Publié par Jean-Patrick Grumberg le 17 février 2014

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A la base de la controverse sur la politique de l’eau en Israël se trouve un intéressant paradigme : certaines personnes acceptent sans réticence les informations qui viennent du camp palestinien, mais pour croire les arguments pro-israéliens, ils ont besoin d’une confirmation par une source “indépendante”.

Segundo, le débat sur l’eau devrait être technique, mais il est politique. Décrire les Israéliens profitant de leur écrasante supériorité pour profiter d’une eau à volonté au détriment des pauvres Palestiniens crevant de soif nourrit un autre paradigme : les Israéliens sont nécessairement les bourreaux des Palestiniens puisqu’ils sont les plus forts, et qu’importe si les jihadistes palestiniens égorgent des bébés et massacrent des enfants israéliens au nom du coran et de l’islam, “c’est de la résistance”.

Pour revenir à la politique de l’eau, il convient d’indiquer quelques faits.

[gdl_icon type=”icon-arrow-right” color=”#FF0000″ size=”12px”] Avant 1967, seulement 4 des 708 villes et villages arabes palestiniens étaient connectés à l’eau courante. En 2012 96% étaient connectés – merci à Israël.

[gdl_icon type=”icon-arrow-right” color=”#FF0000″ size=”12px”] Les Palestiniens, malgré les aides internationales, n’ont pas entretenu leurs réseaux, et le mauvais état des tuyaux leur fait perdre plus de 37% de leur eau disponible par fuites.

[gdl_icon type=”icon-arrow-right” color=”#FF0000″ size=”12px”] Selon l’annexe III des accords d’Oslo de septembre 1995, un comité de l’eau comprenant un nombre égal d’Israéliens et de cadres de l’Autorité palestinienne a été établi, et quatre sous comités furent créés pour gérer l’alimentation en eau et les réseaux d’égouts.

Ces comités prennent des décisions par consensus.

Israël a transféré aux Palestiniens le contrôle, l’autorité et la responsabilité totale de la gestion de l’eau dans la bande de Gaza.

Il s’agissait d’un accord temporaire, qui devait être finalisé avec les négociations de paix.

Concernant la répartition de l’eau, il s’agit, en réalité, d’un sujet qui ne peut être traité que sous son aspect technique.

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Pour le résumer, en 2009, les Palestiniens consommaient 95 000 litres d’eau par personne et par an, comparé aux Israéliens, 137 000 litres. Mais il convient de préciser que les chiffres de la population arabe de Judée et Samarie sont eux-aussi très politisés : selon les Israéliens, les chiffres avancés par l’Autorité palestinienne sont largement enflés, ce qui impliquerait une quantité d’eau par personne supérieure à ce qu’ils déclarent.

Il convient d’ajouter qu’à ces chiffres doit être ajouté le vol de l’eau par les Palestiniens. Ces derniers ont creusé plus de 250 puits non autorisés par les accords, et à Gaza, 3000 !

Le vol de l’eau passe également par des connections frauduleuses au réseau israélien de distribution, particulièrement celui de Mekorot, la compagnie nationale israélienne de l’eau, qui, tout comme la compagnie d’électricité dont l’Autorité palestinienne ne paye pas toutes les factures, a été “encouragée” par le gouvernement israélien, pour des raisons de stabilité politique, à fermer les yeux.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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