Publié par Michel Garroté le 18 mars 2014

Ukraine Protests

Crimée Mars 2014 :

Les Tatars musulmans de Crimée font le même salut…

que les néonazis ukrainiens qu’ils soutiennent d’ailleurs.

Michel Garroté, réd en chef  —  Les reporters occidentaux dépêchés en Crimée « n’ont de cesse d’interroger ceux qu’ils considèrent comme les plus purs des Criméens (voir premier lien en bas de page) : les Tatars. Ah, les opportuns Tatars ! Si présentables, si attachants, si éloignés des horribles Serbes du Kosovo!

Ils sont minoritaires dans la péninsule depuis son repeuplement russe au XIXe siècle puis leur déportation massive en Asie centrale sur ordre de Staline en 1944 ; on les plaint d’avance, on leur prédit un destin à l’abkhaze, on les suppose destinés demain aux pires pogroms.

Et si on rappelle à l’envi qu’ils furent les premiers à habiter la Crimée (ce qu’on se gardait de souligner à propos des Serbes, qui avaient pourtant fait du Kosovo le cœur de leur empire médiéval dès le XIIIe siècle quand aucun chroniqueur byzantin ne mentionne la présence d’Albanais dans la région à cette époque), on oublie volontiers de noter combien ces musulmans sunnites aux mœurs aussi sauvages que violentes étaient considérés, jusqu’au XVIIIe siècle, comme des monstres absolus: pillards de villages chrétiens, marchands d’esclaves, ils avaient même brûlé Moscou en 1571. Seuls les Cosaques parvenaient alors à leur tenir tête – et encore ».

La décision de tenir un référendum en Crimée est une réaction à la rupture de l’ordre constitutionnel à Kiev (voir deuxième lien en bas de page) : « elle n’est ni légale ni illégale dans la mesure où cet ordre constitutionnel n’existe plus. Qualifier le référendum d’illégal du point de vue de la loi ukrainienne est donc une profonde sottise et montre de la part des dirigeants qui utilisent cet argument une incompréhension totale des principes du Droit ».

« Du point de vue du Droit international, deux principes s’opposent, l’intangibilité des frontières et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Si les pays qui aujourd’hui s’opposent au référendum avaient fait pression pour que le gouvernement de Kiev remette son pouvoir à un gouvernement de concorde nationale, réunissant toutes les parties en présence, ils auraient eu quelques droits à faire valoir le principe de l’intangibilité ».

« Mais, ayant choisi de reconnaître unilatéralement un gouvernement ne représentant qu’une partie de la population, ils ne peuvent plus user de cet argument sans contrevenir directement au second argument, celui sur le droit des peuples ».

Alors, voulons-nous une Crimée russe, ukrainienne ou musulmane ?

Reproduction autorisée avec mention :

Michel Garroté réd en chef www.dreuz.info

Sources :

http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2014/03/17/31002-20140317ARTFIG00067-kosovo-crimee-deux-poids-deux-mesures.php

http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2014/03/18/31002-20140318ARTFIG00079-crise-ukrainienne-7-cles-pour-comprendre-le-jeu-de-poutine.php

 

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