Publié par Michel Garroté le 18 février 2014

Charles-de-Gaulle

Michel Garroté, réd en chef  —  Les époux Asnar, un couple de pieds-noirs vivant en France métropolitaine, après avoir dû quitter précipitamment l’Algérie en 1962, poursuivent l’État français pour crime contre l’humanité ; et ils réclament réparation du préjudice moral et matériel subi, pour avoir été dépossédés de leurs biens et contraints à l’exode. Personne n’avait jusqu’à présent eu le courage d’attaquer l’État français sur ses responsabilités en la matière.

Le transfert forcé de population est un crime contre l’humanité, plaide l’avocat du couple Asnar, Me Jacques Bernadet, en faisant notamment référence à l’article 7 du Statut de Rome, texte fondateur de la Cour Pénale Internationale. Un million de pieds-noirs et des dizaines de milliers de harkis avaient dû se rendre, de jour au lendemain, en France métropolitaine, dans un climat d’épouvante, du fait qu’ils étaient persécutés par le Front de Libération Nationale algérien, après les accords d’Évian du 18 mars 1962.

L’argumentaire des époux Asnar et de Me Jacques Bernadet peut se résumer comme ceci : en 1962, la France de Charles de Gaulle ne pouvait pas ignorer que l’objectif du Front de Libération Nationale algérien était d’exterminer les pieds-noirs et les harkis ; il y a eu complicité d’épuration ethnique de la France de Charles de Gaulle contre les pieds-noirs qui eurent pour seul choix la valise ou le cercueil.

Les pieds-noirs saisissent la justice française et ils vont aussi engager d’autres procédures devant les instances internationales, notamment le Comité des Droits de l’Homme de l’ONU. Sans doute ces procédures n’aboutiront-elles pas. Cela dit, elles auront au moins le mérite de relancer le débat concernant la tactique de Charles de Gaulle dans ce dossier, tactique jugée par certains comme non-planifiée, improvisée, et, de ce fait, devenue criminelle.

Du reste, ce n’est pas le seul dossier sur lequel Charles de Gaulle suscite, encore aujourd’hui, le débat. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Charles de Gaulle a choisi de s’installer à Londres et il a refusé de fournir des armes aux maquisards français. Après la Seconde Guerre mondiale, Charles de Gaulle a préféré s’allier au Parti Communiste Français et à l’URSS plutôt qu’à l’Otan et aux Etats-Unis. Enfin, Charles de Gaulle s’est rangé aux côtés du camp arabo-musulman, abandonnant Israël et alléguant que le peuple juif serait, selon lui, « un peuple dominateur et sûr de lui ».

Reproduction autorisée avec mention :

© Michel Garroté réd en chef www.dreuz.info

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