Il y a quelques semaines, Moshe Ya’alon, Ministre de la défense d’Israël, après avoir dénoncé le côté obsessionnel de John Kerry, cachait à peine sa hâte de voir celui-ci prendre un avion en aller simple pour Washington, ou pour la Scandinavie, si le comité Nobel se décidait à récompenser ses efforts, même infructueux, par un prix. Et je comprenais Moshe Ya’alon. Comme je l’ai écrit dans un article publié par la Metula News Agency, Moshe Ya’alon dit souvent tout haut ce que, sans doute, Binyamin Netanyahou qui, lui, doit recevoir John Kerry et l’écouter parler (je compatis) pense tout bas.
Pour l’heure, John Kerry n’a pas encore quitté ses obsessions, et n’a pas vraiment quitté le Proche Orient. Binyamin Netanyahou ne lui dira pas qu’il radote, et ne lui conseillera pas de ne plus reprendre le chemin de Jérusalem, car le gouvernement israélien n’entend pas se trouver installé dans le position de la partie fautive à cause de laquelle la « paix » ne verra pas le jour. Mahmoud Abbas, lui non plus ne dira pas à John Kerry qu’il radote et ne lui donnera pas congé : il discerne qu’il peut s’essuyer les pieds sur le costume de John Kerry et violer impunément tous les engagements qu’il a donné l’impression de prendre, et il ne voit pas pourquoi il ne continuerait pas. John Kerry, de son côté, laisse Mahmoud Abbas s’essuyer les pieds et lorsqu’il manifeste une irritation, la dirige contre Israël, pas contre Mahmoud Abbas.
John Kerry ne quittera pas ses obsessions de sitôt, et il ne quittera pas aisément le Proche-Orient. Il le quittera néanmoins : car il a échoué.
En fait, le scénario de l’administration Obama et de John Kerry prévoyait que les pourparlers de « paix » échoueraient. Mais il prévoyait aussi que Binyamin Netanyahou se laisserait mettre dans son tort, céderait davantage, ou serait bien plus déstabilisé intérieurement qu’il ne l’est, et prévoyait aussi qu’Israël se trouverait affaibli. Or, rien ne s’est passé comme prévu. Les pourparlers de « paix » ont échoué. Mais Binyamin Netanyahou est parvenu à ne pas apparaître comme ayant tort (ou pas au degré souhaité par l’administration Obama). Binyamin Netanyahou a beaucoup cédé, mais ne cédera pas davantage. Et malgré les efforts d’une gauche israélienne sourde, aveugle, mais pas muette (et même très volubile), il n’est pas déstabilisé. Israël n’est pas affaibli.
Le scénario de l’administration Obama et de John Kerry prévoyait que les dirigeants « palestiniens » se rendraient aux Nations Unies. Mais il prévoyait que le passage par les Nations Unies se ferait après l’échec des pourparlers, après que Binyamin Netanyahou ait été placé dans son tort, ait cédé beaucoup et ait été déstabilisé, après qu’Israël ait été affaibli : dans un contexte où les Etats Unis pourraient consentir, céder, reconnaître peut-être un Etat palestinien dans les « frontières de 1967 ». Or, rien là encore ne s’est passé comme prévu. Les dirigeants « palestiniens » ont décidé de se tourner vers les Nations Unies. Mais ils l’ont fait sans attendre que l’échec des pourparlers soit acté, et sans que Binyamin Netanyahou apparaisse en tort, aie cédé beaucoup, soit déstabilisé, et sans qu’Israël soit affaibli ; sans, donc, que les Etats Unis puissent consentir.
John Kerry et l’administration Obama sont dans une impasse
Et John Kerry, bien qu’abruti par des décennies d’adhésion aux dogmes de la gauche politiquement correcte, discerne qu’il a l’air de ce qu’il est, et n’apprécie pas d’être vu comme ce qu’il est.
