Publié par Jean-Patrick Grumberg le 7 mars 2014

La chute vertigineuse de Libération, symbole du journalisme partisan, revanchard et donneur de leçons continue pour le plaisir de tous.

En janvier 2014, alors que l’année précédente était déjà catastrophique, le journal gauchiste a encore perdu près de 15% de lecteurs, pour tomber à un minable 90 000 exemplaires vendus pour du vrai argent, et non payés par vos impôts.

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Croyez vous que cela encourage les 190 journalistes à faire preuve d’un peu de modestie et d’auto-critique ? Vous voulez rire !

Sur Facebook, mon ami Marc Drillech, directeur général du Moda Domani Institute et président du Ionis Education Group constatait que “la presse quotidienne nationale subit les attaques régulières des nouvelles technologies mais elle s’achève elle-même tant elle ne connait pas, ne comprend pas, n’aime pas son propre lectorat et encore moins celles et ceux qui ne la lisent pas et qui pourraient pourtant…”

Je lui répondais en écho que :

J’ai beau chercher, fouiller, lire, je n’ai pas lu une seule ligne d’un seul journaliste se posant la question : “qu’est ce que nous faisons de travers pour que nos lecteurs se détournent de nous”.

Au lieu de cela, ces grands esprits nous accusent, nous médias internet, de voler leur métier et leurs lecteurs. Puis ils accusent le public de se désintéresser des “vrais sujets” (ceux qu’ils considèrent comme les vrais sujets). Puis ils reprochent au public de devenir “populiste”, et critiquent le FN d’avoir “dénaturé le débat public”.

Rien de tout cela ne diffère de ce travers humain : accuser les autres, ne jamais assumer la responsabilité de ses actes.

Sans apprécier Jean François Kahn, je lui doit d’exposer avec lucidité, dans un média suisse, que “les journaux ne présentent plus des alternatives différentes…, on a donc l’impression que, depuis, le pluralisme s’est considérablement restreint. Il laisse ainsi un vide comblé par une hystérie médiatique.”

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Ainsi, les employés journalistes de Libération ont “demandé aux actionnaires de clarifier au plus vite leurs intentions”, quand ils ont appris que l’actionnaire Bruno Ledoux évoquait maintenant des réductions d’effectifs conséquentes.

Clarifier leurs intentions… quelle hypocrisie. Comme s’il n’était pas limpide que les journalistes de Libération sont incapable de vendre leur salade, qu’ils ne méritent pas tous leur salaire, qu’ils s’entêtent à jouer les réactionnaires en refusant toute évolution dynamique de l’entreprise – l’actionnariat a pourtant proposé une formidable idée de restructuration, et que le bon sens capitalistique demande de remercier les journalistes dont le cerveau s’est bloqué sur l’année 1968 – mois de mai.

Et ces messieurs, incapables d’assumer la responsabilité des pertes abyssales du quotidien se disent “sidérés d’apprendre qu’une restructuration très conséquente et une réduction d’effectifs avaient été annoncées par Bruno Ledoux, devant des étudiants, lors d’une master class organisée jeudi à Paris”, et exigent que “les communications sur l’avenir d’une entreprise doivent être faites devant les instances représentatives du personnel et les salariés concernés, et non à l’extérieur, ce qui constitue un délit d’entrave”.

Et on appelle ça des élites…

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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