Publié par Jean-Patrick Grumberg le 9 juin 2014

topelement

“C’est l’histoire du montagnard qui rabat le caquet au Parisien” explique Stéphane Berney, rédacteur en chef adjoint du site Le Matin.

Vendredi matin, Nicolas Sarkozy a oublié qu’il était avant tout à Interlaken, au Swiss Economic Forum, et il a fait un de ses ridicules one man show qui lui ont valu la détestation des Français et son échec électoral.

L’ancien président Adolf Ogi le lui a vertement rappelé, et lui a cloué le bec.

Sarkozy, comme la plupart des dirigeants politiques français, arrogants et pitoyables, a eu l’insolence, lui l’ex président d’un pays socialement instable et en crise économique aigüe, donne des leçons au premier de la classe du continent européen, la Suisse.

Sarkozy donc, a eu l’impertinence d’expliquer à la Suisse qu’elle devait mieux faire…

 

Aucun journaliste, aucune question, aucune photo, et aucune interruption

Déjà, avant son arrivée à Interlaken, explique Le Matin, Nicolas Sarkozy avait fait des caprices de stars. Il avait accepté de parler devant le prestigieux parterre d’invités composé de 1 350 entrepreneurs, scientifiques et personnalités politiques, mais à condition qu’il n’y ait aucun journaliste, qu’on ne lui pose aucune question sur la politique intérieure française, qu’on ne prenne aucune photo, et qu’on ne l’interrompe sous aucun prétexte.

Puis, à l’issue de son discours, lors d’une rencontre avec des personnalités et des sponsors, Nicolas Sarkozy a fait sa seconde faute. Il s’est mis en tête de critiquer le système fédéral helvétique, démocratie exemplaire dont ragent les Européens de ne pas bénéficier.

Sarkozy a ainsi déclaré que : “la Suisse doit entrer dans l’Union européenne, qu’un pays ne peut pas être gouverné par un président qui change chaque année, et que son système, avec sept conseillers fédéraux était “inefficace et désuet”.”

Sachant où la France se trouve, avec sa démocratie confisquée, son taux de chômage catastrophique, sa violence urbaine, le train de vie princier de l’appareil d’état et de son administration, et la pauvreté croissante de sa population, la démarche est pathétique, et Adolf Ogi ne s’est pas privé de le lui rappeler : «Il est allé trop loin. Il fallait dire stop. Je l’ai interrompu», raconte M. Ogi.

Cet article vous a intéressé ? Inscrivez-vous à notre newsletter pour recevoir les nouveaux articles de Dreuz, une fois par jour en fin d’après-midi.

Adolf Ogi, mettant fin au monologue de Sarkozy, lui a coupé la parole

Alors Adolf Ogi, mettant fin au monologue de Sarkozy, lui a coupé la parole pour lui rappeler l’exceptionnelle réussite de la démocratie directe suisse, l’exemplarité de son système politique, la richesse de la Suisse, ses quatre cultures, ses 26 cantons, et ses plus de 160 ans de paix. Il aurait pu ajouter que le peuple suisse est le 7e peuple le plus heureux de la planète tandis que le peuple français est au 47e rang, bon dernier de l’Europe, ou que la Confédération est l’exemple de ce que l’Union européenne n’a pas été capable de créer.

Clairement, l’ancien conseiller fédéral n’a pas toléré le manque de respect de Sarkozy vis à la Suisse. «Si vous posez la question de cette manière, je me dois de répondre oui. Si une personne se montre irrespectueuse envers notre pays, je ne laisse pas passer. C’était le cas lorsque j’étais au Conseil fédéral. C’est toujours le cas aujourd’hui. Et ce le sera demain,» a-t-il déclaré à Renaud Michiels, le journaliste du Matin, ajoutant «j’ai toujours exigé de mes interlocuteurs – y compris les plus puissants – le même respect que je leur accordais. Oui, la Suisse ne doit jamais se laisser marcher sur les pieds. Nous devons discuter d’égal à égal avec tout le monde.»

“Ça fait du bien, conclut Stéphane Berney de savoir qu’il existe encore de vrais patriotes sur le chemin des nationalistes. Le patriotisme, c’est l’amour simple et entier des siens. Tandis que le nationalisme, c’est l’opposition des siens aux autres. Vendredi matin, le président montagnard l’a clairement démontré au président parisien.”

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

http://www.lematin.ch/suisse/Adolf-Ogi-cloue-le-bec-de-Sarkozy/story/28988414

Inscrivez-vous gratuitement pour recevoir chaque jour notre newsletter dans votre boîte de réception

Si vous êtes chez Orange, Wanadoo, Free etc, ils bloquent notre newsletter. Prenez un compte chez Protonmail, qui protège votre anonymat

Dreuz ne spam pas ! Votre adresse email n'est ni vendue, louée ou confiée à quiconque. L'inscription est gratuite et ouverte à tous

En savoir plus sur Dreuz.info

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading