Michel Garroté, réd en chef — Hier soir, sur France 2, j’ai regardé un « documentaire » sur la Russie de Poutine. A plusieurs reprises, j’ai attrapé un fou-rire, tellement ce « documentaire » était malveillant. Je pense même qu’à vouloir enfoncer à coups de massue la Russie de Poutine, ce « documentaire » a dû produire l’effet inverse : susciter chez les téléspectateurs français un certain respect pour la Russie, visiblement moins dégénérée que la France socialiste.
A propos de journalisme à la française, le fait est que dans les médias français, les mono-neurones de service continuent de nous présenter les Ukrainiens comme des héros intelligents et les Russes comme des barbares débiles. S’il est vrai que dreuz.info ne partage pas les opinions exprimées dans les chroniques reproduites ci-dessous, notamment leur anti-américanisme primaire, il n’en demeure pas moins que notre blog, au nom de la diversité et de la liberté d’opinions inexistantes depuis mai 2012 en France, se fait un plaisir de publier ces chroniques qui ont au moins le mérite d’être non-conformistes (à ce propos nous avons repris hier un coup de gueule de Gabriel Matzneff publié par lepoint.fr).
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Philippe Grasset – A trop présenter un peuple ukrainien uni contre un dictateur corrompu, on oublie un peu trop que la population de ce pays comporte une minorité russe, de culture et de langue, minorité qui devient majorité quand on considère le Sud et l’Est. Et cette minorité, tout comme la majorité du puissant voisin qui voit dans l’Ukraine son berceau historique (la Rouss de Kiev), n’est pas forcément enthousiasmée par le genre de démocratie qui lui est imposé ces derniers jours. Par analogie, avec mille précautions, on pourrait dire qu’une partie de l’Ukraine est à la Russie ce que le Kosovo est à la Serbie. Mais on peut aussi dire que Poutine n’est pas Milosevic. C’est en quelque sorte ce que rappelle Philippe Grasset dans l’analyse qu’il propose aujourd’hui au sujet des développements de la crise concernant la Crimée.
Les idéologues mondains du bloc BAO, qui sortent peu de leurs conférences climatisées où résonnent les seuls dialectes anglo-saxons, ont une vision extrêmement surréaliste de la situation russe. Ainsi de Andrew Wilson, professeur des études ukrainiennes à l’University College de Londres et auteur de Ukraine’s Orange Revolution, le 23 février 2014 dans The Independent. Sa thèse est que l’évolution “démocratique” en Ukraine va susciter un “effet de domino” et entraîner une “évolution démocratique” en Russie et un cataclysme pour Poutine. Cette thèse étrange, qui ferait penser que la politique est devenue une annexe de ce qu’on nomme l’“art contemporain”, se résume dans ce paragraphe.
Notre perception assez simple, sinon évidente, est qu’il s’agit à peu près de l’inverse. Si Poutine veut éviter des difficultés, il devra suivre une politique qui tienne compte des exigences du patriotisme et du nationalisme historique russes. C’est-à-dire que, quelle que puisse être sa volonté de compromis, si elle existe, Poutine ne pourra pas céder sur l’essentiel dans la crise ukrainienne ; et le maximalisme du bloc BAO autant que des extrémistes ukrainiens de l’Ouest font que cet essentiel-là ne cessera de grandir dans ses projections et dans ses exigences pour les Russes. Ainsi, comme le voit justement Justin Raimondo (Antiwar.com, le 24 février 2014), si Poutine était menacé chez lui, en Russie, ce serait bien plus par sa droite nationaliste que par le pseudo-courant démocratique et occidentaliste, et pour la cause d’absence de fermeté en face à l’Ukraine.”
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LSB – Historiquement située aux confins de l’empire austro-hongrois, de l’empire russe et de l’empire ottoman, l’Ukraine ne bénéficie pas de l’unité linguistique et religieuse de sa voisine polonaise. Quoi de commun entre les catholiques uniates de rite grec de l’ouest du pays et les russophones orthodoxes de l’est du pays ? En Crimée, 77 % de la population a le russe comme langue maternelle. En Galicie, ils ne sont que 2 ou 3 % dans ce cas. Il n’existe pas de véritable unité ukrainienne. Ce pays est en permanence écartelé entre l’Occident et la Russie. D’où notre question volontairement provocatrice : l’Ukraine existe-elle vraiment ? De l’avis des experts en géopolitique, l’Ukraine peut donc redouter un scénario à la Yougoslave, celui de l’éclatement et de la guerre civile. Sauf qu’à la différence de l’époque de la guerre qui opposa Croates, Bosniaques et Serbes, la Russie ne laissera pas son honneur bafoué et ses intérêts remis en cause.
