Publié par Gaia - Dreuz le 5 mars 2014

Le crâne rasé sur les côtés, un tatouage dans le cou et une veste de survêtement rouge sur un t-shirt noir : dans le box du tribunal correctionnel d’Évreux, le prévenu à la forte corpulence est impressionnant. Il comparaissait vendredi pour violence avec arme sur un résidant du foyer L’Abri, dans le quartier de Saint-Michel à Évreux.

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Le soir du lundi 24 février, il avait fait irruption dans la chambre de la victime, qui était couchée. Il avait retourné le matelas sur elle et s’était assis dessus. Et surtout, lui avait mis un sabre sous la gorge. Il était éméché et avait perturbé la résidence toute la nuit.
L’auteur des faits était accueilli dans ce foyer depuis sa sortie de prison en décembre. Après dépôt de plainte de la victime, il avait été interpellé en ville le 26 février.

« Pas méchant »

« J’ai jamais eu de problème avec lui. Je ne comprends pas pourquoi j’ai fait ça, explique-t-il au président. Je ne suis pas méchant. Je rends service aux gens du foyer. »

Me François Delacroix, son avocat, précise d’ailleurs que « le prévenu et la victime buvaient une bière ensemble le lendemain des faits ». Mais ses problèmes d’alcool ajoutés à son traitement de substitution à l’héroïne ont formé un cocktail détonnant. « J’ai pété les plombs », reconnaît le prévenu.

Quant à la victime, c’est un garçon en réinsertion « qui essaie de se reconstruire. Il est fragile. Mais le prévenu s’est assis dessus ! », lance Me Mehdi Locatelli son avocat. Conséquence immédiate : « Il se met en retrait, il s’isole. »

Me Delacroix, lui, plaide qu’il n’y a pas d’arme – le parquet a ordonné sa destruction. « Est-ce une arme de collection, un jouet ? Ce sabre, est-il tranchant ? » On ne peut plus le savoir. Il en tire donc la conséquence juridique : en l’absence d’arme et sans incapacité de travail de la victime, il s’agit de simple violence, une contravention et non un délit.

Le procureur de la République rappelle la gravité des faits « dans un foyer où se retrouvent des accidentés de la vie ». Et s’inquiète de ce qui aurait pu se passer : « Un sabre japonais et de l’alcool, ça peut vite déraper », estime-t-il.

Après délibéré, le tribunal condamne finalement le prévenu à 12 mois de prison dont six assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve pendant 24 mois, et obligation de soins, interdiction de détenir une arme et de paraître au foyer L’Abri.

http://www.paris-normandie.fr/article/evreux/a-evreux-il-s%E2%80%99assoit-sur-sa-victime

© Gaïa pour www.Dreuz.info

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