Publié par Gaia - Dreuz le 30 juillet 2014

La victime aurait tenté de désarmer un des malfaiteurs avant que ceux-ci ne prennent la fuite, après avoir braqué un bureau de tabac du village de Dolomieu, en Isère.

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Un nouveau braquage vire au drame dans l’Isère. Ce mardi, un homme de trente-quatre ans a été tué d’un coup de fusil alors qu’il aurait tenté de désarmer un malfaiteur en train de braquer un bureau de tabac dans le village de Dolomieu.

En milieu d’après-midi, deux hommes d’aspect juvénile, cagoulés et gantés, dont un seul était armé d’un fusil, ont pénétré dans le commerce situé sur la place centrale du village de 3.000 habitants, face à la mairie. Alors que l’un d’entre eux intimait l’ordre à la commerçante de lui remettre la caisse et des cigarettes, celui qui était armé est ressorti sur le pas de la porte, selon Catherine Lanza-Perret, vice-procureur de la République de Bourgoin-Jallieu. Pour une raison encore ignorée des enquêteurs, la victime, un client du tabac est ressorti derrière lui. «On suppose qu’il a essayé de le désarmer, mais nous n’avons pour l’instant aucun élément permettant de le confirmer», a-t-elle ajouté, précisant qu’il n’y a eu aucun témoin direct de la scène et qu’il n’existe pas de vidéo surveillance extérieure à proximité. Selon une personne interrogée par RTL présente sur les lieux au moment du drame, la victime a peut-être cherché à «raisonner» le malfaiteur qui n’était «pas à l’aise».

Un appel à témoins lancé

L’homme aurait alors fait feu sur le trentenaire. Selon les premiers éléments de l’enquête, confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Grenoble, un seul coup a été tiré. Les malfaiteurs ont ensuite pris la fuite à bord d’une 206 noire, de type X-Box, volée quelques heures avant les faits dans le village voisin de Morestel. La victime n’est pas morte sur le coup, selon le témoignage recueilli par RTL. Mais l’intervention rapide des secours sur place n’a pas permis de la ranimer.

Le centre du village a immédiatement été bouclé. Des techniciens en expertise criminelles de la gendarmerie de Grenoble se sont rendus sur les lieux et ont dressé une bache de plastique gris cachant la scène du crime aux yeux des habitants et des media. Quelques heures après les faits, les gendarmes continuaient à effacer les dernières traces du drame, tandis que les recherches se poursuivaient pour retrouver les deux malfaiteurs. Un appel à témoin a été lancé par le parquet pour retrouver le véhicule.

Les buralistes demandent une «prise de conscience»

Dans un communiqué le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a fait part de sa «grande émotion» en apprenant les faits qu’il a «très fermement» condamnés. Il a évoqué la «pleine mobilisation» des gendarmes «afin que soient identifiés, interpellés et déférés à la Justice dans les meilleurs délais les auteurs de cet homicide».

Le président de la Confédération des buralistes, Pascal Montredon, s’est quant à lui dit «effondré» devant ce nouveau drame touchant sa profession. «Il ne se passe une seule journée sans qu’un bureau de tabac soit braqué. Cela devient insupportable», a-t-il ajouté, estimant que les buralistes sont la profession «la plus attaquée». Se disant «totalement abattu qu’un homme de 35 ans soit tué pour quelques cartouches de cigarettes», il a réclamé une «véritable prise de conscience car des assassins sont prêts à commettre l’irréparable pour un produit qui attire de plus en plus la convoitise et le sentiment de l’argent facile».

En août 2013, un retraité de 61 ans de Marignane (Bouches-du-Rhône) avait été tué en tentant d’arrêter les deux auteurs d’un braquage dans un bureau de tabac de la ville. Jacques Blondel, qui revenait de la plage en voiture avec sa femme et sa petite-fille de 15 mois, s’était retrouvé nez-à-nez avec les malfaiteurs et avait tenté de les arrêter. L’un d’entre eux avait fait feu avec un fusil à pompe et le sexagénaire était mort dans la soirée à l’hôpital. Les deux malfaiteurs, âgés de 18 et 22 ans, avaient été arrêtés, quelques heures après les faits pour l’un, un mois plus tard pour l’autre. Ce fait-divers avait provoqué la consternation à Marignane, ville de 34.000 habitants, dont 2.000 s’étaient rassemblés 4 jours après le drame pour un hommage à Jacques le «héros», conseil municipal en tête.

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/07/29/01016-20140729ARTFIG00378-le-temoin-d-un-braquage-abattu-au-fusil-de-chasse.php

© Gaïa pour www.Dreuz.info

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