La flotte russe de la mer Noire est abritée dans un port ukrainien de Crimée : Sébastopol. L’Ukraine, c’est la marche de la Russie, au sens médiéval du terme. N’en déplaise aux nombreux activistes pro-ukrainiens qui existent en France, le destin de l’Ukraine est d’être un satellite de la Russie. L’Ukraine est le berceau de l’Etat russe et celui des cosaques, ces cavaliers orthodoxes qui combattirent pour le compte des tsars russes, contre les Polonais à l’ouest et les Tatars musulmans à l’est. Mais elle eut durant tout le XXe siècle, des volontés d’émancipation. Entre 1917 et 1920, une éphémère république indépendante d’Ukraine profita des troubles causés par le coup d’Etat bolchévique pour tenter de se détacher de l’orbite russe.
Entre 1941 et 1944, l’Allemagne nazie tenta également de faire renaître un sentiment national ukrainien qui s’appuyait sur la division SS « Galicie ». Au total, 220’000 Ukrainiens servirent durant cette période dans diverses unités combattantes pronazies. Ils servent aujourd’hui de référence à une partie de l’extrême droite ukrainienne, qui constitue un des principaux courants de la révolte en cours et que la présidente du Front national, Marine Le Pen, qualifie de néonazis. Ces militants se regroupent autour du parti Svoboda, bien implanté en Galicie, qui compte 38 députés au parlement ukrainien et est affilié à divers partis de l’ultra-droite européenne comme l’Aube dorée en Grèce. Svoboda, qui flirte régulièrement avec l’antisémitisme, prône ouvertement un socialisme national.
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Alexandre Latsa – out ce sang versé aura finalement abouti à ce que l’Ukraine revienne à l’ancienne constitution, que des élections anticipées aient lieu mi ou fin 2014 (contre mars 2015 comme initialement prévu) et enfin que ne soit remodifié le code pénal pour prévoir la libération de l’opposante Timochenko, égérie marketing de la révolution de couleur mais emprisonnée pour faits massifs de corruption, incluant la signature de contrats énergétiques avec la Russie trop désavantageux pour l’Etat ukrainien.
Si cette dernière est libérée, on pourrait objectivement imaginer qu’elle puisse être élue présidente, damant le pion à son bras droit (Iatseniouk) qui a pourtant visiblement l’aval de la diplomatie américaine mais aussi de l’Allemagne, le boxeur Klitchko, que certains n’hésitent pas à dépeindre comme le « Van Damme » de la politique ukrainienne. Timochenko pourrait-elle réussir ce tour de force de fédérer et structurer cette opposition si désunie ?
Son étiquette de politique le plus corrompu de l’histoire ukrainienne pourra-t-elle calmer les ardeurs d’une foule qui en grande partie reproche à l’élite politique d’être justement trop corrompue ? Rien n’est moins sûr. Ses origines en font-elle une candidate tolérable pour les groupes radicaux qui représentent jusqu’à 30% des manifestants, sans aucun doute la très grande majorité des fauteurs de troubles.
On imagine mal du reste comment l’opposition dite parlementaire pourrait envisager son avenir politique sans se détacher de cette frange d’activistes radicaux qui périphérisent le mouvement Svoboda et dont le président Oleg Tiagnibok appellerait prétendument à pénaliser l’usage de la langue russe, donner un sous-statut aux russes d’Ukraine, lutter contre les élites juives ou encore attaquer des églises orthodoxes russes.
Le retour au calme (civil comme politique) en Ukraine post-Maïdan ne se fera sans doute pas en effet sans un consensus fort avec cette minorité nationaliste radicale et active qui bénéficie d’un périmètre d’action aussi large que l’Etat n’est faible. Ce vecteur nationaliste, qui a débordé le contrôle de l’opposition parlementaire, mérite qu’on s’y arrête car il fonctionne sur des logiques similaires, que l’on pense à la Russie ou l’Ukraine. En 2011 lors d’une rencontre avec des mouvements associatifs et culturels russes, j’ai échangé quelques mots avec une jeune femme qui représentait une organisation russe assez nationaliste. Cette dernière m’avait expliqué à quel point l’Ukraine à ses yeux était un pays avec un potentiel extraordinaire pour les nationalistes russes.
