Publié par Michel Garroté le 23 avril 2014

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Michel Garroté, réd en chef — Jacques Hogard est le créateur et le directeur d’une entreprise de conseil spécialisée en intelligence stratégique internationale, l’EPEE. Colonel en retraite, il était au Kosovo le patron des forces spéciales françaises lors de l’intervention, dans cette province serbe à l’époque, de l’OTAN en 1999. Il livre aujourd’hui son témoignage dans un livre à paraitre le 22 mai, « l’Europe est morte à Pristina », aux éditions Hugo Doc (voir lien en bas de page).

Kosovo

Sa décision de porter secours aux communautés monastiques en danger et de protéger les monastères orthodoxes, notamment celui de Devic victime en juin 1999 des pires exactions de la part des rebelles albanais de l’UCK, lui vaudra la remise de la plus haute distinction de l’Église serbe orthodoxe, l’ordre de Saint Sava.

L’intervention pour sauver le monastère de Devič, qui abritait une dizaine de moniales, a en effet été décidée par le colonel Hogard, en 1999, en dépit des ordres stricts « d’impartialité » qui avaient été donnés par l’état-major. Une religieuse d’un monastère voisin s’inquiétant de ne pas avoir de nouvelles des moniales de Devič depuis trois jours était d’abord allée voir le contingent britannique où elle fut éconduite.

Sur le chemin du retour, elle tomba sur le cantonnement français nouvellement installé et demanda de l’aide. Après avoir rassemblé plusieurs unités des forces spéciales, Hogard partit pour le monastère qu’il trouva dévasté. Les icônes avaient été dégradées et souillées, les reliques avaient été profanées, les autels également. Quant aux moniales, les miliciens de l’UCK les avaient brutalisées durant trois jours.

Les miliciens de l’UCK s’étaient éclipsés pour se réapprovisionner après avoir volé les véhicules du monastère. Au retour des milices, les troupes françaises voulant les appréhender firent les sommations d’usage en serbe et en albanais. En réponse, le détachement français fut pris sous le feu des miliciens. Un hélicoptère français de combat, qui avait été pré-positionné, fit feu avec ses canons de 20mm.

Mais en mars 2004, les bâtiments conventuels de Devič furent incendiés sans que la KFOR, la force internationale mise en œuvre par l’OTAN, n’intervienne, à l’instar de ce qui se produisit alors avec un certain nombre de bâtiments religieux orthodoxes du Kosovo où finalement plus de 150 églises et monastères ont été détruits.

Rwanda

Le Colonel Jacques Hogard a également été commandant du groupement de Légion Étrangère lors de l’opération Turquoise au Rwanda, en 1994. À ce titre, il est membre fondateur de l’association France-Turquoise, dont l’objet principal est le rétablissement de la vérité sur l’action de l’armée française et des militaires français au Rwanda suite aux allégations concernant ceux-ci durant le génocide au Rwanda (voir lien vers source en bas de page).

Reproduction autorisée avec mention :

Michel Garroté réd en chef www.dreuz.info

Sources :

http://www.amazon.fr/LEurope-est-morte-%C3%A0-Pristina/dp/275561496X

http://www.lefigaro.fr/vox/monde/2014/04/08/31002-20140408ARTFIG00112-genocide-rwandais-pourquoi-le-vrai-coupable-n-est-pas-la-france-mais-kagame.php


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