Publié par Michel Garroté le 22 mai 2014

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Michel Garroté, réd en chef –- Qui dit sanctions dit contre-sanctions. La Russie pourrait ne plus exporter son gaz vers l’Europe. Ce qui obligerait l’Europe à acheter du gaz aux ayatollahs iraniens. La riposte de Poutine aux sanctions européennes, c’est notamment un contrat gazier russe avec la Chine pour un montant s’élevant à 400 milliards de dollars. J’ai écrit plusieurs fois que nous (l’Administration Obama, l’Otan et l’UE) devions négocier en secret avec la Russie à la fois sur l’Ukraine, sur l’Iran et sur la Syrie. Dans ce contexte, je rappelle — une fois encore — que, non, je ne soutiens pas Poutine (voir lien vers première source en bas de page).

Force est de constater que ce genre de stratégie n’entre pas dans le cerveau des bureaucrates de la Maison blanche, de l’Union européenne et de la direction de l’Otan. Comme on peut le constater en lisant les informations ci-dessous (voir lien vers deuxième source en bas de page), Poutine est un stratège intelligent, tandis que nos dirigeants, eux, n’ont que du porridge à la place du cerveau.

Cet événement fera date dans l’histoire de l’industrie gazière russe, a déclaré, mercredi 21 mai 2014, Poutine, après la signature d’un contrat gazier entre le russe Gazprom et le chinois CNPC hier à Shanghai. La transaction s’élève à 400 milliards de dollars. Les experts occidentaux voient dans ce contrat le triomphe politique de Poutine.

Cet accord de 30 ans pour 400 milliards de dollars prévoit des approvisionnements en gaz russe jusqu’à 38 milliards de mètres cubes par an pour la Chine. Le gaz destiné à la Chine sera produit dans les gisements de Tchaïanda et de Kovykta en Sibérie orientale. Il sera acheminé par le gazoduc Sila Sibiri long de 3’200 km et d’une capacité de 38 milliards de mètres cubes.

Il s’étendra de la région d’Iakoutie, au centre du pays, à Vladivostok, dans l’Extrême orient russe, avec une dérivation vers la Chine près de Blagovechtchensk.Il s’agit de la première grande transaction de la Russie depuis l’adoption de sanctions occidentales contre la Russie.

L’Europe ne peut plus menacer la Russie avec des sanctions gazières. Aucun vendeur ne pourrait remplacer la Russie. La Norvège n’a pas de capacités disponibles et les possibilités d’exportation de l’Algérie sont limitées, le Qatar reçoit une bonne prime pour les fournitures en Asie. Quant au gaz naturel liquéfié (GNL) américain, il n’arrivera pas en Europe avant 2 à 4 ans. Reste le gaz iranien (pour l’instant sous embargo ?).

Cette transaction ouvre les portes de l’immense marché asiatique à la Russie. La Russie et la Chine sont toutes les deux gagnantes. La Russie a accepté un certain compromis mais ce nouveau grand marché compensera toutes les concessions. S’il devenait un jour possible de s’entendre sur la construction d’un autre gazoduc jusqu’en Chine occidentale via l’Altaï, ce serait un cauchemar pour l’Europe et un rêve pour la Russie.

Reproduction autorisée avec mention :

M. Garroté réd chef www.dreuz.info

Sources :

http://www.dreuz.info/2014/05/non-je-ne-soutiens-pas-poutine/

http://fr.ria.ru/presse_russe/20140522/201288719.html


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