La Russie lui semblait à jamais bloquée politiquement (pour les nationalistes) tant le pouvoir actuel était fort, ne tolérant pas l’extrémisme et prônant le « vivre ensemble » à la russe. A contrario à ses yeux, l’Ukraine présentait un intérêt certain puisque la révolution de couleur de 2005 avait démontré que le système politique y était fragile et renversable. Une partie Est et pro-russe était certes indémolissable mais à l’Ouest, les espoirs étaient réels selon elle d’appuyer des nationalistes locaux pour y bâtir un nouvel Etat au frontière de l’Europe, blanc, nationaliste et orthodoxe.
Je lui répondais que ce type de projet avait déjà existé en Croatie et qu’après la victoire des indépendantistes soutenus par les nationalistes (incluant des volontaires de toute l’Europe), ces derniers avaient été exécutés et arrêtés jusqu’au dernier, le pays ayant ensuite pu bénéficier d’un processus d’intégration au sein de la matrice occidentale, incluant subventions et social-démocratisation. La Croatie de 2013, 28ème membre de l’UE, également membre de l’OTAN, avec ses 18% de chômage, ses financements d’entreprises sous perfusion par la BERD et le FMI, sa gaypride et sa future adhésion à la zone Euro en 2015 est – il est vrai – sans doute loin de l’objectif des nombreux nationalistes qui durant la guerre de Croatie sont allés tenter d’y bâtir un Etat nouveau.
Preuve que certains schémas mentaux ne changent pas, nombre d’entre eux partaient lutter contre un serbo-bolchevisme qui n’existait que dans leur tête, tout comme les nationalistes ukrainiens rossent aujourd’hui certains de leurs concitoyens en hurlant contre un potentiel retour à une Union Soviétique qui n’existe pourtant également plus. L’Ukraine va-t-elle vers une scission de fait pour se transformer en une grande Moldavie à l’Ouest et une Nouvelle Ossétie à l’Est, en Crimée notamment ?
L’EuroMaïdan est donc aussi une leçon pour les gouvernants du monde entier. La bataille pour l’Ukraine, qui intervient au sein d’une féroce lutte géopolitique des grands ensembles du continent, a également vu la démonstration du double standard le plus abject qui soit. Comme le rappelait Xavier Moreau récemment, l’Ukraine a permis de montrer au monde entier que ce pays était considéré par les Occidentaux comme une sorte de colonie africaine, et un pays dans lequel les blancs occidentaux en cravates pouvaient choisir les élites et décider de l’avenir. Imagine-t-on en effet en France « 15.000 désœuvrés d’extrême gauche ou droite se constituer en bandes armées, se barricader sur la place des Invalides, attaquer des policiers à coups de « cocktails Molotov » et armes à feu et le tout avec le soutien de capitales étrangères ? ». Cela semble fort peu probable. Pourquoi le serait-ce alors pour l’Ukraine ?
En 1945, le monde s’est retrouvé scindé en deux espaces dont les projets pour l’avenir étaient fondamentalement opposés et similaires à la fois, d’un mondialisme à l’autre. La chute de l’URSS n’a cependant pas arrêté la poussée occidentale que l’on aurait pourtant pu imaginer atténuée récemment par la crise financière de 2008. La prise de pouvoir politique de l’Amérique sur l’Europe via la construction européenne (François Asselineau l’a parfaitement expliqué ici) a permis la constitution d’un territoire utilisé pour y déployer territorialement l’Otan afin de permettre sa projection continentale mais également permettre la création d’un gigantesque marché économique dont les contours se dessinent de plus en plus clairement ces derniers mois : l’union transatlantique, cette nouvelle Otan économique.
Les centres de gouvernances occidentaux et Otano-centrés viennent de clairement démontrer avec l’Ukraine que leurs objectifs d’extensions à l’Est continuent et que les révolutions de couleurs de nouvelle génération ne devraient pas utiliser les libéraux comme fantassins mais bel et bien les nationalistes afin de briser l’espoir de certains pays de constituer de potentiels grands espaces, voir des pôles indépendants.
Ce faisant on peut imaginer que les micro-nationalismes tout comme les régio-nationalismes confirment et confirmeront dans un proche avenir leur rôle de meilleurs alliés de l’extension de l’Otan et d’intégration des nations européennes au sein de la matrice globale occidentale sous domination américaine. Une extension qui devrait permettre à l’Amérique de continuer à tranquillement « dépecer l’Europe » en la privant sans doute définitivement d’une alliance avec la Russie.
