La menace en provenance de Syrie est à l’ordre du jour du M15 (Service de renseignements intérieur) et l’Agence d’espionnage reçoit de plus en plus de fonds pour faire face au danger que représentent les jihadistes qui ne sont pas tués en Syrie et qui reviendront radicalisés, prêts à commettre des attentats en Europe.

Dans une interview au Daily Telegraph, le transfuge d’Al-Qaïda déclara au sujet des combattants étrangers rencontrés en Syrie :

Ils discutent des bâtiment qu’ils aimeraient faire sauter en Europe

« Ils parlent souvent d’attaques terroristes et expriment leur fierté et leur admiration à l’égard des attentats du 9/11 à NY et ceux de Londres en 2005. « Les mujahideen » [saints guerriers] britanniques, français, américains, discutent de leurs projets d’avenir … des lieux publics où ils souhaitent se faire exploser, des bâtiment qu’ils aimeraient faire sauter en Europe et aux U.S.A. Un « Américain » fit part de son rêve : pulvériser la Maison Blanche. Chacun nomme sa cible préférée, une fois de retour au pays.”

Bref, une aimable conversation de salon autour d’une tasse de thé et des cookies …

Pour Murad le transfuge d’Al-Qaïda, ce qui se passe en Syrie ce n’est pas le jihad :

«  ISIS ne protège pas les Musulmans, il les tue. J’aimerais dire aux « mujahideen » : ne venez pas en Syrie. Ce n’est pas le jihad, vous serez obligés de tuer d’autres Musulmans »

Murad, étudiant en droit à Alep, une orientation détestée par Al-Qaïda car elle enseigne la loi laïque, la loi des hommes et non celle de la charia, décida de rejoindre l’ISIS à Alep en août dernier, car il croyait que le groupe servait l’islam et protégeait les Musulmans. Il accompagna les unités d’ISIS à Raqqa et à Jabal – al-Akrad, une région tenue par les rebelles près de la côté méditerranéenne.

Murad déclara que le sentiment anti-occidental au sein de l’ISIS était virulent et ses leaders projetaient d’attaquer les cibles occidentales.

« Les réunions étaient organisées en secret, mais certains de mes « camarades » combattants européens d’ISIS me dirent que l’émir les renvoyait en Europe pour enseigner le jihad guerrier aux Musulmans. »

Nombreux, parmi ces volontaires étrangers, sont venus en Syrie avec des intentions louables, révoltés par les images de femmes et d’enfants assassinés par le régime de Bachar Al Assad et dans l’espoir de défendre leurs frères musulmans. Jeunes et impressionnables, il ne connaissent rien d’Al-Qaïda. Une fois sur place, ils subissent un endoctrinement idéologique et un entraînement au combat des plus violents.

Chaque matin, les combattants se lèvent à 5h00 pour prier. Ensuite, ils étudent le coran, puis suivent un entraînement militaire pendant deux ou trois heures, et apprennent comment faire exploser une voiture piégée et des vestes-suicide.

« Nous savons tous comment procéder, c’est l’une des premières leçons, une formation des plus simples. Il existe différentes sortes de vestes. L’une a le détonateur attaché à une corde et tenue par une main, l’autre est munie de 5 détonateurs. Nous devions les porter pendant les batailles, pour éviter de nous laisser kidnapper ou arrêter. C’est très facile de les fabriquer, j’ai montré à mes deux frères comme faire une veste-suicide. »

Toutefois, Murad n’était pas d’accord avec certains ordres de l’émir, qui exigeait de lutter contre des frères rebelles syriens et de les traiter comme des « kouffars » ou des « incroyants.

Murad : « Ils commencèrent à tuer les combattants d’autres groupes islamistes et traitaient les rebelles de l’Armée libre syrienne de “kouffars”. Mais je connaissais certains de ces gens qu’ils appelaient kouffars et je savais qu’ils étaient de braves gens, qui s’opposaient honnêtement au régime.”

L’émir nous mentait : la base que nous devions attaquer était tenue par d’autres rebelles

Murad : « Les commandants militaires mentaient : ils nous racontaient que la base militaire que nous devions attaquer était pro-Bachar, alors qu’en réalité, elle était tenue par d’autres rebelles. »

La goutte d’eau qui fit déborder le vase fut le meurtre de l’un de ses amis : Sultan Shami de Damas. Sultan déserta l’armée il y a environ un an et demi. Il devint un activiste médiatique et l’un des hommes des plus recherchés par le régime de Bachar. Mais il fut kidnappé par l’ISIS et dix jours après son enlèvement, Murad découvrit son corps dans le sous-sol d’une base de l’ISIS.

Une nuit, Murad décida donc de s’enfuir et se réfugia en Turquie.

Les centaines de jihadistes qui reviendront en Europe, aguerris au combat et remplis de haine envers l’Occident et ses valeurs, avides de revanche et prêts à devenir des « martyrs » représentent le plus grand danger auquel l’Occident va être confronté dans les mois et années à venir.

Mais nos gouvernements protègeront leurs droits au retour, dépenseront une fortune dans leur suivi psychologique, les programmes de retour à la vie normale, au détriment des droits des citoyens à vivre dans la sécurité.

Et conformément à la taqîya, l’ordre religieux de se dissimuler pour le jihad, ils tromperont les occidentaux, feindront d’être réinsérés, seront mêmes habillés à l’européenne.

En toute logique, ces « jihadistes » devraient être déchus de leur nationalité et interdits de séjour dans leurs pays respectifs, Ils ont choisi leur camp, celui de la trahison, du terrorisme, de la violence, de la mort, qu’ils soient renvoyés auprès de leurs frères islamistes, pour servir la cause d’Allah en terre d’islam.

Mais s’opposer au retour dans leurs pays respectifs de ces individus serait de l’islamophobie, contraire aux Droits de l’Homme … Mieux vaut mourir dans un attentat terroriste que de faire une entorse aux Droits de l’homme…

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Rosaly pour Dreuz.info.

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Source: “Al-Qaeda training British and European ‘jihadists’ in Syria to set up terror cells at home,” by Ruth Sherlock and Tom Whitehead for the Telegraph, (traduit, adapté et commenté par Rosaly)

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