“Morts pour la France”… le 5 juillet 1962 en Algérie…
Marie-Claude Teuma est née en Algérie française. A Alger. Elle est la fille unique de Paul-Marie-Hubert Teuma, directeur des établissements Montserrat (Orangina).
Marie-Claude se souvient : «Le 5 juillet 1962, j’étais depuis trois jours à l’aéroport de la Sénia à Oran, en partance pour la France. Mon père venait me voir tous les jours, je dormais au poste Météo. Ce 5 juillet, il n’est pas venu … je devais rejoindre ma mère à Marseille, j’ai embarqué pour Paris et j’ai atterri à Lyon. J’avais 18 ans…».
Jean de Broglie, secrétaire d’Etat chargé des Affaires algériennes, explique dans un lettre adressée à Marie-Claude :
“J’avais aussitôt demandé à la Croix-Rouge internationale de procéder à une enquête extrêmement poussée sur cette disparition, dont les résultats viennent aujourd’hui de me parvenir. Ceux-ci sont malheureusement négatifs et j’ai le pénible devoir de vous informer que, d’après les recherches effectuées par cet organisme, il nous faut conclure au décès de Monsieur Teuma et de ses compagnons.”
De Broglie : “D’après un témoignage qui paraît digne de foi, il semble que M. Teuma et ses compagnons aient subi le même sort que toutes les personnes disparues lors de l’émeute des 4 et 5 juillet à Oran. Arrêtés à un barrage sur la route de La Sénia, ils ont été abattus alors que l’un d’eux tentait de s’enfuir…».
Dès lors, Marie-Claude Teuma livre “un long combat serein et déterminé pour la reconnaissance de la disparition de son père” explique le chercheur en histoire Michel Delenclos qui la rencontra deux fois, et elle poursuit l’objectif “que notre histoire soit reconnue et respectée et, que leur sacrifice [NDLR: les disparus Pieds-Noirs et Harkis] au nom de « l’intérêt supérieur de l’Etat » soit célébré par tous, civils et militaires.”
Ainsi,
• Le 5 juin 2006, à Marseille, elle participe à la marche silencieuse en mémoire des disparus en Algérie.
• Le 18 septembre 2008, elle adresse une lettre au Secrétaire d’Etat aux Anciens combattants qui avait refusé de reconnaitre la qualité de «mort pour la France» aux victimes civiles de la guerre d’Algérie.
• Le 14 mars 2009, à Valence, elle manifeste contre la célébration du 19 mars.
• Le 5 novembre 2009, une lettre arrive, adressée par le Ministère de la Défense, qui lui apprend que son père, Paul Teuma, est reconnu comme «Mort pour la France» car les circonstances de son décès «résultent d’actes de violence constituant une suite directe de faits de guerre et permettent l’apposition de la mention «Mort pour la France».
Marie-Claude Teuma a gagné. En tous cas le croit-elle, car…
• Le 21 décembre 2009, le Ministère lui signifie que l’avis favorable est annulé car «entaché d’illégalité. La fin de la guerre d’Algérie ayant été déclarée le 2 juillet». Son père «n’est pas décédé à la suite d’actes de violence constituant une suite directe de faits de guerre.»
Mais elle n’abandonne pas…
• Le 28 janvier 2010, aux côtés de H. Troupel et de C. Perrotet, elle participe à l’assemblée constitutive du cercle algérianiste de Nîmes.
• Et il y a quelques jours, le 26 décembre 2013 exactement, elle reçoit un acte du Procureur général de la Cour d’appel de Rennes, qui :
[message_box title=”” color=”blue”]« Déclare par le présent acte acquiescer purement et simplement l’arrêt rendu par la 6ème chambre de la Cour d’appel de Rennes le 15.10.2013 réformant la décision du tribunal de Grande instance de Nantes, en date du 24.05.2012 et, ordonnant l’adjonction de la mention « mort pour la France » sur l’acte de décès de M. Paul Teuma, né le 30.07.1918 à Carces (Var) et décédé le 05.07.1962 à Lartigues (Algérie). Renonçant à attaquer le dit arrêté par toute voie de recours ordinaire ou extraordinaire, voulant et entendant qu’il soit désormais définitif.
Fait à Rennes, le 26.12.2013.
Pour le Procureur général, Olivier Bonhomme, substitut général. »[/message_box]
Le 24 janvier 2014, Marie-Claude Teuma publiait ce communiqué :
« Voilà, après de nombreuses péripéties qui, durent depuis le 05 novembre 2009, les enlevés/disparus après l’indépendance de l’Algérie sont enfin reconnus comme victimes « d’acte de violence constituant une suite directe de faits de guerre » (Code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de la guerre : Article L488 de la loi n° 2005-1719 du 30.12.2005).
J’espère que les familles de disparus Pieds-Noirs et Harkis n’hésiteront pas à faire la demande de la mention « Mort pour la France » auprès de l’ONAC pour honorer la mémoire de leurs disparus mais aussi pour que notre histoire soit reconnue et respectée et, que leur sacrifice au nom de « l’intérêt supérieur de l’Etat » soit célébré par tous, civils et militaires.
Ils ont existé.
J’espère que toutes les places, rues et squares de France célébrant le 19 mars seront débaptisés, car le reconnaissance des « morts pour la France » après l’indépendance est bien la preuve que les « Accords d’Evian » n’ont pas été respectés et ne symbolisent en aucun cas la fin de la guerre.
Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont témoigné pour mon procès et toutes celles qui m’ont soutenue et conseillée. Soyez-en remerciés très sincèrement du fond du cœur. Je dois également remercier mes avocates, Maître Fanny Velay et Maître Karline Gaborit qui ont adhéré sans hésitation à notre cause et qui ont su plaider avec conviction. Je me tiens à la disposition de toute personne qui désirerait avoir un complément d’information. »
“A la lecture de la lettre de Marie-Claude, conclut Michel Delenclos, transparaît certes un soulagement, après un long combat serein et déterminé pour la reconnaissance de la disparition de son père, mais aussi beaucoup d’altruisme envers ceux des Pieds-Noirs et des Harkis qui ont subi le même horrible sort.
L’auteur [Michel Delenclos] l’avait rencontrée deux fois, seulement, mais avait été très vite touché par son empathie et par cette force intrinsèque qu’elle dégage toujours.
Elle est en droit, aujourd’hui, de passer le témoin, en rappelant aux relayeurs cette précaution de Gustave Le Bon : « Les volontés précaires se traduisent par des discours, les volontés fortes par des actes. ».
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Michel Delenclos pour Dreuz.info. Adaptation, Hervé Roubaix
Bibliographie :
De Claude Micheletti “Fors l’honneur*”, Ed. Curutchet, 2002.
De Raphaël Delpard “Les oubliés de la guerre d’Algerie*”, Ed. M. Lafon, 2003.
De Guy Pujante “De l’Algérie de papa à l’OAS*”, Ed. G. de Bouillon, 2004.
De Michel Delenclos «Les mots des uns … Les maux des autres : La France et l’Algérie*», Ed. G. de Bouillon, 2008.
De M. Delenclos « 19 mars 1962 ? Waterloo !* », Ed. L »Harmattan, 2013
Voir «Mort pour la France» et «Disparus», 2009. Supplément à l’Algérianiste n° 130 de 06/2010.
mon père, ancien prisonnier de guerre 39/45, en Prusse orientale est revenu atteint de troubles mentaux (stress post traumatique) une bombe a éclaté près de lui, ses tympans ont éclaté et il ne s’en est jamais remis, vivant en hôpital psychiatrique jusqu’à sa mort, bien sûr, pas à la guerre, mais bien des suites de guerre. Maman a obtenu une pension de “veuve de guerre” et mon frère à l’armée a obtenu la qualité de “pupille de la nation. J’en ai fait aussi la demande il y a 2 ans et elle m’a été refusée pourquoi ? soit disant mon père n’est pas mort de ses blessures (mais pouvait-on les qualifier puisque psychologiques) il était devenu psychotique et délirant. Il y a aussi une clause qui dit que le manque du père pour s’occuper de ses enfants (suite à …) est une cause qui justifie le titre de pupille de la nation. Ma maman percevait une pension (pour elle et ses 3 enfants) de “veuve” de guerre et mon frère a obtenu le titre de “pupille” de la nation. est-ce logique et cohérent que ce titre me soit refusé ? quelle démarche entreprendre à nouveau ? Si je ne peux revendiquer “mort pour la France” je tiens à celui de “pupille de la nation,” car je me suis élevée sans père et il m’a beaucoup manqué. Si quelqu’un peut me renseigner ? merci !!!
@Raymonde ,mon oncle prisonnier en Allemagne est revenu en France ,dans un état lamentable ,quelques mois aprés on lui enlevait un rein et deux ans aprés il mourait le deuxième rein ne fonctionnant plus!il est mort en 49 ,ma tante s’est battue pour qu’il soit reconnu “mort pour la France” il n’y a rien eu à faire!c’est vrai qu’il avait un nom bien Français et pour son “malheur” était né en Algérie ceci explique peut être celà !