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Howard Amos – “Un maire russe pour un peuple russe”, scande la foule en colère au centre de Sébastopol, ville portuaire du bord de la mer Noire en Ukraine. Depuis que l’opposition – composée principalement de nationalistes ukrainiens – a pris le pouvoir dans le pays, la division de l’Ukraine est sur toutes les lèvres dans les régions russophones du sud et de l’est de ce grand pays.
Au sujet de l’autonomie les habitants de Sébastopol, sur la péninsule de Crimée, ont décidé de passer des paroles aux actes : lundi soir, plusieurs milliers de personnes se sont réunies devant la mairie. Première revendication : réunir d’urgence le conseil municipal pour nommer au poste de maire Alexeï Tchaly, un homme d’affaires local étroitement lié à la Russie.
Certaines têtes brûlées exigeaient de prendre d’assaut la mairie, d’autres brandissaient le drapeau russe en ignorant les objections selon lesquelles Alexeï Tchaly ne pouvait pas occuper le poste de maire parce qu’il a la citoyenneté russe. Il a été rapidement annoncé que Tchaly avait été élu président du nouveau conseil de coordination et quelques minutes plus tard, il est apparu à la fenêtre du premier étage sous les cris de ses partisans. Pour tenter d’apaiser la situation, l’ex-maire Vladimir Iatsouba avait d’abord annoncé sa démission, les larmes aux yeux, ouvrant la voie à l’application du slogan des manifestants “un maire russe pour un peuple russe”.
Deux manifestations similaires ont été organisées ces derniers jours au sud et à l’est de l’Ukraine mais nulle part la colère contre le nouveau régime n’était aussi prononcée qu’en Crimée, péninsule de la mer Noire abritant 2 millions d’habitants et unique région ukrainienne où les Russes ethniques vivent en majorité. La nomination d’Alexeï Tchaly, largement couverte par les médias pro-Kremlin en Russie, est sans précédent. Sébastopol n’avait encore jamais élu de maire par référendum national depuis la privation de ce droit par Kiev en 1992. Après cette prise de décision collective et la nomination de Tchaly au poste de maire, les manifestants de Sébastopol ont exigé des forces de l’ordre municipales qu’elles prêtent serment au nouveau maire, et ont bloqué les rues qui mènent vers la ville.
Des rumeurs paniquées ont été répandues, disant que des troupes armées étaient envoyées depuis l’Ukraine occidentale pour réprimer les émeutes en Crimée et leur imposer la volonté de Kiev. Le chef de la police municipale Alexandre Gontcharov, répondant aux questions des manifestants, a déclaré que les quatre routes qui menaient vers la ville seraient bloquées par des policiers armés. Fedor, un marin de Sébastopol qui travaille sur des navires commerciaux à travers le monde, participait à la manifestation. Il compte sur l’intervention de Moscou. “Si les Russes de Crimée étaient victimes de répressions, la Russie serait contrainte de réagir”, a-t-il déclaré.
Dans la foule Alexandra, qui ne souhaite pas dévoiler son nom complet, appelle le président russe Vladimir Poutine à agir immédiatement. “Poutine et la flotte de la mer Noire doivent nous venir en aide. Nous ne craignons pas l’effusion de sang”, a-t-elle déclaré. La Crimée a une longue histoire commune avec la Russie. Officiellement la région faisait partie de la Russie jusqu’en 1954, avant que Nikita Khrouchtchev transmette ce territoire à la République socialiste soviétique d’Ukraine.
Début 2010, quand Ianoukovitch a été élu président, l’Ukraine avait prolongé la location de la base navale de Sébastopol jusqu’en 2042, renforçant ainsi les liens économiques déjà solides entre cette région et Moscou. Les sentiments séparatistes se sont accrus après l’effondrement de l’Union soviétique en 1991. Depuis, on entend constamment des rumeurs selon lesquelles ces velléités seraient encouragées secrètement par le Kremlin.
Une vague de manifestations prorusses s’est déroulée dimanche en Crimée. Selon certaines estimations, plus de 10’000 personnes ont participé au mouvement à Sébastopol – bien plus qu’à la manifestation improvisée le lendemain. Les orateurs accusaient le nouveau gouvernement de Kiev d’être fasciste et appelaient ouvertement à la séparation. Les manifestants brandissaient des drapeaux tricolores russes et scandaient “Russie! Russie!” comme des supporters de football. Ils ont soutenu les appels à constituer avec la police des unités d’autodéfense et à refuser de payer des impôts à Kiev.
