Publié par Hervé Roubaix le 24 avril 2014

Mideast Egypt Palestinians Israel

Deux évènements géographiquement distincts mais soudés dans l’antisémitisme viennent de se produire dans les pays arabo-musulmans.

Ils ont été traités dans les médias français par le mépris silencieux que l’on réserve habituellement aux faits indignes d’un entrefilet.

Acte 1

En Tunisie, un apartheid anti-juif est demandé par l’Ordre des Avocats qui dénonce l’entrée des touristes juifs israéliens sur le sol tunisien.

Dans un communiqué rendu public hier, mercredi 23 avril 2014, l’Ordre des Avocats à dénoncé les mesures ministériels ayant permis à des touristes israéliens d’accéder [entendre par là souiller de leur souillure juive] au sol tunisien et a considéré ces décisions comme une déclaration de normalisation avec l’état sioniste.

Le communiqué a appelé le gouvernement à réviser ces décisions et à se plier à la volonté du peuple qui soutient la Palestine.

En revanche, les citoyens arabes-israéliens doivent être exemptés de cette interdiction de se rendre en Tunisie.

Acte 2

En Egypte, pays en paix avec Israël depuis 1997 faut-il le rappeler, les candidats à la présidentielle du 26 mai font, pour attirer les électeurs, une surenchère sur un thème bien étrange, bien loin des préoccupations actuelles et sérieuses de la population : l’économie moribonde, le tourisme inexistant, la crise alimentaire, l’absence de travail pour la société et de perspectives pour les jeunes, la menace terroriste. Et bien non, la préoccupation centrale, celle où se place la surenchère entre les candidats est … l’Etat juif !

“Nous soutenons quiconque combat l’ennemi sioniste, mais si ses armes sont pointées vers l’Egypte, nous couperont les mains de ceux qui les détiennent”, a déclaré Mahmoud Badr, le directeur de campagne du général Sissi lors d’un débat à la télévision libanaise Al-Manar du Hezbollah, en désignant le Hamas qu’il combat pour ses actes terroristes dans le Sinaï, et encourage pour ses actes terroristes contre Israël.

Tamer Hindawi, porte-parole de Hamdeen Sabbahi l’autre candidat, a déclaré à son tour : “Notre inimitié envers l’ennemi sioniste est à la source même de notre existence (…) C’est soit eux, soit nous, mais pas de paix possible; c’est ce que nous croyons. L’ennemi sioniste est clairement le chef du colonialisme dans notre région”, dit Sabbahi, oubliant d’une façon bien commode la double colonisation par l’Egypte de la bande Gaza de 1948 à 1956, puis de 1957 à 1968.

Hindawi ajoute qu’Israël est même la cause du déclin du rôle prépondérant de l’Egypte dans le monde arabe, islamique et Africain. Quel pouvoir, ces Juifs ! Ils sont partout comme le démontre le Protocole des sages de Sion, l’ouvrage indispensable au monde arabe.

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“Si cela ne tenait qu’à moi, je supprimerai les accords de camp David immédiatement”, a déclaré le porte-parole de Sabbahi, ajoutant “Sabbahi estime que les sionistes sont notre ennemi et il sera prêt, quand l’heure sera venue, à prendre des mesures historiques”, car il considère que “les accords de Camp David sont la cause de bon nombre de nos crises actuelles et pourraient même être la principale raison de l’assujettissement de l’Egypte à l’Amérique”.

Faire porter la responsabilité de tous les malheurs sur les Juifs, est-ce bien nouveau ? Pas en Europe en tous cas.

Je me répète, l’indifférent silence des médias français montre que l’antisémitisme des musulmans égyptiens et tunisiens leur semble aussi urgent à rappeler que la hauteur de la tour Eiffel.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Hervé Roubaix pour Dreuz.info.

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