@ Raymonde ,faut vous adresser A ux Pupilles de la Nation,vous trouverez leur adresse sur internet!je suis pup_ille de la nation mon pére étant mort en Indochine mais depuis que je suis adulte et rentrer d’Algérie je ne les ai jamais sollicité
Mon père aussi avait un nom bien français.
Mobilisé en 1939, blessé en 39, 40, puis 44, il est mort en 46.
Ma mère a demandé à ce que nous soyons pupilles de la nation. Elle voulait que nous soyons aidés dans nos études.
Celà lui a été refusé sous prétexte qu’il n’avait pas vu de médecin entre 44 et 46. Il est mort en 2 jours.
Ma mère n’a jamais eu de pension, elle a travaillé pour nous élever et nous avons étudié sans aucune aide de la nation.
à MC Teuma ,
Félicitations pour votre persévérance , je vous avais envoyé un témoignage écrit de ce que j’ai vu en Algérie pendant l’été 1964 ,
malheureusement je n’ai toujours pas retrouvé d’autres témoins pour corroborer la véracité de ce douloureux souvenir …
cordialement
J . A .
Sans compter tous les pieds noirs assissinés et les Harkis abandonnés à leur triste sort par l’armée française et son grand chef admiré par tous. Une grosse tache sur son bel uniforme.
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Le petit Nouveau :
http://www.tvlibertes.com/
@ sans dieu, à
Oui, HONTE au Général De Gaulle, (que j’admire beaucoup par ailleurs), oui, honte à lui qui connaissait l’Histoire de France. Accordé l’indépendance le 2 ou 3 juillet, soit 2 jours avant l’anniversaire du débarquement de nos troupes à Alger le 5 juillet 1830, etait de la folie, de la provocation ! il fallait attendre fin juillet, ou au moins le 13/7
Et à propos du 5 juillet 1830 il faut rappeler que, si nous avions débarqué la-bas, c’était pour détruire les bases de pirates arabes qui pillaient nos navires en Méditerannée, depuis des décennies, malgré x traités avec leurs chefs, traités jamais respectés ! CE SONT EUX QUI NOUS ONT OBLIGES à aller occuper leurs ports, et par là, nous ont invités à aller un peu plus loin. C’est l’HISTOIRE : ce sont EUX LES ASSAILLANTS, nous ne faisions que défendre notre liberté de naviguer, de commercer. Il EST BON DE LE RAPPELER;
+1
Le progrom d’Oran du 5 juillet 1962 est à interprêter dans son contexte.
D’abord, 2 rectifications:
-il n’y a pas eu, à ma connaissance, d’émeute à Oran le 4 Juillet.
-c’est dans la matinée du 5 Juillet 1962 qu’ a eu lieu, à Oran, un défilé Arabe, en souvenir du débarquement des Français à Sidi-Ferruch, le 5 Juillet 1830, et qui a dégénéré en un progrom d’Européens, manifestement préparé d’avance, qui a duré jusqu’à 17h.
-ensuite, l’aéroport civil de la Sénia était alors entièrement cerné par l’Armée Française. Il fallait passer plusieurs barrages militaires pour y entrer et chaque personne était intégralement fouillée, ainsi que ses bagages. Je ne comprends pas comment le père de Mme Teuma aurait passé, chaque jour, des files d’atente de plusieurs milliers de personnes?
Maintenant le contexte. Le 28 juin 1962, après l’incendie des citernes de pétrole du port d’Oran, le Colonel Dufour, de l’OAS, a ordonné l’arrêt des combats et l’Oas Oranie est partie. Franco avait, lui, envoyé ses navires de guerre pour évacuer tous les ressortissants Espagnols. Comme les Juifs qui, en 1940, croyaient que la France allait les respecter, il est alors resté, en Juillet 1962, plusieurs dizaines de milliers de Français, attendant l’évolution de la situation, et se croyant, à tort, protégés par l’Armée Française. Après les résultats du référendum, la France a reconnu l’indépendance de l’Algérie, le 3 juillet 1962. Tout le Monde savait alors que le nouveau pouvoir Algérien n’avait pas les moyens d’empêcher un progrom d’Européens en Algérie. C’est dans de telles périodes de transition de pouvoir et de chaos qu’on accomplit les sales besognes. Les buts évidents étaient d’accréditer le mythe de la valise ou du cercueil, discréditer les Autorités Algériennes sur la scène internationale, et probablement de règler des comptes à des Européens restés à Oran. L’intérêt des Gaullistes à ce progrom était évident. Or, si la Justice Française reconnaissait que les victimes sont mortes pour la France, elle reconnaîtraît, par là, la Réalité que De Gaulle était un tueur de civils innocents, ce qui paraît difficile. Rappelons que Badinter avait déclaré qu'”il était normal que l’Armée Française n’intervienne pas puisque l’Algérie était indépendante depuis le 2 Juillet 1962.” A comparer avec le comportement de Tsahal quand des Juifs sont menacés dans le Monde.
En Juillet 1962, les Français d’Algérie étaient complètement fous à entrer dans un pays, la France, qui ne leur reconnaissait pas le droit de vivre et qui, de toutes manières, voulait les rejeter à la mer. A comparer avec ceux qui entrent en France actuellement!
@Asher Cohen
Vous avez raison, il n’y a pas eu de massacre le 4 juillet. Le défilé était organisé pour le premier jour de l’indépendance qui coïncida (exprès) avec l’anniversaire du débarquement de Sidi Ferruch.
Il y a eu complicité du gouvernement français par les ordres précis donnés au général Katz (Le “boucher d’Oran”) par de Gaulle lui-même de ne pas intervenir. Il y eu ainsi des gens fusillés sous les murs de la caserne d’Eckmühl et à Saint-Philippe avec des officiers français surplombant la scène et interdisant toute réaction des hommes.
Mais il y a eu également préparation par l’ALN, entrée du Maroc, et les responsables FLN dont le commandant Bacri (Nemiche) et, à Tlemcen, Bouteflicka, présent en Oranie. Ben Bella dans une interview de 1982 déclare qu’il ne pouvait pas rester d’européens à Oran si l’Algérie voulait être arabe.
Il y a eu plan concerté des deux parties, gaulliste et algérienne, pour vider Oran de sa population européenne (dans les codes journalistiques de l’époque,: juive et chrétienne, les FSE, “Français de’ souche européenne”). L’OAS, en la personne de Micheletti et non Dufour, qui avait été désavoué pour son escapade algéroise où il prétendait signer l’accord de Susini avec le FLN, avait évacué ses commandos le 28 juin par mer après un accord avec les autorités militaires qui laissèrent passer les bateaux les emportant.
La responsabilité de la France est entière et partagée avec le FLN qui voulait arabiser l’Algérie.
@Clément
La responsabilité de De Gaulle dans le progrom d’Oran est certaine. Je pense de plus, au vu des balles extraites des gens, qu’il y a eu fourniture d’armement automatique Français aux assassins Arabes. Ces assassins venaient-ils de l’ALN? Je n’en suis pas convaincu., Le FLN en a fait fusiller beaucoup de ces tueurs, dans les jours suivant le progrom. De plus l’ALN a essayé d’arrêter ce progrom, mais n’y réussissant pas, a fini par demander vers 17h l’intervention de l’Armée Française. Ce progrom n’était pas du tout dans les intérêts du FLN qu’il discréditait totalement, et définitivement, sur la scène internationale. D’autre part pourquoi le FLN n’auraît-il pas réalisé d’autres progroms sur Alger, Tlemcen, Constantine, etc…, s’il voulait accréditer le mythe de la valise ou du cercueil? Enfin, des membres du FLN voyaient un intérêt à garder l’encadrement européen en Algérie, pour aider à démarrer l’Algérie indépendante. Or, à la suite de ce progom, la majorité des Européens ont quitté l’Algérie, ce qui était manifestement le but recherché. Et Ben Bella a rapidement déclaré: “nous avons demandé à la France une goutte d’eau, elle nous a donné l’océan.” De Gaulle ne voulait pas laisser en Algérie, un seul Européen qui auraît pu aider ce pays à redémarrer, et surtout pas le moindre Juif. De Gaulle a même naturalisé collectivement les Juifs des Territoires du Sud, auxquels le Décret Crémieux ne s’appliquait pas, et l’Armée Française les a enlevés de leurs maisons et emmenés en France, sans discussion.