Les actions de Moscou, prétendument planifiées depuis quelques années pour accorder des passeports russes aux Russes ethniques vivant en dehors de la Russie ont été fermement critiquées par Kiev, qui affirmait que ces actes n’étaient rien d’autre qu’un prétexte pour occuper de nouveaux territoires. Depuis mardi le président russe Vladimir Poutine n’a fait aucun commentaire public sur l’évolution de la situation. Par contre, le ministère russe des Affaires étrangères a ouvertement déclaré que le gouvernement actuel cherchait à établir son pouvoir par des “méthodes dictatoriales, voire terroristes”.
Il est également à craindre que les séparatistes du sud tentent de profiter de la crise actuelle pour provoquer la Russie à utiliser la force et arracher la Crimée à l’Ukraine. Selon certains experts, un autre scénario reste également plausible, selon lequel la péninsule pourrait se retrouver en état de conflit bloqué et dépendre entièrement de la Russie, comme ce fut le cas avec les ex-républiques soviétiques telles que la Géorgie, qui a perdu le contrôle de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud suite à l’intervention de Moscou.
“On peut facilement imaginer l’organisation en Crimée d’un référendum pour recevoir un statut particulier dans le cadre de l’Ukraine”, a déclaré Maria Lipman, analyste du Centre Carnegie de Moscou. “La prochaine étape logique serait la séparation”. Cependant, tous les habitants de Crimée ne sont pas favorables à la séparation. La communauté tatare locale, principalement composée de musulmans et comptant près de 250 000 personnes, soutient activement le nouveau gouvernement de Kiev. Ce qui renforce encore la tension dans cette région polyethnique.
Le président par intérim Alexandre Tourtchinov a reconnu mardi que le séparatisme était une menace sérieuse et a déclaré qu’il coopérerait étroitement avec les forces de l’ordre pour trouver une solution à ce problème. Les dirigeants du parti d’extrême-droite Svoboda, qui a joué un rôle clé dans l’arrivée au pouvoir de l’opposition, auraient déclaré que la Russie envoyait des forces navales supplémentaires en Crimée. Ces déclarations ne visent qu’à alimenter la panique.
Le conseiller du ministre de l’Intérieur par intérim Viktor Neganov a déclaré aux journalistes de RIA Novosti que les actes de Tchaly à Sébastopol n’étaient rien d’autre d’un coup d’Etat local. “S’il restait à son poste, il risquerait la prison pour haute trahison”, a-t-il déclaré. Les participants à la manifestation prorusse de Sébastopol portaient des pancartes avec l’inscription “Non au nazisme ukrainien!”.
Oui, et alors? L’Ukraine a largement discrédité la force et l’influence de la Russie ainsi que la viabilité du projet russe d’Union Douanière. Et ça, ça compte. C’est quoi la Russie? Est-ce un leader économique, un champion de la démocratie au sens “respect de la différence” (non pas de la dictature de la majorité où, là, la Russie excelle autant que la France)? Est-ce le berceau d’idées issues d’un nouveau courant philosophique ou religieux ou politique majeur? Est-ce un exemple à suivre? Si oui, en quoi? Dites-le nous au lieu de tourner autour du pot. Bon ok, Poutine n’aime pas les pédés. Et puis après? Y a pas besoin d’être Poutine pour ça. Ceci dit, il est effectivement fort possible que les événements en Ukraine ouvrent aussi enfin les yeux des Russes sur leurs “leaders”. La Mite (surnom scolaire de Poutine) possède un Versailles pas loin de Sotchi. C’est pour ça qu’il aime bien la région, voyez-vous. Yanukovitch n’était qu’un mendiant à côté de son homologue russe qui s’accroche au pouvoir car il pourrait tout perdre de l’immense fortune qu’il a acquise sur le dos du peuple russe au cours des 15 dernières années.
Signé: un mononeurone fier de l’être…
Lisez ceci, sur ces gentils manifestants ukrainiens “maidaniens” anti-sémites :
http://www.europe-israel.org/2014/02/le-grand-rabbin-dukraine-exhorte-les-juifs-a-fuir-kiev-apres-une-attaque-contre-des-etudiants/
“Un des grands rabbins d’Ukraine, Moshe Reuven Asman, a exhorté les Juifs à quitter la capitale Kiev à la suite d’une agression antisémite sur deux étudiants de la Yeshiva Chabad dans la ville le mois dernier, rapporte le quotidien israélien Ma’ariv.[Ma’ariv]
«J’ai dit à ma communauté de sortir de la ville et si possible de l’état … il y a beaucoup de mises en garde sur des attaques prévues contre des institutions juives» a dit Asman, ajoutant: «Nous avons été informés par l’ambassade d’Israël de ne pas aller à l’extérieur.»
