Publié par Jean-Patrick Grumberg le 20 mars 2014

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Israël semble ne pas avoir besoin d’un effet de surprise, et les médias israéliens ont été autorisés à publier que le gouvernement a inclut un budget spécial de 2,89 milliards de dollars pour frapper les sites nucléaires iraniens, malgré les négociations en cours entre Téhéran et les puissances occidentales.

Les détails du budget ont été mentionnés lors d’une session conjointe qui s’est tenue en janvier entre l’armée israélienne et des membres de la Knesset, l’assemblée nationale israélienne. Trois députés qui étaient présents lors de la réunion et ont demandé à conserver l’anonymat ont indiqué que le financement était destiné à couvrir le coût d’une intervention en Iran en 2014, et était d’un montant équivalent au budget alloué en 2013.

Selon les médias, le Major Général Gadi Eizenkot, et le Brigadier Général Agai Yehezkel ont insisté sur la nécessité de prévoir une frappe contre l’Iran malgré les négociations en cours. Les officiels de l’armée auraient reçu comme réponse du gouvernement, apparemment du premier ministre Benjamin Netanyahu et du ministre de la défense Moshe Ya’alon, de continuer à se préparer à frapper l’Iran.

“Celui qui devrait diriger les campagnes contre l’Iran, c’est les Etats Unis, mais au lieu de cela, ils ont décidé de négocier avec eux, mais malheureusement, dans le bazar perse, les iraniens sont meilleurs qu’eux,” a déclaré Ya’alon. Par conséquent, “nous devons nous occuper de nous-mêmes.”

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Mais d’une part, alors qu’en janvier dernier Barack Obama évoquait Israël comme l’Etat du peuple juif, reconnaissance essentielle exigée par Israël des Palestiniens pour tout accord de paix, aucune mention n’était faite de cette demande lors de la rencontre entre Barack Obama et Mahmoud Abbas à Washington fin de semaine dernière, et John Kerry il y a une semaine, devant le Congrès, a déclaré que les lois internationales définissaient déjà Israël comme un Etat juif, et que la demande continue de Netanyahu pour une déclaration publique du caractère juif de l’Etat d’Israël par les Palestiniens était une “erreur”. Kerry, par cette demande, a à la fois révélé que les Etats Unis ne sont pas le partenaire fiable dont les acteurs du Moyen Orient ont besoin pour avancer vers la paix, mais également qu’il place plus les pressions sur Israël que sur les Palestiniens lorsque le fond du problème se dresse devant lui, à savoir le refus par les Palestiniens d’accepter toute présence d’un Etat juif en Palestine.

Et d’autre part, Poutine, qui a la main sur la situation en Crimée et se prépare à de nouvelles extensions impérialistes, a maintenant menacé que les tensions avec les Etats Unis et l’Europe concernant l’annexion de la Crimée pourraient l’encourager à revoir sa position concernant le nucléaire iranien, ce qui indique qu’il ne craint pas la nucléarisation de l’Iran, et qu’il n’est pas décidé à plier face aux menaces et aux sanctions de l’Occident bien au contraire, car il domine le psychologiquement faible, hésitant et inexpérimenté Obama et sait pouvoir le pousser à reculer, comme en Syrie.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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