Le FLN ne pesait rien face à De Gaulle qui décidait de tout et imposait ses décisions. Avec 18.000 hommes de corps d’Armée Française sur Oran, De Gaulle avait largement de quoi imposer sa loi au FLN, qui ne pouvait que s’écraser. Je reste sceptique quand à la responsabilité du FLN dans ce progrom et je demande des preuves d’ “un plan concerté entre les gaullistes et le FLN pour vider Oran de sa population européenne”. Cela auraît-été l’équivalent des accusations contre Sharon et les milices Chrétiennes pour les massacres de Sabra et Chatila au Liban, en 1982?
@Clément
Je ne suis pas convaincu qu’il y auraît-eu “un plan concerté entre les 2 parties, gaulliste et FlN pour vider Oran de sa population européenne”. Avec 18.000h de corps d’Armée sur Oran, De Gaulle avait largement les moyens d’imposer sa loi au FLN qui ne pouvait que s’écraser. Il faut apporter des preuves de ce “plan concerté” qui, de toutes manières discréditait complètement, et définitivement le FLN sur la scène internationale..
et des milliers de Français vivent dans des pays musulmans
les pays musulmans sont reserves aux arabes les autres sont des DHIMMIS …JUSTE DES DHIMMIS QUI DOIVENT FERMER LEUR GBOUCHE..(le contraire de ce que font les arabes partout dans le monde
Ce serait vraiment le rêve du Monde ( encore ) libre si les occidentaux avaient le comportement d’interdire les terres et pays qui sont les leurs aux envahisseurs arabes. Tous les grands problèmes européens seraient réglés. :devil: :pig2:
Un Oranais remercie l’auteur de l’article et madame Teuma. Nous commémorons depuis 50 ans ce qui fut un acte de nettoyage ethnique de la plus grande ville européenne d’Algérie, et ce qui fut un acte de guerre sainte avérée.
le complicité de De Gaulle avec le FLN et l’ALN est évidente. Et ils ont tout mis sur le dos de l’OAS (formée par les enfants des familles pieds noirs et des militaires français pour défendre des Français ). Encore un génocide organisé.
Rappelez-vous ces harkis venus à Marseille avec leur général et refoulés vers l’Algérie où ils ont été tués
Merci pour cette article, cela me fait du bien de voir et de lire cela. Un de mes grands oncle et sa fille on étaient tués à la sortie de leur village (Rouached) en 1956, cela ce passait le matin. Rien n’est sortie de l’enquête faite par les militaires de l’époque, deux suspicions s’en ressort soit tué par le FLN, soit par l’armée française (la première pour ma famille car le soir le village fut attaqué par le FLN). Seul mot écris sur leur tombe “mort en martyr”.
Bonjour, s’agit il d’Iréné et Arlette Lagrifoul ?
J’en parlais avec ma mère ce soir . Elle était à Rouached en mai 1956 …
Elle connaît cette histoire .
Contactez moi si vous le souhaitez.
Philippe
Ce jour-là, l’Armée française est restée l’arme aux pieds, sauf un certain capitaine musulman qui a désobéi et a fait une sortie salvatrice avec ses soldats ; des photos existent montyrant même des troufions français aider d des ALN pour encadrer des prisonniers civils, femmes et enfants :l’enfer .Parmi les disparus des Anciens vétérans de l’Armée d’Afrique qui ont libéré la France! Honte à ce pays qui aujourd’hui ne sait plus se défendre!Honte à ce Président qui a enlacé BEN BELLA ! Honte à la célébration du 19 Mars 1962!
Mais la Vérité vaincra;
Oran, si je t’oublie…
Beau combat et bel hommage d’une fille pour la reconnaissance de la patrie à un père assassiné en terre abandonnée, ainsi qu’ aux milliers de victimes civiles tombées. La Mémoire historique ne peut s’effacer. Elle est l’âme des peuples capables de reconnaître leur passé sans le renier, avec tout ce que cela implique de trahison, de culpabilité et de sang versé.
Mon grand pére avait senti le roussi dans les années 1950, il est parti en eclaireur en France et toute ma famille l a suivi peu de temps apres, il etait visionnaire et m a transmis sa clairvoyance, je suis partie de France en 2003 pour Israel, 2014, vous connaissez la suite pour la France, elle est dans quelle état.
Ce 5 Juillet 1962 , à Oran, avec la lâcheté du général Katz et de J.P. Chevènement , chef de cabinet du Préfet d’Oran qui , lui, regagna la métropole en silence , ce même jour bien que prévenu, sans faire son devoir de protection des populations civiles européennes désarmées , offertes aux assassins du F.L.N. dans leurs surenchères internes . . Ces événements eurent un avantage essentiel pour le sinistre F.L. N, c’est qu’ils précipitèrent le départ des Pieds Noirs hésitants qui royaient encore aux Accords d’Evian .Mais là, les Algériens , en bon mahométants les violèrents sans réaction aucune.C’était là une authentique épuration ethnique.Honte aussi à Louis Joxe , honte à De Gaulle qui se déshonorèrent à tout jamais
Oui je répète : le lâche J.P. Chevènement , lieutenant et chef de cabinet du préfet , coupa son téléphone , fit comme de si de rien n’était et prit son vol
Tandis qu’on enlevait et qu’on massacrait des centaines de civils innocents (1 000 personnes environ ne furent jamais retrouvées sur les 3 000 enlèvements )
@Redomier
Mr Chevènement a toujours été très hypocrite dans ses écrits concernant le Progrom d’Oran. Il ne fallait pas que la Métropole sache les crimes de De Gaulle en Algérie. De Gaulle avait été, objectivement, condamné à mort, pour tous ses crimes, par un Tribunal du CNR, et Bastien Thiry avait monté pour cela l’attentat du Petit-Clamart, en Août 1962. Or, c’est Bastien Thiry qui a été fusillé, pour un attentat où il n’y avait que des dégats matériels, et De Gaulle qui avait raison de tuer des civils innocents! Les Français se sont ainsi ruinés par la solidarité qui les a unis à un meurtrier. Dans une véritable République, la souveraineté de l’Etat et les prérogatives de la Justice exigeaient que ce méfait soit puni, même si le tueur était le Roi-Président!
UN TEMOIGNAGE CAPITAL Jean-Pierre CHEVENEMEN
le concernant vos informations sont erronées !il n’avait aucune résponsabilité
auprés de Katz et il est resté à Oran au consulat plusieurs mois chargé de rechercher les 800 disparus signalés sans aucun moyen niaide de l’Armée
Intervention Retrouvée en Archives
5 juillet 1962 à Or
Emission sur De Gaulle et l ‘Algérie du 02/11/2010
Le chiffre de 800 victimes du 5 juillet 1962 annoncé dans le reportage est intéressant ; les cahiers des relevés des “plaintes” que j’avais vu (véritables archives ont disparus) une “plainte” pouvant signifier plusieurs personnes d’une famille (2 amis pour ma part). Herly en a annoncé prés de 340 une fois donc à multiplier par X avec les “non signalés” (seuls à Oran) on peut atteindre un chiffre minimum de 1000.
JP Chevènement nous en avons largement parlé dans le tome II de “l’Agonie d’ Oran”(G De Ternant)
– sous lieutenant appelé sortant de l’ENA nommé officier de SAS a St DEnis du Sig il voit ces 16 supplétifs musulmans massacres par le FLN le jour du “cessez le feu” (19 Mars) ensuite muté a la préfecture d’Oran chargé “des liaisons militaires” auprès du préfet ,pouvoir civil était sensé organiser “la force locale” mise à la disposition de “l’exécutif provisoire” par les accords d’Evian (force locale qui se dissoudra par les désertions dans le FLN/ALN) .Il ne faisait donc pas parti “de l’état major du général Katz “. Le 5 Juillet présent à Oran il évacue certaines archives de la préfecture et le préfet qui s’embarque (donc pas de passation, le futur préfet Algérien étant en litige entre Alger et Oujda!) Il se fait “braquer par des ATO sur la route du port et ne joue aucun rôle dans la non intervention de nos unités aux ordres de Katz (il ne commande personne) .Ensuite nommé attaché militaire auprès du nouveau consul de France à Oran Jean Herly “ma principale tache était de retrouver les 800 disparus du 5 Juillet “.Le 12 il accompagne Herly à Tlemcen en hélicoptère pour rencontrer Ben Bella-pas encore investi officiellement- arrivant du Maroc à la tète de l’ALN extérieure .Pratiquement aucun enlevé n’a été libéré mais aucune nouvelle de ces victimes tuées pour l’essentiel .Ce qui nous a intéressé dans son rapport ,c’est ce chiffre avoué de 800.En ajoutant les non signalés(familles parties; seuls à Oran) nous dépassons le millier .Son témoignage est donc précieux pour nous.
EN référence voir livre II (épisode Chevènement) de l'”Agonie Oran” et livre III (enquête
Paya pages 14/ 26a 30/ 137 a 16. Editions Gandini Nice Jean-François Paya
comment peut-on par respect de mémoires pour toutes ces personnes assassinés recevoir tout ces algeriens ils ont voulus l’indépendance qu’ ils
restent chez eux
A leur façon, ils aimaient le Français puisqu’ils les ont suivis…………(plaisanterie grinçante )……….