Selon Ma’ariv, de nombreux membres de la communauté juive de Kiev vivent à proximité de la place principale de la ville qui est récemment devenu le foyer d’émeutes anti-gouvernementales.”
Certes, Poutine n’est pas un ange, mais l’administration Obama et de l’UE au sujet de l’Ukraine semblent tout sauf neutres, Je dis bien admin Obama et pas les USA dans leur globalité.
Chère Madame, ce que vous dénoncez n’est guère surprenant car cela n’a rien de nouveau. N’oubliez pas non plus les pogroms de l’Empire russe et puis la république stalinienne du Birobidjan. Vous qui nous apprenez lire devriez en faire tout autant. J’ai écrit que l’Euromaïdan montrait la défaite cuisante de Poutine (c’est ça qui m’intéresse) et aussi que si effectivement il y a bien des extrémistes de tous bords à l’Euromaïdan, il y en avait aussi dans la “manif pour tousses et toutes”.
“La communauté tatare locale, principalement composée de musulmans ” et qui visiblement veut causer du trouble, comme partout, c’est congénital chez eux, en quelque sorte.
Bien que congénital, ce n’est pas con du tout.
En effet ces musulmans savent pertinemment qu’en restant dans le giron Russe, ils ne pourront jamais imposer la charria en Ukraine.
Or en entrant dans l’UE, tout espoir leur est permis.
Ah! Il y a des muz derrière la rébellion en Ukraine ! Et bien sûr, la Communauté Européenne , Flamboisie en tête vole à son secours depuis qu’elle a repris le flambeau du totalitarisme socialiste tombé des mains de l’ex URSS! On ne lâche pas un rêve de cette taille si profitable à ceux qui le manient. Et les muz là dedans ? Ils sont un prolétariat d’un nouveau genre, un bon prétexte et un outil de démolition excellent.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/02/26/97001-20140226FILWWW00251-ukraine-la-russie-renforce-la-protection-de-sa-flotte.php
M. Garroté, chapeau!
Je voudrai juste ajouter une chose : le pouvoir légitime n’est pas celui qui est venu s’imposer à l’aide des armes mais celui qui a été élu. Et celui qui donne du ministre à quelqu’un qui q’est imposé avec une kalachnikov est tout autant coupable de soutenir des criminels que les criminels eux-mêmes. C’est un mot pour nos “médias très démocratiques”.
Celui qui est élu est légitime à condition de ne pas tout mettre dans ses comptes en bancque, comme Ianoukovitch (ou sa remplaçante potentielle qui, dans le domaine, lui ressemble) ou de ne pas, avec sa bande devenue vite minoritaire imposer des réformes dont la société dans son ensemble ne veut pas : c’est Morsi, c’est Erdogan, c’est Hollande et ce sont des dizaines d’autres….
Nous voulons des réformes, mais pas leurs réformes. Ils nous font payer des impôts extrêmement lourds mais, en bons fascistes, évitent de nous demander notre avis. Ainsi le p’tit Demotte, ridicule ministre-résident de la République Populaire de Walbanie, veut à présent mutualiser les indépendants. Nous n’avons jamais demandé ça. Mais cela va nous être encore une fois imposé d’en-haut tel une camisole de force. C’est inacceptable tellement c’est fachisant. ON DEMANDE LA SUPPRESSION DES CHARGES SOCIALO-SOCIALISTES ET DES COTISATIONS DIVERSES POUR LES RETRAITES QUE NOUS N’AURONS PAS ET QUE NOUS NE VOULONS PAS (que faire avec 800 euros par mois). PAR CONTRE, ON VEUT UNE PRIVATISATION DU SYSTEME AVC LIBRE CONCURRENCE. LE RESTE, ON S’EN FOUT. Cette mutualisation est encore une fois de l’idéologie marxiste qui ne veut pas dire son nom. Après ça, on voudrait que je ne sois pas pour la NVA, parti séparatiste flamand? Si c’est le seul moyen de casser la RPW, je vais pas me gêner.
