Publié par Guy Millière le 2 mai 2014

france qui pue

Retrouver la France après un séjour en Israël n’est pas du tout agréable.

C’est une expérience qui se rapproche pour moi de celle que je fais à chaque fois que je reprend l’avion pour Paris, en quittant les Etats Unis.

Je découvre un peu plus de béton coulé sur les routes et un peu plus d’obstacles destinés à démultiplier les embouteillages, et je constate aussi que je suis presque le seul à voir là un immense gaspillage de temps (pour ceux qui sont victimes des embouteillages créés), d’argent dépensé en carburant, et d’argent prélevé sous forme d’impôts. Le but d’un gouvernement dans une société libre doit être d’assurer la sécurité et la liberté de la population, pas de lui pourrir la vie. Il y a, semble-t-il, tant d’années que les gouvernements français successifs pourrissent la vie des Français que ceux-ci sont résignés.

Les Français pourraient au moins attendre des gouvernements qui leur pourrissent la vie un peu de sécurité et un peu de liberté dans d’autres domaines que la liberté de circuler, mais en majorité, ils semblent n’attendre plus rien de ce côté là non plus.

La sécurité ne cesse de refluer, comme le montre la longue et affligeante litanie des agressions recensées dans les journaux. On vole les téléphones portables, et on ne se contente pas de les voler, on larde de coups de couteaux ceux qu’on vole. On viole dans le métro et les trains de banlieue et on le fait sous les yeux d’autres passagers, indifférents.

La liberté de parole est quasiment abolie. Comme cela a été écrit ici par Hervé Roubaix, dénoncer l’antisémitisme qui rôde dans les banlieues peut valoir convocation immédiate au tribunal. Les débats télévisés excluent ce qui est exclu des journaux : critiques de l’islam, de l’administration Obama ou de l’Autorité palestinienne ont été placées aux abonnés absents, tout comme ce qui concerne, par exemple, le glissement du Venezuela vers un système dictatorial de type castriste. Des gens à l’esprit indigent tels que le dénommé Caron peuvent éructer leur haine sur le « service public » sans que quiconque dispose du moindre droit de réponse.

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L’accès à la connaissance se trouve aboli lui aussi : les idées économiques qui sont au cœur du dynamisme économique mondial sont quasiment inaudibles en France où, par contre, des abrutis marxistes dont la pensée date du dix-neuvième siècle voient se tendre vers eux des milliers de microphones.

Le résultat est une société disloquée, malade, striée de crispations diverses.

Une immense majorité d’habitants de ce pays discernent que le naufrage approche, mais ils ne voient pas d’issue. Ils cherchent des réponses, mais n’en trouvent que dans des propos aux allures d’impasses ou de cloaques.

Regardez vers la gauche de la gauche. Vous trouverez des admirateurs du défunt Hugo Chavez appelés Mélenchon ou Besancenot, et quelques verts qui ne sont que des communistes repeints en vert de gris.

Passez au Parti socialiste. Vous aurez le choix. D’un côté, des gens qui sont tellement déphasés qu’ils appellent « investissements » des dépenses publiques supplémentaires, dans un pays qui est, parmi les pays développés, celui qui détient déjà le record mondial des prélèvements obligatoires et des dépenses publiques ! D’un autre côté, des gens qui se disent sociaux-démocrates et qui espèrent sauver l’Etat providence en gérant la pénurie croissante et le glissement graduel vers la pauvreté généralisée.

Passez maintenant à la droite, UDI ou UMP. Vous entendrez des propositions qui semblent venues du travaillisme à l’anglaise et qui, pour être plus raisonnables que celles circulant dans les rangs socialistes, n’en sont pas moins trop pusillanimes pour offrir la moindre perspective.

Jetez enfin un bref regard vers le Front National. Le discours économique est quasiment celui de Mélenchon et Besancenot. Sont ajoutées simplement des doses intenses de xénophobie, l’idée inepte qu’un pays replié sur lui-même et s’inspirant de Colbert (comme Arnaud Montebourg), et une admiration explicite pour Vladimir Poutine (ainsi qu’une grande mansuétude, logique en ce contexte, envers le clan Assad en Syrie et les mollahs au pouvoir à Téhéran).

Je ne veux pas douter qu’il existe de braves gens en France. Je sais qu’il en existe.

Je sais que nombre de gens sont victimes de la quasi abolition de la liberté de parole, de l’abolition de l’accès à la connaissance et de l’absence de réponses.

Je n’en perçois pas moins que la société disloquée, malade, striée de crispations diverses qu’est la France en fait une société qui devient invivable et qui, comme certains agonisants atteints d’une maladie incurable, commence à dégager une odeur pestilentielle.

Un de mes amis, il y a quelques années parlait de France qui pue. L’expression me semble, hélas, adéquate.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour Dreuz.info.

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