Mais ils ont dépassé la mesure, nous avons maintenant plus d’Algériens à entretenir à nos frais que de Français tués en Algérie. Refoulons les surnuméraires.
Je regrette que le General de Gaulle n est pas saisi la duplicite des combattants Algeriens indiciplines, organises en bandes incontrolables, qui ont salis les accords d Evian, des les premiers mort s il avait ete l Homme , le Heros de 1940 du 18 Juin, alors que laq nous savions qui etaient nos ennemis ordonnes a nos forces muselees destituees, au Ier R,E,P dissouts de saisir et d apprehender tout ces faux defenseurs de l Algerie et de les passer par les Armes, que fgirent-ils apres , meurtres, assassinats, injustices emprisonnements, manipulation des masses souffrantes, enrichissements honteux et j en passe…Je regrette que de Gaulle n est pas donne aux Harkis alors le Pouvoir en Algerie, et oublie dans les ciorconstances les devoirs de recfonnaisxsances que nous avions devant leur choix pro-Francais et leur courage…Honte a Nous,,,JFGarrouste…
Je ne l’estime pas
Il a été chercher les communistes pour les mettre au pouvoir en 1945.
Il s’est fait manipuler, encore par les communistes, pour DONNER l’Algérie au FLN. Il était manipulé par les porteurs de valises socialo-communistes.
TRES TRES DOULOUREUX POUR NOUS PIEDS NOIRS
BRAVO A LA TENACITE DE MARIE CLAUDE TEUMA
JE DEPLORE L INDIFFERENCE DES FRANCAIS DE FRANCE SUR LE SORT DES HARKIS COMPLETEMENT ABANDONNES
JE HAIS TOUS CES POLITICIENS POURRIS DE L EPOQUE MAIS JE CONSTATE QUE LES ACTUELS NE VALENT PAS PLUS CHERS ?
Il faudrait que ce soit le début d’une immense réhabilitation…
Au fait, à qui s’adresser pour avoir la certitude que les frais d’hospitalisation de Bouteflka sont bien remboursés par l’Algérie ??
L’ancien “colonisateur” en a assez de payer des impôts pour les soins que l’état algérien, indépendant, pourrait effectuer lui-même.
Réponse (si je puis dire) :
Mercredi 15 janvier 2014, émission sur RMC de J.-J. BOURDIN, interview de Mme TOURAINE, ministre de la santé à 08h35 :
Bla bla bla….
puis question de J.J. B :
Bourdin : Le Président Algérien est à nouveau hospitalisé au Val de Grâce… qui va payer ?
Touraine : ………. silence
Bourdin : Pouvez-vous me dire combien l’état Algérien doit à la Sécu française pour les algériens se faisant soigner en France ?
Touraine : … silence
Bourdin : Et bien, Mme la Ministre je vais vous le dire : l’Algérie doit 6 milliards d’€ à notre pays, ( oui, 6 milliards), c’est bien de notre argent ?
Touraine : …… oui on étudie cette question…
http://www.bfmtv.com/video/bfmtv/bourdin-direct/bourdin-direct-marisol-touraine-15-01-170332/, 3 minutes 33 secondes. En fait, la somme (6 milliards d’€) n’est pas dite : la discussion de marchands de tapis bat son plein (paraît-il)…
Enfin !…
Il faut maintenant se débarrasser de toutes ces places, rues, et ponts du 19 mars 1962, et des mentions mensongères « fin de la guerre d’Algérie » ou « paix en Algérie ».
oh oui, et le maire de mon village qui s’obstine à “fêter” ça. Lorsque je le lui ai reproché, il a répondu, “on ne fête, pas, on commémore….”
Y a plus qu’à “tirer l’échelle”.
Marie-Claude Teuma est née en Algérie française. A Alger. Elle est la fille unique de Paul-Marie-Hubert Teuma, directeur des établissements Montserrat (Orangina).
Nous étions à Orange le 5 juillet
Nous en sommes partis le 9
Dans une cale en bois du Président de Cazalet 24 h sans boire ni manger
Le chauffeur de taxi qui nous a amenés au port d’Oran où nous sommes restés des heures au soleil, a dit à mon père : je vous laisse partir mais j’ai l’ordre de vous tuer….
J’en ai encore froid dans le dos
Quand je dis que je ne me sens pas Français, on croit que je fais des manières .
Je regrette que mon père ait choisi de venir vivre dans le pays qui nous a trahis ,ainsi que ces pauvres harkis.
L’accueil qui nous a été réservé ,personne ne peut savoir ce que c’est sans l,avoir vécu.
Donc nous nous taisons.
Donc la plaie du cœur reste béante.
Et parfois je me dis , un peu de façon coupable, que ce qui arrive à la France, elle l’a mérité.
Elle paie ce crime de nous avoir mal compris et rejetés, nous patriotes français,plus français que les français,comme disais ma pauvre tante décédée de chagrin.
Maintenant la France va comprendre enfin ce que nous avons vécu, et elle perd son identité alors que la notre est intacte,
Nous étions la France de l’autre côté, certes, mais le France.
Bravo à Marie Claude Touma.
Moi je médis que ce pays ne nous méritait pas.
Maintenant il paie…..
@Apache
Dans un commentaire plus haut sur cette page je souligne qu’en Juillet 1962, les Français d’Algérie étaient complètement fous à entrer en France, un pays qui leur refusait le Droit de vivre et voulait les rejeter à la mer.
Pourquoi êtes-vous entré en France en Juillet 1962? Vous aviez envie de vivre dans un pays sous la dictature Gaulliste et la corruption?
@ Asher
Facile à dire . Où aller quand on est démunis, sans attache, nulle part , sans fric ..?
@Oxydent75
Je comprends parfaitement ce que vous dites. J’ai moi-même été paumé, clochardisé, ertc… En France, on a essayé de me rendre fou pour me faire perdre la confiance en moi et me manipuler pour m’exploiter au dévelopement de ce pays. On m’a refusé la moindre aide à l’émigration, alors qu’on donnait l’aide au départ aux Arabes. J’ai dû, dans un pays communiste, apprendre à ne compter que sur moi-même et me qualifier par mes propres moyens. L’on m’a même enlevé ma bibliothèque et mes dossiers de travail pour m’écraser encore plus, m’empêcher d’étudier, gagner ma vie et manger à ma faim.
Le passé est écrit dans la pierre. Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Je n’avais pas voulu faire l’effort de lutter contre l’Histoire mensongère, la propagande le lavage de cerveau et d’étudier la Réalité de la France de Vichy, ni de la guerre d’Algérie que j’avais vécue, pour comprendre combien la France n’est qu’un pays de pervers et de corrompus.
Il est bien évident que quand dans un pays de 41 millions de Pétainistes, seulement 40.000 Résistants combattent l’occupant Allemand, c’est qu’il y a un problème. Après la Libération, les meilleurs moyens de reconstituer de l’identité nationale et du patriotisme sont le collectivisme et les guerres coloniales. Ainsi, et malgré tout ce qu’on essayait de faire croire, la guerre d’Algérie n’était pas du tout menée pour garder l’Algérie Française, mais pour résoudre des problèmes de politique intérieure de cette France post-Vichyste. Tout ce petit peuple de Français d’Algérie ne pouvaient en rien être coupables de l’odieuse Colonisation qui se passait au dessus de leurs têtes. Dès 1954, et même 1945, ils devaient comprendre que la France allait les abandonner à un horrible sort. En 1962, ils ont payé très cher de ne pas avoir jugé, ni évalué rationnellement la France.
En Juillet 1962, les Français d’Algérie étaient devenus des SDF, paumés, abrutis par la guerre, déprimés, dormant à même le sol et mendiant un morceau de pain et un verre d’eau que la France ne leur donnait même pas. Etait-ce une raison pour s’installer dans un pays dirigé par un minable tyran aux mains pleines de sang, et où ils allaient constamment être écrasés, traîtés de “sale Pied-Noir” ou de “sale Juif”, humiliés, réduits à l’esclavage, etc…? Non!
Mais, malgré tout, les Français d’Algérie ont choisi d’entrer en France en 1962. Ils doivent assumer la responsabilité de ce choix. Pour ma part, j’ai mis des décenies avant de reconnaître et accepter ma “connerie” d’avoir choisi, au_ départ, de vivre en France. Il faut savoir assumer ses erreurs, en tirer les leçons, et, quelque soit son âge, partir, même sac au dos si besoin est.
Les écrits passionnels sur cette page montrent combien, 50 ans après, les tentatives d’oubli, répression et déni des faits n’ont rien règlé.