La dernière blague qu’on raconte en Russie :
Un jour, les ambassadeurs des USA, de la France, de l’Espagne, de lAllemagne, du Danemark, le conseiller du président américain Victora Nuland, les sénateurs américains McCain et
Murphy et le représentant de l’UE, la baronne Ashton ainsi que Saakachvili, et., etc. Se sont réunis sur le Maïdan et… ont accusé la Russie d’ingérence dans les affaires de l’Ukraine…
France 2,la vitrine du partie socialiste et des homosexuels,a bien profité de la diffusion des jeux de Sotchi ,pour maintenant “tirer” sur la Russie et Poutine.On peut dire que France 2 c’est Recto-Verso comme le PS.
j’avoue avoir survolé l’article pour y trouver ce qui n’y était pas: la Réalité historique ethnique linguistique et religieuse de l’histoire de cette région située entre les Nord-Caucasiens et les Polonais-Slovaques et Valaques…Enfin la confusion entre Kiev-la -Rus depuis la destruction de l’Empire Khazar et la réalité locale reste une ineptie que Mr Garroté continue de promouvoir.
Les Slaves qui occupaient cet espace Caucaso-Européen avant l’invasion nord-ouest sibérienne des finno-ougriens Magyars et des Rus scandinaves (Varègues (suédois) mêlés de Finnois) ont une antériorité de 1800 ans sur les Russes…(Les Bulgars (terme vague) occupaient cet espace et se différencièrent en se mélangeant. La génétique des populations peut-être une aide à la compréhension de cette complexité. Quand les Rus envahissent l’Ukraine (et Caucase avant d’en refluer) ils construisent, contrairement aux Magyars, deux siècles et demi plus tôt, leur supériorité impériale en acceptant au contraire d’adopter la langue slavone et l’Orthodoxie…Alors que la région Ouest, Ruthène, est déjà “Greco-Catholique”…Et c’est là que va naître la différenciation ethnico-culturelle dont le pays “soviétique” Ukraine, souffre…Rutènes Moldo Valaques- Slave de l’est-Slaves de l’Ouest (polonais Carpatiques invasions mongoles (..Tatrs de Crimée Cosaques du Don dont l’origine est aussi Sibérienne Ouralienne….extrene à la région où elle s’est sédentarisée tardivement sous le Primat Russe-Orthodoxe.
Il ya là une sorte de “Balkanisation” sur des espaces cinq ou dix fois plus étendus mais aussi foireux…
On nest pas près d’en voir la solution “républicaine-démocratique” et tout le tintouin…
http://www.sott.net/article/273602-US-Assistant-Secretary-of-State-Victoria-Nuland-says-Washington-has-spent-5-billion-trying-to-subvert-Ukraine
Qu’est ce que je disais ! here we are, Nuland vend la mèche !
•Ukraine : la Crimée annexée par l’armée russe ?
Face à une Turquie , ennemi traditionnel , qui de surcroit s’islamise , devient virulente et puissante
Pourquoi pas ?
Sébastopol doit rester une ouverture pour la Russie vers les mers chaudes
Une telle puissance géographique , historique, la Russie , ne peut pas rester confinée à l’Europe du Nord ; elle étoufferait et chercherait coûte que coûte des sorties vers la mer y compris par des alliances avec la….Chine ( Eurasie ) constituant alors un bloc dangereux pour la paix du monde mais qui, en revanche, aurait la vertu d’être un obstacle à la montée de l’islam sunnite salafiste ou djihadiste . Ce qui se profile, d’ailleurs , en Syrie . Tsahal complétant le travail en neutralisant et en matraquant Hamas sunnite et Hezbollah chiite .
A voir. Wait and see.
Qu’apporte au monde une Crimée “indépendante ” ? Ce qu’apporte l’Algérie” indépendante” à l’Afrique : des conflits nouveaux, des embrouilles à tout le moins . Rien de positif.
Les Etats-Unis veulent coloniser l’Ukraine avec son valet l’UE . La Russie de Poutine a été cocu une première fois avec la création du Kosovo musulman et une base militaire immense Camp Bondsteel . L’UE et son complice américain ont dépossédé la Serbie du Kosovo et accepté , encouragé une épuration ethnique des serbes . Je trouve que cela fait beaucoup . je pense que Poutine va financer des ONG russes en Ukraine et en Crimée . Un juste retour de manivelle .
Grâce à ces futurs ONG russes la Crimée demandera son rattachement à la Russie et certainement une partie de l’Ukraine aussi .
Bizarrement l’armée russe manoeuvre le long des frontières de l’Ukraine . La Russie est mieux équipé que pendant a guerre du Kosovo .
L’UE et les Etats-Unis sont allés un pont trop loin , mais quand le bien les tiens on ne les retiens plus !
