Tout pourrait sembler avoir été dit sur la civilisation romaine antique, sur son essor, puis sa chute.
Des ouvrages devenus des classiques ont été consacrés au sujet. De grands historiens ont consacré leur vie á l’étudier. Dans un essai bref (Rome, du libéralisme au socialisme*), dense, très bien écrit, d’une érudition remarquable, Philippe Fabry n’en parvient pas moins á apporter des explications nouvelles.
Rome, dit-il, a dû son essor au règne du droit et à la liberté économique, et a sombré ensuite peu à peu en devenant une société socialiste.
Rome, dit Philippe Fabry, a d’abord été une société basée sur une « volonté des Romains de se protéger de la tyrannie ». Et deux moyens complémentaires ont été mis en oeuvre pour cela: « la limitation du pouvoir des dirigeants et l’affirmation de droits fondamentaux individuels ». Ces moyens ont commencé à se détériorer lorsque Rome a laissé l’enrichissement par la prédation l’emporter sur l’enrichissement par la production. « La conquête soudaine de vastes territoires a bouleversé le modèle socio-économique romain en provoquant un afflux de richesse considérable gagnée non par le travail et le commerce et sans commune mesure avec les butins de guerre ramassés au gré des guerres très limitées menées jusque là ». A résulté un « capitalisme d’Etat », ou « socialisme par le haut » : « la classe riche acquiert un capital (terres et esclaves) avec l’aide de l’Etat et bénéficie ensuite seule de son exploitation ».
La « stérilisation économique » alla de pair avec une « stérilisation démographique »
Ce « socialisme par le haut », note Philippe Fabry, se met en place très tôt, dès le troisième siècle avant notre ère, à la fin de la deuxième guerre punique, lorsque Rome triomphe de son principal ennemi, Carthage, et « devient maitresse de toute la Méditerranée occidentale ». Ont suivi des épisodes de « socialisme par le bas », à base de redistribution, « chaque classe souhaitant user de la puissance publique à son avantage », des guerres civiles suivies de remises en ordre, puis l’instauration d’un Léviathan « appelé empire ». Ce Léviathan fut d’abord dictature autoritaire. Il devint dictature totalitaire. La dictature totalitaire conduisit à ce que Philippe Fabry appelle la « soviétisation » de l’empire, qui conduisit à l’effondrement de celui-ci. La « stérilisation économique » alla de pair avec une « stérilisation démographique ». L’étouffement s’ajouta à l’étouffement.
L’empire d’Occident a disparu dès le cinquième siècle de notre ère, laissant place au féodalisme. L’empire d’Orient a pu sembler durer plus longtemps. Il n’en est rien, insiste Philippe Fabry. Deux siècles après la chute de l’empire d’Occident, il ne restait qu’un grand royaume grec résiduel. L’empire d’Orient n’a vécu plus longtemps que parce que « la cause efficiente de la chute, les invasions barbares » ne s’y est présentée que plus tardivement.
Philippe Fabry tire de son analyse une comparaison avec l’époque présente et, précisément, avec les Etats Unis. Eux aussi, dit Philippe Fabry, ont connu leur essor grâce au règne du droit et à la liberté économique. Eux aussi, ajoute-t-il semblent glisser vers le socialisme, quand bien même les dés ne semblent pas encore jetés.
L’analyse que Philippe Fabry propose de Rome est féconde, et novatrice, et quand bien même il utilise des catégories économiques et politiques modernes pour analyser une société ancienne, il le fait d’une manière intelligente, et qui donne à penser, ce pourquoi je recommande vivement la lecture de son livre.
La comparaison qu’il fait avec les Etats Unis est, pour partie, pertinente, mais plus hâtive à mes yeux. Il est exact que des systèmes de redistribution de type socialiste se sont mis en place aux Etats Unis. Il se met en place aussi une forme de socialisme par le haut, particulièrement net sous Obama, qui ne se contente pas du socialisme par le bas, qu’il accentue par ailleurs. Cela dit, la guerre de Sécession ne peut être expliquée par une inégalité de traitement entre Etats du Sud et Etat du Nord: le Sud, esclavagiste, avait un fonctionnement économique peu propice aux gains de productivité et à l’innovation, le Nord était en voie d’industrialisation. La question de l’esclavage a joué un rôle essentiel, qui ne peut être sous estimé. L’Europe a été effectivement, depuis 1945, un protectorat américain, mais réduire la différence de traitement accordée par les Etats Unis à l’Europe, d’une part, et au reste du monde d’autre part, au respect donné à la « civilisation mère » laisse de côté les différences de capital culturel entre civilisations, et l’existence du risque totalitaire en divers points de la planète. La crise de 2008, par ailleurs, n’est pas due seulement au « quantitative easing » pratiqué par la Fed, mais aussi à des décisions redistributrices et interventionnistes au coeur desquelles il y a l’émergence des prêts subprime.