Bonsoir,
J’étais militaire appelé au 65° BIMA à BOU-SFER et ORAN depuis le 21 juin 1962. Le 5 juillet 1962 ces massacres et disparitions ( 4000 à 5000 personnes) nous ont très traumatisés car nous sommes restés l’arme au pied selon les ordres. On nous a dit de ne pas intervenir et de rester consignés dans nos campements et que les évènements d’ORAN n’étaient que des réglements de comptes entre FLN et MNA.
De voir les caniveaux ruisselant de sang jusqu’aux Abattoirs nous a profondément marqués. Il paraît qu’ils auraient ouvert le ventre de quelques femmes enceintes! Ce sont des barbares.
Pour avoir vécu six mois de plus en Algérie algérienne avec interdiction de porter des armes même à nos postes de garde, je viens de recevoir de l’ONAC une demande de carte du Combattant grâce à un changement de l’attribution pour les dates à cheval au 2 juillet 1962.
Je reconnais ne pas avoir eu peur le temps de l’Algérie Française que j’ai eu PEUR pendant la période de l’Algérie algérienne où il y a eu des disparitions de militaires français dont on n’a jamais su le nombre et ce qu’ils sont devenus. J’aimerais bien savoir si le secret défense pouvait être levé à ce sujet par les autorités françaises.
Merci pour votre article.
Le Maréchal Pétain était un homme d’honneur en 1914/1920 il a sauvé des nombreuses vies lors de la der des der.
Le général de Gaulle c’est le même shemat. Après avoir centralisé a résistance française, sa trahison contre la France n’a même pas été motivée par la défaite face au FLN, qui était militairement vaincu dans les années soixantes.
D’ailleurs, aucune partie ne croyait aux accords d’évian, qui n’avaient pour but que de laisser l’armée française mettre au point ses missiles atomiques. Et de laisser aux Algériens une zone contaminée ingérable.
J’ai lu les commentaires. Marie-Claude Teuma a défendu l’honneur de son père et je l’admire pour cela.
J’ai relevé quelques points qu’il fallait développer pour que ceux qui n’ont pas appris l’histoire de la France en Algérie. Il est vrai que les livres d’histoire sont avares et ceux qui les écrivent encore bien plus.
@ Asher qui a un peu plus commenté cet article
1/ c’est dans la matinée du 5 Juillet 1962 [..] un défilé Arabe [..] a dégénéré en un progrom d’Européens, manifestement préparé d’avance, qui a duré jusqu’à 17h.
Réponse : oui. Le 5 juillet 1962, en fin de matinée, a débuté le massacre des européens. Il s’est “calmé” à 17 heures quand l’armée française est sortie dans les rues d’Oran. Mais il s’est poursuivi durant deux jours, encore ! Jusqu’au 7 juillet d’autres crimes ont été commis contre les européens. Il y a tant à dire sur les agissements de degaulle et sa folie narcissique. degaulle voulait sa bombe et il a donné, le pays, son pétrole et ses habitants européens FSE et pro français musulmans, en échange de l’autorisation de continuer ses essais nucléaires, aux seules conditions du fln. De ce fait, il doit être considéré comme le premier dhimmi de France parce qu’il s’est couché devant les algériens.
2/ Je ne comprends pas comment le père de Mme Teuma aurait passé, chaque jour, des files d’attente de plusieurs milliers de personnes ?
Réponse : Vous ne comprenez pas… et pourtant ! Tous les jours des milliers de personnes s’agglutinaient devant les grilles de l’aéroport de la Sénia. Tout comme M.C Teuma, j’étais dans l’enceinte de l’aéroport depuis le 30 juin 1962, je dormais sur la pelouse, attendant qu’un avion ETRANGER vienne nous embarquer pour la métropole. Comme elle et tous ceux présents à La Senia, j’ai été témoin, en ce matin du 5 juillet 62, des dizaines de camions se dirigeant sur Oran, chargés (surchargés) de blédards hurlant et vociférant, en partance pour “la matanza” (le meurtre – la tuerie – l’abattage des bêtes). J’avais 17 ans. Et, oui, chaque jour, des centaines de FSE affrontaient la mort en traversant les quartiers périphériques du Petit Lac, dans l’espoir de pénétrer dans l’enceinte de l’aéroport et ainsi, sauver leur vie. Et ceux qui étaient “dedans”, Asher, essayaient de reconnaitre quelqu’un, voisin ou autre, qui pourrait informer la famille qu’ils étaient toujours en attente à l’aéroport – sans argent pour moi – sans manger autre chose qu’une tartine de pain avec un fromage du genre vache qui rit, qui nous était distribué par qui ??? Je pense que c’était la Croix Rouge. Il est important de savoir, que toute personne présente dans l’enceinte de l’aéroport ne l’était que parce qu’elle détenait un titre de transport. Sans billet d’avion, impossible de rentrer. Eh oui ! degaulle ne nous a rien offert, pas même le voyage !
3/ le Colonel Dufour, de l’OAS, a ordonné l’arrêt des combats et l’Oas Oranie est partie.
Réponse : L’OAS Oranie n’a pas voulu abandonner le combat qu’elle menait contre degaulle, ses CRS, ses gendarmes-mobiles et ses barbouzes contrairement à Alger. Par l’intermédiaire de Katz – et donc, avec l’accord degaulle – ces derniers ayant compris que jamais ils ne pourraient venir à bout de ces héroïques résistants, il a été proposé à l’OAS Oran, de cesser le combat en échange de quoi, les commandos pourraient embarquer dès le 28 juin sans être inquiétés. Ce qui fut fait. Ce jour-là, ma soeur ainée se mariait (en catastrophe) et mon père embarquait ses commandos. J’en suis aussi, témoin.
4/ Or, si la Justice Française reconnaissait que les victimes sont mortes pour la France, elle reconnaîtrait, par là, la Réalité que De Gaulle était un tueur de civils innocents, ce qui paraît difficile.
Réponse : Mais bien évidemment, c’était impossible ! Reconnaitre que degaulle est un psychopathe ayant commandité le massacre de milliers de Français, n’arrangerait pas toute la bande de politicards qui se réclament de son parti. Et puis… Les Français ont fait, à tort, un mythe de degaulle. Comme tout humain, ils ont besoin de se raccrocher à une croyance. Ils ont choisi celle-là, tant pis !
5/ Rappelons que Badinter avait déclaré qu’ “il était normal que l’Armée Française n’intervienne pas puisque l’Algérie était indépendante depuis le 2 Juillet 1962.”
Réponse : Là, vraiment, on a de quoi hurler.
J’ai le souvenir – et d’autres Français d’Algérie, pourront en témoigner également, de militaires patrouillant dans les rues d’Oran avec tract à l’appui, incitant la population à demeurer sur place, à ne pas céder à la panique et l’assurant de sa protection indéfectible. Si ce n’est pas de “l’incitation à rester se faire massacrer”, comment pourrions-nous appeler cet acte odieux d’abandon de la population européenne d’Oran par l’armée française ?
Il faut se rappeler que “la déclaration gouvernementale du 18 juin 1962” appelée, à tort, “Accords d’Evian” – à tort, puisqu’il n’y a pas eu d’accord réel avec les représentants du GPRA, le FLN ayant rejeté les propositions de degaulle – stipulait, entre autre :
– que l’armée de France resterait présente en Algérie pendant les quinze années suivant son indépendance. Cinq ans après, les algériens foutaient l’armée française – et donc la France – à la rue.
– que les représentants des “forces de police” françaises et algériennes devaient conjointement faire régner l’ordre en Algérie. Ceci, bien entendu, n’a jamais été respecté par les algériens et encore moins par la France qui a laissé les seuls “tribunaux” algériens, juger, condamner, emprisonner – voire tuer – les FSE et pro français musulmans sans jamais les protéger. Au contraire, dès le lendemain de la “signature” soit, dès le 19 juin à midi, les gardes mobiles français, aux ordres de degaulle, sont venus porter main forte au fln – appelons-les “aln” si ça peut leur faire plaisir. Personnellement, je ne reconnais, à cette date, aucune “armée” de libération nationale en Algérie française mais, toujours et encore, un front de libération national, qui a continué de perpétrer ses attentats et ses assassinats sur le sol de France.
Tout ceci n’a pu exister que par la volonté du général degaulle qui donnait ses ordres.
Aujourd’hui, je n’en veux pas aux métros. Ils n’entendaient qu’un son de cloche – celui de tous ces pourris d’hommes politiques et des media déjà à leurs bottes. Je ne leur en veux pas, parce qu’ils subissaient à l’époque le même bourrage de crâne par les mêmes qu’ils ont aujourd’hui.
Sauf que… C’est la France qui est en danger. Et le danger est tout autre. Sauront-ils se battre pour sauver leur culture, leurs biens, leur religion ? Je n’y crois pas trop.