Le bien c’est comme Hitler sa ne devrait pas exister .
Dreuz nous sert la propagande poutinienne, maintenant ?
J’aimerais bien connaître le point de vue de Guy Millière, sur la question ukrainienne.
Moi j’observe qu’il y a un camp qui descend les statues de Lénine et l’autre qui les défend.
Galahad ,
La Russie de maintenant n’a plus rien à voir avec Lénine .
S’il y a un vrai danger , c’est l’islamisme .
Qui est favorisé par l’occident dont les dirigeants et les journalistes détestent Poutine parce qu’il met le compte aux Islamistes (Tchétchénie, Daguestan , Syrie….) sans état d’âme .
“La Russie de maintenant n’a plus rien à voir avec Lénine . ”
Ah ouais ? Faudrait en informer les pro-russes de Crimée qui se chargent d’empêcher que ses statues soient déboulonnées.
L’islamisme favorisé par l’Occident, c’est tout simplement tellement n’importe quoi que ça ne mérite même pas de contre-argumentation.
En revanche, l’islamisme favorisé par les Russes partout où il peut emm..der l’Occident, ça c’est une réalité qui n’est pas fantasmée.
Galahad ,
1°)De quelles statues parlez vous ? Donnez un lien qu’on voie cela .
2°) “En revanche, l’islamisme favorisé par les Russes partout où il peut emm..der l’Occident, ça c’est une réalité qui n’est pas fantasmée. ” Ah bon où ça , s’il vous plait ? En Syrie , Poutine aiderait les Djihadistes contre Assad ? En Arabie Saoudite, au Yémen ? Réfléchissez à ce que vous écrivez car vous êtes complètement dans le ….fantasme.
1°) A votre service, suffit de demander : http://www.irishtimes.com/news/world/europe/clashes-over-toppling-of-lenin-statues-typify-east-west-tensions-in-ukraine-1.1708802
2°) D’abord une précision, histoire d’effacer tout malentendu : j’estime que l’élection d’Obama et, surtout, sa réélection en 2012 sont la catastrophe du XXI ème siècle pour les Américains en particulier et le monde occidental en général, un peu comme la chute de l’URSS a été celle du XXème siècle selon Poutine, si vous voulez.
Pour autant, affirmer qu’il “favorise l’islamisme” est une analyse délirante si l’on entend par là qu’il le fait à dessein parce qu’il serait au fond de lui un islamiste.
Par contre, il est de notoire que les Russes soutiennent Assad, le Hezbollah et l’Iran. Non pas qu’il soit islamiste, d’ailleurs, simlement parce que ça fait ch… les Occidentaux et les Américains, et que c’est son objectif géopolitique majeur, en paranoïaque nationaliste qu’il est (comme 75% des Russes, d’ailleurs, très vraisemblablement).
“qu’il le fait à dessein parce qu’il serait au fond de lui un islamiste. – ”
C’est rigoureusement vrai, ne vous en déplaise !
@ Brice
J’ai vu il y a trois ans une statue de Lenine à Sébastopol située sur le front de mer face à un Macdo. Cela m’a choqué. Tout comme je suis choqué de constater que sa momie est toujours exposée sur la Place Rouge à Moscou.
“L’islamisme favorisé par l’Occident, c’est tout simplement tellement n’importe quoi ”
Ah bon ? et Obama qui arme Al Qaeda en Syrie, c’est n’importe quoi ? Obama qui n’a pas fait en sorte de sauver l’ambassadeur Stevens des griffes des terroristes Al Qaedistes alors qu’il savait ce qui se tramait, c’est du fantasme ?
“Obama qui arme Al Qaeda en Syrie, c’est n’importe quoi?”
Euh, oui, en effet, c’est n’importe quoi. Si vous avez des liens me prouvant le contraire, n’hésitez pas (maispas en provenance des sites complotistes que vous semblez fréquenter préférentiellement, svp).
“Obama qui n’a pas fait en sorte de sauver l’ambassadeur Stevens des griffes des terroristes Al Qaedistes alors qu’il savait ce qui se tramait -”
Ça prouve que c’est un abruti qui pense que les Américains n’ont d’autres ennemis que les Républicains, et qu’ll a failli à sa mission qui est, entre autres, de protéger les Américains.
C’est tout. (C’est déjà énorme, en ça je suis probablement d’accord avec vous).
Ni Weaselzippers, ni Breitbart ou Special Operatons Speaks ne sont complotistes.