Pour autant, ce qui concerne les Etats Unis vient à la fin du livre, et n’en constitue qu’un fragment. Que ce que je viens d’écrire sur ce fragment ne dissuade aucun lecteur. Ceux qui liront ce que Philippe Fabry écrit sur Rome en sortiront intellectuellement plus riches.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour Dreuz.info.
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“Se protéger de la tyrannie”
“Limitation du pouvoir des dirigeants et l’affirmation de droits fondamentaux individuels”.
“Ces moyens ont commencé à se détériorer lorsque Rome a laissé l’enrichissement par la prédation l’emporter sur l’enrichissement par la production”.
Tout est déjà dit par ces simples phrases. L’être humain ne peut avancer qu’accompli, libre de créer et que sa création serve à faire avancer le monde. Je pense que les vrais créateurs de notre époque sont de grandes victimes de cette terrible idéologie socialiste qui, à nouveau, s’est abattue sur l’humanité.
Merci pour l’article Monsieur Millière.
Hello Mailys,
Fabry a sans doute écrit un excellent livre, celui-ci ne pouvait échapper à Guy Millière. L’histoire de Rome qui voulait se protéger de la tyrannie me fait aussi penser à la Constitution américaine qui privilégie les hommes et leurs droits fondamentaux contre les excès de l’Etat. Les différents systèmes de pouvoirs sont expliqués de manière innovante ici http://www.wimp.com/thegovernment/ , le déclin de Rome qui a oublié que « l’essence de la liberté est la limitation du pouvoir du gouvernement » est évoqué à la minute 09 :00 désolé, c’est en anglais, mais c’est très bien fait. J’en parlais dans l’un de mes textes ici http://lautrevoie.org/docshtml/comprennerien.html
Le socialisme par le haut évoqué par Fabry correspond à l’oligarchie industrielle et financière qui est renforcée par le pouvoir politique dans une socialiste- démocratie. En effet, celle-ci étouffe les initiatives privées par les charges, les taxes et les règles surabondantes alors qu’elle favorise en même temps les grands groupes industriels et financiers avec lesquels elle noue des relations privilégiées. Un exemple criant de cette complicité dont j’ai également parlé dans mon texte est le fait, pour une banque, d’être « primary dealer » pour l’Etat, c.-à-d. que cette institution va bénéficier de commissions de placement importantes en contrepartie de son engagement « à faire le marché » (être “market maker”) pour l’Etat. Il est facile de comprendre que très vite la banque ne peut plus se passer de ce type de revenus à forte marge … Bref elle s’en mettra plein les poches pendant que les Etats s’endettent comme des cochons !
Je défendrai toujours la Liberté, celle-ci est l’ennemie des socialistes qui la détestent alors qu’ils prétendent le contraire par démagogie et pour occuper le pouvoir à nos dépens.
A bientôt
ATB
voilà où nous en sommes, la maire de Paris défend les taxis parisiens contre la société huber ….
c’dans l’air de ce soir , les larbins de la gauche nous expliquent le sourire aux lèvres qu’il est impossible de consulter les français par référendum, la journaliste qui anime : comment on fait alors pour réformer, réduire le nombre d’élus etc… les autres ah ah ah on ne peut pas , impossible et blabla !
La presse étrangère effarée par l’attitude des pilotes d’Air France
Le reste du monde effaré par les pilotes d’Air France
Alors que les pilotes d’Air France poursuivent la grève malgré les concessions de la direction, la presse internationale est perplexe.
c’est vrai désormais qu’une consultation par référendum
ne sert plus à rien.
Sarko est passé par là :
rappelez-vous BIEN du traité de Lisbonne!