Quant aux Français d’Algérie, ils sont toujours méprisés de la même manière qu’ils l’étaient il y a cinquante ans. Rien n’a changé. Ils sont un peu comme la verrue sur le front qu’on aimerait bien voir disparaître parce qu’elle vous rappelle combien vous êtes moche.
Par contre, je méprise avec force, ces Français d’Algérie qui s’acoquinent avec les partis politiques de gauche ou de droite, du centre ou des extrêmes.
Quand ils auront compris qu’on grandit plus à avoir de l’honneur que des honneurs, alors ils attendront tranquillement que leurs descendances voient enfin leurs pères réhabilités par ceux qui les ont lâchement abandonnés.
Pour mon père, je l’attends tranquillement.
Merci Danielle , pour ces informations .
Je suis étonné que vous ne disiez rien de la responsabilité de J.P. Chevènement ,alors chef de cabinet du Préfet ,
Au courant des massacres , qui ne broche pas, ne réagit pas mais prend son avion tranquillement à 17 H soit plusieurs heures après le début de ces massacres
Et même au cours de ces massacres et enlèvements qui dureront , en effet , plusieurs jours .
@ redomier
Ils portent tous tant de responsabilité dans ces crimes et il y aurait tant à dire sur “l’amour de son prochain” tel qu’ils le pratiquaient en ces temps, que même cinquante ans encore ne suffiraient pas pour raconter huit ans de terreur, huit ans de mensonges, cette ignoble trahison qui a fait de nous des apatrides mais non des mendiants .
Honnêtement, chevènement était-il plus traitre qu’un debré, un messmer, ou un Mitterrand ? Non. Mais degaulle est, de loin, le plus grand criminel de ce XX° siècle et tous ceux qui gravitaient en orbite ont été ses complices.
Là Daniele , je ne suis pas d’accord avec vous car Chevènement était un militaire détaché à des responsabilité préfectorales de sécurité et de maintien de l’ordre .
Il était et tout près des lieux du carnage et tout près des lieux de responsabilité et de décision .
C’était à lui de prendre des décisions et non à Debré, Messmer ou Mitterand .. Il ne l’a pas fait alors que vous savez qu’on ne peut pas diluer les responsabilités et les attribuer à n’importe qui .
Ca a été un lâche; un égoïste , un déserteur et un félon .
Il faut le dire, le répéter
Autant que certains officiers qui ont laissé tuer des Harkis ou des victimes des cannibales du F.L.N.
@danielle
Merci pour ces informations. Je vais rajouter quelques points pour l’Histoire réelle.
1/ D’abord, en 1962, nous sommes dans un contexte géostratégique qui va mener à la crise des missiles cubains d’octobre de cette même année. Les Américains imposent à De Gaulle de nucléariser, même un peu, la France, d’ailleurs menacée par des pays prédateurs. De Gaulle s’est couché devant les Algériens pour obéïr au big Brother US.
2/ On oublie toujours de préciser que le Progrom du 5 juillet n’est que l’apothéose de toute une série de crimes commis par les Gaullistes depuis l’Automne 1961, à Oran et dans toute l’Algérie.
Dès la fin Juin, donc avant même le référendum, des policiers Français patrouillaient doublé d’un policier Arabe porteur d’un brassard aux couleurs du drapeau algérien. Cela a incité ma mère, qui refusait de se soumettre à des policiers Arabes, à quitter l’Algérie, et le progrom du 5 juillet a été le détonateur radical.
Dès la fin juin 1962, De Gaulle n’envoyait ni navire, ni avion pour évacuer les ressortissants Français d’ Oran. Les “réfugiés” ont donc attendu plusieurs jours à la Sénia. Ils dormaient dans des hangars, à même le sol de béton, recevant très peu de pain et d’eau (fournis par la Croix Rouge?), malgré la chaleur de juillet. C’était un quasi jeûne de Kippour répété chaque jour. Ils ne pouvaient pas se laver, faisaient leurs besoins dans la Nature, craignaient le Typhus, le Choléra, les Salmonelloses, etc…Les bébés et personnes fragiles convulsaient, avaient fièvre, diarrhées aiguës et mourraient de déshydratation, etc…Les gens étaient hagards, dépressifs, complètement abrutis par la guerre. De l’Algérie ils n’emportaient qu’une valise. Leur but était de rester vivant à tout prix. Certains pleuraient constamment. D’autres craignaient une attaque de l’aéroport.
Je pense que les pistes de la Sénia étaient inutilisables. Au bout de plusieurs jours d’enfer, les “réfugiés Français” ont été emmenés par camions près de la piste d’une base militaire. Parqués dans des hangars, beaucoup n’arrivaient pas à dormir, pressés de quitter l’Algérie au plus vite. pour ne plus jamais y revenir. Le progrom du 5 juillet avait parfaitement réussi à accréditer le slogan “la valise ou le cercueil”. Avant l’aube, chaque famille, valises à la main, se rendait au pied de l’avion tant attendu, un Boeing Superconstellation mais ETRANGER. Suite à la défaillance du minable De Gaulle, il s’agissait probablement d’une EVACUATION AEROPORTEE, assurée par les Américains, comme toujours! En bas de la passerelle étaient présents un comandant de bord ne parlant que l’Anglais, une hotesse ne parlant que très peu de Français, et un militaire en uniforme d’officier de l’Armée de l’Air Française qui controlait, avant l’embarquement, les extraits de naissance et papiers d’identité de chaque passager, même s’il s’agissait d’un nourrison de quelques mois!
Je pense que les réfugiés ne payaient pas le voyage. Ils prenaient n’importe quelle destination pour fuir l’Algérie. Mon père n’avait quasiment pas d’argent Français et je ne l’ai jamais vu présenter de billet d’avion, ni de carte d’embarquement. L’avion a décollé, seulement à moitié rempli. A la descente d’ avion, à Bordeaux, il y avait encore un officier de l’Armée de l’Air contrôlant les papiers (à comparer avec les sans-papiers entrant en France actuellement!) et enfin des hotesses Françaises nous ont donné à manger et à boire après plusieurs jours de quasi-jeûne. Merci la France!
3/ je n’ai jamais écrit qu’en ordonnant l’arrêt des combats par voie radiophonique, le Colonel Dufour auraît capitulé, puisque la guerre contre De Gaulle a continué en France durant l’Eté 1962.
4/ Une fois en France, je constatais la propagande et les mensonges de la presse contrôlée sous article 16. Je ne comprenais pas que des millions de gens puissent idéaliser un tueur comme De Gaulle, alors que je ne pouvais pas réprimer ma haine de ce personnage. Je n’avais pas le même Code de Valeurs que ces millions de Gaullistes! Quand dans les débats publics j’évoquais l’OAS, un silence de tombe s’abattait immédiatement sur la salle. Quand je disais qu’en 1939-45, mon père et ses frères avaient combattu, et battu, les Allemands, les gens me regardaient curieusement. Encore en juin 1968, je n’arrivais pas à comprendre comment des millions de Français pouvaient voter De Gaulle?
La “Justice” Française n’a jamais reconnu la Réalité des crimes de De Gaulle en Algérie et cela a créé un formidable modèle d’impunité dans la Société Française. Avec un tel tyran, sans morale, à sa tête, la France ne pouvait pas être crédible. J’ai passé des années à lutter contre ce lavage de cerveau par le mythe gaulliste, avant de conclure combien De Gaulle n’était qu’un minable pervers.
5/ Enfin Badinter n’a pas d’intégrité à un code de valeurs puisqu’il soutient que le Droit de Vivre est un absolu pour les condamnés à mort de droit commun, mais non pour les victimes du progrom d’Oran, ni les OAS fusillés pour raison politique. Quelle intelligence supérieure!
“Algérie” et “Patrie” vibrent à l’unisson pour ces français trahis de la terre dont je suis, contre un « Je vous ai compris » petit, ennemi. Racines et amour d’une terre française détruits, par félonie et bassesse réunies.
Les rejetons de ce peuple vaillant, témoigneront longtemps en des mots et des pleurs accablants. La terre d’Algérie, méritait mieux pourtant, que ce qu’on lui inflige depuis cinquante -deux ans!
Que DIEU protège la France et permette à la population de respecter celles et ceux qui se sont battus pour la France au cours de toutes les guerres. Que cesse une discrimination certaine contre les Français d’Algérie (toutes confessions confondues) ainsi que les Harkis lâchement abandonnés. Français d’Algérie, malgré nos âges, afin de nous faire respecter, regroupons-nous. Que l’Etat d’Israël fasse le nécessaire pour renforcer ses frontières et assurer définitivement la Paix locale, régionale et nationale.
C’est un peu long, veuillez m’en excuser.
Mais quel éclairage !