Il ne quittera pas ses obsessions de sitôt, et il ne quittera pas aisément le Proche-Orient. Il le quittera néanmoins, disais-je : il le quittera sans doute, vu le contexte, dans la colère et l’amertume.
Israël doit-il craindre sa colère et son amertume ?
Ma réponse est : non. Binyamin Netanyahou peut rester poli. Inutile de brusquer quoi que ce soit. Moshe Ya’alon, pour l’heure, n’a rien à ajouter.
John Kerry a vraiment l’air de ce qu’il est, et aucune description, forçant le trait ne s’impose.
Il est en colère et amer, mais largement impuissant. Il peut diffamer Israël, mais sans aller trop loin. Il ne peut demander que les Etats Unis reconnaissent un Etat palestinien dans les « frontières de 1967 » à l’ONU. Ce serait inconcevable.
John Kerry et l’administration Obama n’ont d’ores et déjà plus qu’une crédibilité agonisante dans ce dossier, comme, d’ailleurs, dans tous les autres.
Les démocrates vont très vraisemblablement perdre les élections de novembre prochain, ce qui ôtera à John Kerry et à l’administration Obama le peu de crédibilité qui leur reste.
Le temps sera venu alors pour Israël de songer à qui pourrait succéder à Obama en 2016. Je suis certain qu’on y songe déjà autour de Binyamin Netanyahou, et que Binyamin Netanyahou y songe lui-même.
Quel que soit le successeur d’Obama, il lui sera très difficile de faire pire qu’Obama.
Quel que soit le successeur de John Kerry, il lui sera très difficile de faire pire que John Kerry.
Je dresserai en temps voulu le bilan des années Obama. Je pense qu’il faudra chercher très loin, dans les tréfonds du dix-neuvième siècle pour trouver un Président aussi délétère qu’Obama, et encore : au dix-neuvième siècle, les Etats Unis n’avaient ni la puissance ni les responsabilités qu’ils ont acquis depuis.
J’accorderai, au moment du bilan des années Obama, quelques lignes à John Kerry. Il mérite tout juste quelques lignes avant de tourner la page.
Israël doit-il craindre ce que fait Mahmoud Abbas en ce moment ?
Ma réponse est non, là encore. Non seulement Israël n’est pas affaibli, mais Israël est puissant et stable.
Israël doit être vigilant et ferme.
Israël est vigilant et ferme.
Mahmoud Abbas va taper du poing sur la table, mais il a de petits poings asthéniques et une petite table bancale. Il est dans la dixième année de son mandat de quatre ans. Il n’est plus très jeune. Il est à la merci du Hamas et n’a pas intérêt à trop tirer sur la corde.
S’il veut collectionner les adhésions à des comités de l’ONU et à d’autres instances internationales, il peut les collectionner. Certains vieillards ont des collections de timbres. Il peut, lui, collectionner ce qu’il veut : cela ne lui donnera pas davantage de pouvoir dans un monde arabe qui se décompose et dans un Occident qui s’affaiblit.
Des dossiers plus urgents attendent Israël : la situation en Syrie, les projets de l’Iran, la diversification des alliances du pays.
La « cause palestinienne » ? Elle durera encore un peu, jusqu’à ce qu’Israël se tourne vers la solution à un Etat : Israël, de la Méditerranée au Jourdain, avec, éventuellement, vraiment éventuellement, un territoire très circonscrit occupé par l’Autorité palestinienne, et un placard où Mahmoud Abbas et ceux qui l’entourent pourront ranger ce qu’ils collectionnent. Et encore : faudra-t-il vraiment accepter longtemps qu’un territoire reste occupé par l’Autorité palestinienne ?
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour Dreuz.info.
Kerry continu le boulot de Hillary Clinton , qui s’est aussi casser le dents sur le dossier du moyen-orient en essayant de faire signer la paix entre
Israël et les palos qui squattent Israël depuis 1948
ils n’auront jamais un état malgré qu’ Abbas aille pleurnicher à l’ONU,
l’UE et à l’Unesco et chez Obama .. c’est l’ Etat juif qui décidera ..
A force de se casser les dents,
il va lui faloir bientôt,
un tout nouveau dentier,,,,,,
Eddy
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NON A UN ETAT PALESTINIEN DICTAT DE L’ONU
5616 SIGNATAIRES
NON A UN ETAT PALESTINIEN, DIKTAT DE L’ONU.
MOBILISONS-NOUS, POUR MONTRER QUE NOUS SOMMES CONTRE CE DIKTAT DE L’ONU, QUI IMPOSE UN ÉTAT, CONSTITUE DE DEUX ENTITÉS ENNEMIS, QUI REFUSENT TOUTE NÉGOCIATION AVEC ISRAËL. (…)
Non a un Etat palestinien dictat de l’onu
Je suis toujours horripilée lorsque j’entends parler des “frontières de 1967“ qui n’ont JAMAIS existé. Il n’y a jamais eu de «frontières» pour la bonne raison qu’il n’y a jamais eu de traité de paix les délimitant ; et il n’y a jamais eu de traité de paix parce que les Arabes «palestiniens» et autres refusent l’existence d’un Etat juif au Moyen Orient ou partout ailleurs sur la planète. Les membres du Conseil de Sécurité de l’ONU ont été très clairs à ce sujet en novembre 1967 : «Il aurait été injuste d’exiger d’Israël qu’il retourne à ses positions du 4 juin 1967 parce que ces positions étaient indésirables et artificielles. En fait, il s’agissait simplement de l’endroit où se trouvaient les troupes le jour de l’arrêt des hostilités en 1948 – de simples lignes d’armistice et rien d’autre.»
Les manipulations de la vérité par la bien-pensance gauchiste sont écoeurantes ; elle s’empresse de s’abriter derrière les Nations Unies lorsque ses décisions vont dans le sens de son idéologie, mais elle les ignore ou les falsifie dans le cas contraire. Et le monde occidental dans son ensemble lui emboîte le pas sans se donner la peine de réfuter ces contre-vérités grossières.
En plus, l’idée de faire de la Judée et de la Samarie, deux provinces que leurs noms identifient sans équivoque comme juives depuis leur création, un éniéme territoire arabe est tellement ridicule qu’elle n’aurait pas même dû être prise au sérieux.
Y a eu un précédent avec le kosovo (musulman) et la Serbie (chrétien). Les palos et pros-palos disent cisjordanie (pays pour les palos)
Vous avez tout dit, Atikva. Rien à ajouter, si ce n’ est “Annexion”. Les Jordaniens, en Jordanie. Cette mascarade n’ a que trop duré.
Entièrement d’accord.
A quoi sert ce pantin de John Kerry ?
Quelqun peut il m’éclairer ?
Je dois être surrement bête, et idiot, je ne comprend pas.
Eddy
Comme tous les pantins, il s’agite.
” Il mérite tout juste quelques lignes avant de tourner la page.”
Je suis tout à fait d’accord avec vous.
Tout cela est plutôt satisfaisant. Le temps joue pour Israël.
Les élections midterm se rapprochent. L’épilogue de cette désastreuse présidence aussi. Hillary se pointe à l’horizon. Dieu (ici les Américains) nous en préserve ! Marre des gauchistes bien pensants. Qu’il s’agit d’un homme ou d’une femme. Qu’une femme à la Maison-Blanche serait “historique”, on ne a rien à battre ! White House n’est pas un zoo, un aquarium ou encore une vitrine de la “bienpensance”. On demande juste un président compétent et déterminé à sauvegarder l’esprit des pères fondateurs, la constitution américaine. De sa couleur, de son sexe, de son milieu social d’origine, quelle importance ? C’est anecdotique.
Pourquoi les Juifs ne parlent-ils jamais du traité de San REMO en 1922?
Cette Terre leur appartient : on a l’impression que la SDN n’a jamais existé ; quand l’ONU a pris corps, tout ce qui l’a précédé est devenu caduque ??