Il faudra annuler ce qu’il a fait.
sur qu’il vaut mieux débattre encore et encore et ne rien faire ! on est très fort dans ce pays pour déblatérer !
Il faudra annuler ce qu’il a fait :
sinon un référendum ne servira
que si son résultat va dans le sens
de celui qui l’a provoqué.
Autrement ils feront le “contournement de la Loi”. (les politiques)
Merci pour cette information sur ce livre.
Je ne m
Merci pour cette information sur ce livre.
Je ne manquerai pas d’en faire mon profit prochainement.
et une candidate une et pas UNE HAS BEEN , la maman de Térébentine
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/09/27/97001-20140927FILWWW00072-duflot-sera-sans-doute-candidate-en-2017.php
la gauche qui s’est ramassée une autre tannée publie en breaking news “4 personnes arretées dans l’affaire Bygmaion, des proche de Sarkozy” , n’est pas étonnée que Guerini soit élu sénateur et nous annonce une entrée “fracassante” du FN 2 sénateurs alors qu’entre autres Placé est élu pour la meme élection . Question que représente Placé le pseudo vert comparé aux 2 membres du FN ? La gauche trouve-t’elle normal qu’un escroc comme Guerini continue d’occuper des fonctions d’état ?
La note s’était élevée à 6600 euros, sans compter les soieries ni les heures de travail des ouvriers du Mobilier national. En juillet dernier Mediapart révélait les dégâts provoqués avant mai 2012 par les chiens du couple Sarkozy: Toumi le chihuahua, Clara la chienne labrador et son acolyte Dumbledor. L’ancien président n’avait alors pas pris à sa charge la réparation des dégâts. Dans un article repéré par Marianne, la très sérieuse revue juridique hebdomadaire AJDA (L’Actualité juridique du droit administratif) s’est saisie du sujet pour déterminer qui, selon la loi, doit s’acquitter du montant des réparations.
Dans un article très documenté, le professeur de droit public à l’Université de Grenoble Philippe Yolka s’amuse: «Les chiens de l’ancien président Nicolas Sarkozy – qui ont visiblement de l’estomac et les dents longues – se seraient ainsi aiguisé les crocs sur des éléments précieux du Mobilier national, quand leur propriétaire occupait l’Elysée ; en l’occurrence, sur ceux du Salon d’argent, joyau de l’Empire transmis à la République (…) L’histoire ne dit pas si c’est un soir de Bérézina électorale que s’est manifestée pareille férocité (…) Ça n’a rien d’impossible, tant la méchante humeur des canidés dénonce en général le mauvais poil du maître».
L’immunité couvre-t-elle les chiens du président?
Alors que ni l’UMP ni l’ancien président n’ont manifesté l’intention de régler la note, le juriste s’interroge: «Pourquoi un ancien chef de l’État – actionné au civil, voire au pénal dans une hypothèse de ce genre – ne devrait pas personnellement mettre la main à la poche? Si des plaintes ont déjà été déposées pour disparition d’objets, on ne voit pas pour quelle raison il en irait autrement en cas de dégradation, sachant que le code pénal offre une base de poursuites (art. 322-3-1) et que la réitération de telles incivilités n’incite pas à faire comme si de rien n’était».
Mais selon Philippe Yolka, le candidat à la présidence de l’UMP pourrait s’abriter derrière l’immunité présidentielle qui le protège «à raison des actes accomplis dans l’exercice de ses fonctions», et dont rien ne dit si elle est extensible ou non à ses animaux de compagnie… «Il y a là, pour la doctrine constitutionnaliste, un bel os à ronger», ironise le professeur en guise de conclusion.
Le président de la Cour de cassation, celui de la chambre criminelle, cinq magistrats de cette dernière, une juge de la chambre sociale et un avocat général… ont été «tracés» à travers leurs relevés téléphoniques durant quatre mois, de janvier à avril 2014. Une première dans l’histoire de la plus haute juridiction française.
Les juges d’instruction Claire Thépaut et Patricia Simon n’ont en effet pas lésiné pour enquêter sur la possible corruption du haut magistrat Gilbert Azibert par Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bettencourt. Ceci sans compter les auditions et les perquisitions auxquelles ont été soumis tout le printemps ces hauts magistrats. Ironie du sort, les mêmes enquêteurs qui, la journée, menaient ces investigations quai de l’horloge étaient eux-mêmes suivis par l’IGPN, la police des polices, qui enquêtait, elle, sur la violation du secret de l’instruction touchant à cette affaire.