DE GAULLE… MYTHE, IMPOSTURE et TRAHISON
« On peut se demander ce que connaîtront nos petits-enfants de l’Histoire de France, et surtout comment ils comprendront qu’un homme qui a signé, non pas la capitulation, mais un armistice devant une armée ennemie victorieuse, peut être un traître… et qu’un autre, tel de Gaulle, put accepter la défaite en Algérie, alors que son armée avait gagné la guerre, livrer aux couteaux des égorgeurs des dizaines de milliers de civils, près de cent mille de ses soldats, et être quand même placé au Panthéon des Héros ! » (Roger HOLEINDRE, 8ème RPC, Président du Cercle National des Combattants)
« Lorsque la pierre tombale de l’Algérie Française aura été scellée par la volonté acharnée d’un homme épaulé par la lâcheté de tout un peuple, je n’abandonnerai jamais l’idée de pouvoir débarrasser mon pays du personnage qui a corrompu l’âme de la France » (Colonel Antoine Argoud)
Ces mots du brillant officier que fut le Colonel Argoud ne cessent, depuis des années, de résonner à ma mémoire et je console mon amertume en me disant que s’il existe vraiment une justice, de Gaulle devrait aujourd’hui s’y trouver. En effet, mon éducation chrétienne m’incite à penser que toute œuvre humaine passe en revue devant Dieu pour être classée comme acte de fidélité ou comme acte d’infidélité. En face de chaque nom, dans les registres du ciel, sont couchés avec une redoutable exactitude toute action mauvaise, tout despotisme, toute trahison, tout parjure et la loi de Dieu sera sans appel pour ceux qui auront contrevenu à ses commandements. Par conséquent, si le paradis est accordé à De Gaulle, alors il n’y a plus de raison de craindre la Justice Divine… tout le monde y aura accès… et cela ne se peut !
Quand l’Histoire et la postérité jugeront Charles de Gaulle, elle dira : « Il a demandé son succès à l’astuce et au mensonge ; il l’a déshonoré par ces milliers de morts qui ont cru à ses paroles. Et ses crimes d’avoir appelé les Musulmans à servir la France pour ensuite les abandonner au massacre, d’avoir trompé ses soldats, d’avoir abusé de cette candeur sublime sans laquelle il n’y a pas de héros, d’avoir privé du rayonnement de leur Patrie plus d’un million d’êtres après les avoir livrés à la hache des bourreaux, d’avoir couvert les enlèvements et laissé mourir dans d’indescriptibles souffrances des milliers d’êtres humains innocents… sont inexpiables ». C’est cela que l’Histoire ne lui pardonnera pas ! C’est d’avoir souillé d’astuce, de mensonges et de cruauté la grande œuvre d’unité que des générations précédentes avaient entreprise ; d’avoir taché indélébilement l’histoire de la France. « Les mensonges écrits avec de l’encre ne sauraient obscurcir la vérité écrite avec du sang ».
Dès 1944, il s’affirmait en fossoyeur de l’Algérie française en confiant à André Philip, ministre socialiste : « Tout cela finira par l’indépendance, mais il y aura de la casse, beaucoup de casse » et en 1957, bien avant sa prise de pouvoir, il laissait entrevoir à un autre ministre socialiste, Christian Pineau, sa conception de la politique algérienne basée essentiellement sur le mensonge, les palinodies et la trahison, qu’il comptait mener :
– Il n’y a qu’une solution en Algérie, c’est l’indépendance !
– Mais, mon général, pourquoi ne pas le dire maintenant ?
– Non, Pineau, ce n’est pas le moment !
Élu Président, lors d’un entretien avec André Passeron, journaliste au quotidien « Le Monde », de Gaulle confirmera la préméditation de sa trahison en indiquant que ses intentions, avant 1958, étaient bel et bien d’abandonner l’Algérie. Dans son livre, « De Gaulle 1958–1969 », page 314, on peut lire : « Tenez, par exemple, pour l’Algérie de tout temps, avant que je revienne au pouvoir et lorsque j’y suis revenu, après avoir étudié le problème, j’ai toujours su et décidé qu’il faudrait donner à l’Algérie son indépendance. Mais imaginez qu’en 1958, quand je suis revenu au pouvoir et que je suis allé à Alger, que je dise sur le forum qu’il fallait que les Algériens prennent eux-mêmes leur gouvernement, mais il n’y aurait plus eu de De Gaulle dans la minute même. Alors il a fallu que je prenne des précautions, que j’y aille progressivement et, comme ça, on y est arrivé. Mais l’idée simple, l’idée conductrice, je l’avais depuis le début ».
Ainsi, fit-il connaître au monde entier la duplicité à base de manipulations diverses dont il fit preuve tout au long de sa vie pour mener à bien ses ambitions politiques…
Et pourtant. Pour la majorité de la presse française et pour le peuple français par trop naïf et crédule, de Gaulle, cet instrument de braderie qui jamais durant la guerre d’Algérie ne fit preuve d’amour, de générosité et de dignité humaine, fut un objet d’admiration et d’enthousiasme. « Il était grand ! » Et voilà, ici, cette notion de grandeur qui sauve tout : « De Gaulle, ce grand homme ! »… Grand par la taille, oui, (1m96) quant au reste !…
Sous le vocable de grandeur on exclut tout d’un coup le critère du bien et du mal. Pour celui qui est grand il n’est pas de mal. Il n’est aucune horreur qui puisse être imputée à crime à celui qui est grand ! Ce qui est « grand » est bien ; ce qui n’est pas « grand » est mal. Et pourtant, parmi sa génération de soldats, il y eut de grands hommes, de vrais, ceux-là : Leclerc, de Lattre de Tassigny, Juin, de Montsabert, Salan… mais lui, de Gaulle, était d’une autre race, brutal, cynique, ambitieux, assoiffé d’honneurs, hautain, méprisant, discourtois, cassant, sans rien d’aimable dans l’insolence… craint de ses propres ministres.
Alain Peyrefitte, en évoquant l’Algérie, écrira dans ses mémoires : « Dans cette affaire, le général a fait preuve d’une inutile cruauté » et rapportera ces mots méprisants qu’il eut à l’égard des harkis lors du Conseil des Ministres du 4 mai 1962 : « Les harkis, ce magma dont il faut se débarrasser sans attendre ! » Que de cynisme de la part d’un Chef d’Etat ! Et quand ce même Peyrefitte, pris de remords à la vue du désastre humain que représentait l’exode des Français d’Algérie exposera au « général Président », le 22 octobre 1962, « le spectacle de ces rapatriés hagards, de ces enfants dont les yeux reflètent encore l’épouvante des violences auxquelles ils ont assisté, de ces vieilles personnes qui ont perdu leurs repères, de ces harkis agglomérés sous des tentes, qui restent hébétés… », De Gaulle répondra sèchement avec ce cynisme qu’on lui connaissait : « N’essayez pas de m’apitoyer ! »… On était bien loin du « C’est beau, c’est grand, c’est généreux la France ! »…
Cependant, ce qui est incompréhensible, c’est que tout le monde connaissait le personnage ; tout le monde savait cela, oui, mais voila : « Il était grand ! »… C’était suffisant. Sur la « grandeur », de ce « général micro », Churchill – qui l’a bien connu – dira avec sévérité : « De Gaulle, un grand homme ! Il est arrogant, il est égoïste, il se considère comme le centre de l’univers… il est… vous avez raison, c’est un grand homme… »
Pour bon nombre de journalistes et d’historiens, être grand c’est le propre de ces êtres d’exception qu’ils appellent des héros. Et de Gaulle se retranchant derrière l’Histoire, en abandonnant à leur perte non seulement ses anciens compagnons d’armes, ses soldats qu’il avait entraînés dans « son » aventure (que l’on se souvienne de Mai 1958 !) mais encore, plus d’un million de Français à qui il devait tout et autant de fidèles Musulmans engagés politiquement et militairement parlant… sentait « que c’était grand » et son âme était en paix. Et il ne vient à l’idée de personne que reconnaître pour grand ce qui échappe à la mesure du bien et du mal, c’est seulement reconnaître son propre néant et son incommensurable petitesse. Du sublime au ridicule, il n’y a qu’un pas. Aux yeux du monde, de Gaulle l’a franchi…
Quelle responsabilité pour celui qui se déclarait le « sauveur de la France », pour celui qui avait « ramené la liberté », celui qui invoquait la grandeur morale, nationale et intellectuelle ! Rarement autant d’indifférence, d’immoralité politique et de vilénie furent mises au service d’une politique que l’on voulait faire passer pour pragmatique et généreuse. C’est là toute l’imposture gaulliste.
Le 19 janvier 1960, recevant exceptionnellement les élus d’Algérie, il les sidéra en déclarant d’une certaine hauteur : « L’intégration est une connerie, d’ailleurs, l’armée ne fait que des conneries ! » Et, toisant insolemment le député musulman M’hamed Laradji, il ajouta avec un mépris glacial : « Les Musulmans ne seront jamais des Français ! ». Laradji qui eut dix membres de sa famille assassinés par le FLN soutint le cynisme de De Gaulle en insistant sur le fait que la politique menée par le Chef de l’État allait faire souffrir les Algériens pro-français… ce à quoi, la « grandeur gaullienne » répondit sèchement : « Eh bien, vous souffrirez ! ».
… Et c’est ainsi que la guerre continua encore durant deux ans et six mois, couverte par les mensonges, les palinodies, les reniements, la trahison et tant pis pour ceux qui se firent tuer durant ce laps de temps : soldats du contingent, militaires d’active, civils Musulmans, Chrétiens et Juifs, enlevés, torturés, égorgés, émasculés, ébouillantés, découpés en morceaux, femmes livrées à la prostitution…
Dans son livre « Les damnés de la terre », Alexis Arette (qui tenait l’information de Georges Bidault, l’ancien Président du Conseil National de la Résistance sous l’occupation allemande), rapporte l’anecdote suivante :
« Lors de la conférence de Casablanca qui se tint du 14 au 24 janvier 1943 afin de préparer la stratégie des alliés après la guerre à l’égard de l’Europe, Churchill parvint à réunir non sans mal Giraud et de Gaulle en face de Roosevelt. Giraud était indispensable dans l’élaboration de cette stratégie. Général de grande valeur, à la tête de l’armée d’Afrique, il ne devait aucune de ses étoiles aux « arrangements politiques du temps » et jouissait d’un grand prestige aux yeux des Américains depuis son évasion, l’opération Torch et la prise d’Alger. Ces derniers le considérant, sans la moindre équivoque, comme le chef militaire de la France combattante envisageaient très sérieusement une coopération unifiée où tout naturellement sur le plan strictement militaire de Gaulle était placé hiérarchiquement sous ses ordres… ce que le « général micro » n’appréciait guère. Les deux hommes se détestaient… Tout les opposait : le sens du devoir, la fidélité à la parole et à l’État, la valeur militaire, etc… Mais les Américains comprenant que le ralliement de l’Afrique dans sa globalité était nécessaire et que dans ce contexte Giraud qui restait loyal à Pétain – mais qu’ils considéraient comme infiniment plus fiable et d’une envergure supérieure à De Gaulle- était absolument incontournable. Churchill allait donc œuvrer pour mettre les deux hommes en face de Roosevelt et obtenir la fameuse poignée de main de circonstance dont la photo fera le tour du monde… Cependant Roosevelt, toujours frileux pour entrer en guerre en Europe, posa clairement la question aux deux officiers Français : « Les États-Unis seraient susceptibles de débarquer en France à la condition que la France accepte d’ouvrir son empire au commerce américain et prenne l’engagement de décoloniser dans les trente ans ». Giraud eut un haut de cœur et claqua la porte… De gaulle resta. On connaît la suite… »
Peu de choses ont été dites officiellement sur le marchandage de cette entrevue et le refus de Giraud d’accepter les conditions honteuses du démantèlement de l’Empire Colonial Français, conditions auxquelles de Gaulle souscrivit sans le moindre scrupule…
Si Roosevelt n’estimait pas De Gaulle, Winston Churchill ne l’estimait pas davantage et dira du personnage : « De toutes les croix que j’ai portées, la plus lourde a été la Croix de Lorraine ». Un jour, il fit à de Gaulle cette remarque qui le glaça : « Votre pire ennemi, c’est vous-même. Vous avez semé le désordre partout où vous êtes passé ! »
Je me suis souvent demandé quel aurait été le sort de l’Algérie s’il n’y avait pas eu de Gaulle. L’Histoire aurait, assurément, été écrite différemment. A l’ordinaire, l’Histoire n’est qu’une résultante d’infiniment petites forces où chaque individu n’a que la part d’une composante élémentaire. Mais à certaines heures naissent des hommes qui résument en eux une force capable d’intégrer, d’orienter toutes les autres forces élémentaires de la nation. Ceux-là changent vraiment le destin des peuples et du monde. Ou plutôt ces hommes sont le destin… et de Gaulle en fait partie. Ainsi, concernant la guerre d’Algérie, l’Histoire, sous de Gaulle, nous a démontré qu’elle n’était jamais qu’un rocher imaginaire de gloire et de boue entraîné par des torrents de sang vers des absences de rivages… Et cette Histoire là, comme le sable, a bu les rêves et le sang de milliers d’hommes sans en être fécondée.
José CASTANO
e-mail : [email protected]
http://afrique-asie.fr/menu/maghreb/6808-mandela-et-l-algerie.html
Beaucoup d’erreurs historiques dans les diverses interventions lire l’enquéte lien ci dessous avec archives sur le 5 juillet à Oran
quelques précisions “le pére de Mc Teuma faisait des livraisons de denrées pour l armée française (Lartigue base aero navale)
et avait un pass pour pouvoir entrer à l’aeroport ;peut etre une des causes de la classification “mort pour la france” ? attendons pour les autres victimes du massacre! mais ce qui géne certains c de dire “dans l’interet supérieur de l’etat” donc de la politique gaulliste qui avait décidé d’abandonner les PN et harkis ! voir les précisions sur JP chevennement sous lieutenant secretaire du prefet d oran qui n’avait aucune responsabilité militaire
L N’EST PAS JUSTE DE DIRE QUE “l’armée française, qui n’avait plus le droit d’intervenir”, comme l’écrit le journaliste P. DAUM dans un article du Monde Diplomatique (janvier 2012) (1).
On trouve dans Les Archives de la Révolution Algérienne (2) copies d’une lettre du Groupe FLN (5 membres) de l’Exécutif Provisoire, adressée au GPRA en date du 27
juin 62. Ce groupe se plaint, entre autres, de ne pouvoir signer divers protocoles prévus avec les autorités françaises avant le 11 juillet, vu le manque de directives dudit GPRA, et notamment le protocole sur le maintien de l’ordre, laissant ainsi la «porte ouverte aux risques d’intervention de l’Armée française après le 2 juillet en cas de débordements». par JF Paya historien sur le terrain le 5 juillet à Oran
http://etudescoloniales.canalblog.com/archives/2012/02/16/23538008.html
“MORT POUR LA FRANCE” – :heart:
popodoran.canalblog.com › MORT POUR LA FRANCE
http://popodoran.canalblog.com/archives/2014/02/04/29116931.html
COMMENTAIRE du Cercle de réflexion sur le 5 Juillet 62 à Oran.
A notre avis pas de problème si on accepte de porter la mention « Mort pour la France » en vertu du 9ème alinéa de l’Article L448 de la loi à propos de « Toute personne décédée à la suite d’actes de violence constituant une suite directe de faits de guerre »SI DEMARCHE JUDICIAIRE INDIVIDUELLE ? A NOTRE AVIS LA PETITION DE MASSE et LES EVAULATIONS HISTORIQUES RESTENT LE MEILLEUR MOYEN DE FAIRE CONNAITRE CE DRAME
Ce qui parait gênant c’est que l’on dise sacrifice au nom de « l’intérêt supérieur de l’État (autre texte) car à notre avis aucun « intérêt supérieur de l’État » ne peut justifier que l’on laisse massacrer des citoyens innocents sans intervenir particulièrement dans le cas du 5 juillet à Oran où proximité immédiate de 18000 hommes de troupe avec la possibilité d’intervention « LÉGALES » en droit international (contrairement aux dires de certaines épigones Gaullistes) puisque les conditions du maintien de l’ordre prévu par les Accords d’Évian n’étaient pas remplies (l’ALN exclue du processus surtout en rupture avec l’exécutif provisoire d’Alger seul prévu par les dit accords et le référendum du 1er Juillet). Et puis c’est l’état Français qui avait pour devoir de défendre ses ressortissants en légitime défense, (même une circulaire du général Katz du 20 Juin 62 le prévoyait). Voilà quelques pistes de réflexion
NB Pour l’instant nous n’avons aucune précision sur les circonstances et les conditions de l’étude de dossier individuel et de l’application d’une certaine jurisprudence suivant les juridictions; le résultat de ces d&marches éventuelles ne pouvant en rien modifier l’évaluation historique et chiffrée des victimes et disparus du 5 Juillet 62 à Oran
POUR LA MENTION “MORT POUR LA FRANCE”
On est bien d’accord ;c’est le choix de chacun et dans le cas cité il y avait une mission pour l’armée Française ? mais je persiste à penser que les chiffrages de cette demande obtenues risque de réduire considérablement le nombre des victimes officielles du 5 juillet 2 à Oran que certains auteurs méme de chez nous avaient minimisé ;heureusement que J Jordi et d’autres sont venus à la rescousse et on est à prés de
un millier aujourd’hui en comptant les disparus non signalés à Oran le 5 Juillet parce que seuls la famille etant partie (source autorisations de sorties avant le 3 juillet 62)
Question combien déclarés “Morts pour la France”sur ce milliers ?