«Nul doute que cela est contraire aux principes défendus par la Cour européenne des droits de l’homme»
Des avocats près de la Cour de cassation
On se souvient de l’émoi qu’avait suscité Philippe Courroye lorsque, procureur de Nanterre, il avait ordonné la saisie des fadettes de sa collègue la juge Isabelle Prévost-Desprez et de deux journalistes du Monde concernant la violation du secret de l’instruction dans la même affaire Bettencourt.
Selon Le Journal du dimanche, qui a révélé l’affaire des relevés téléphoniques des magistrats de la Cour de cassation, cette enquête très approfondie n’a rien donné: aucun d’entre eux n’est impliqué dans le dossier Gilbert Azibert, ce haut magistrat soupçonné d’avoir obtenu des informations et d’avoir influé sur le délibéré concernant la demande de restitution des agendas de Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bettencourt.
Pour mener leurs investigations, les juges d’instruction ont pourtant été au-delà de l’épluchage consciencieux des fadettes. Ils n’ont pas hésité à toucher au Saint Graal de la justice, le secret du délibéré. L’avis secret du rapporteur a été versé au dossier auquel les parties ont accès.
Pour nombre d’avocats près de la Cour de cassation, cette affaire remet en cause «les pouvoirs des juges d’instruction dont l’action ne fait l’objet d’aucun encadrement. Nul doute que cela est contraire aux principes défendus par la Cour européenne des droits de l’homme.» Et de conclure: «S’il y a annulation de la saisie, cela ne sera que symbolique et ne remettra pas en cause l’ensemble la procédure.»
Eric Brunet : “Merci, Nicolas !”
Par Eric Brunet (16)Share on emailShare on facebookShare on twitterShare on google_plusone_shareShare on linkedinMore Sharing Services
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Après une longue période de silence, Nicolas Sarkozy est de retour. Après le rendez-vous de la présidence de l’UMP, l’ancien président compte bien se présenter à l’élection présidentielle de 2017. Photo © AFP
Liberté chérie.
Deux ans et demi sans toi ! Qu’est-ce qu’on s’est emm… ! La France était devenue un immense comprimé de Lexomil. Une jelly gluante. Heureusement, tu es revenu vendredi dernier. Quarante minutes, dimanche, sur France 2, et la France se cabre, beugle, exulte. Les syndicats, revigorés par la perspective d’un affrontement thatcherien, glapissent comme au bon vieux temps… Mmm, ça promet ! Hier, dans la rue, on m’a même traité de nervi du libéralisme parce que j’avais osé saluer ton retour chez Frédéric Taddeï, sur France 3. Ah Nicolas, quelle jubilation ! Tu nous as précipités dans une lessiveuse. Ça bouge, ça secoue dans tous les sens. C’est jubilatoire !
Et je ne suis pas le seul que tu as sorti de la torpeur. Dans cette petite bafouille, je vais d’ailleurs parler au nom de ceux qui n’osent pas te dire publiquement merci. Question de pudeur bien sûr… En premier lieu, je te transmets les plus chaleureux remerciements de la rédaction de Mediapart. Tu n’ignores pas que tu crées, à toi seul, l’essentiel du chiffre d’affaires du prestigieux site d’information. Certes, les courriers anonymes ne se sont pas taris le jour de ton départ, mais soyons honnêtes, maintenant que tu es de retour, le petit commerce d’Edwy Plenel promet de redevenir florissant. Tant qu’on y est, je te transmets aussi les remerciements de Marianne. L’hebdo sarkophobe était en train de crever doucement de ton absence. Mais hop, à peine prévenu de ton retour, Macé-Scaron t’a consacré sa une, te comparant à Freddy, le héros vintage de films d’horreur américains. Je dois aussi porter à ta connaissance la gratitude de Libération, de l’Humanité, du Nouvel Obs, et même du Point. Ces titres, tu le sais, comptent sur toi pour doper leurs ventes.
Jean-Christophe Cambadélis te remercie également. Grâce à ton retour sur scène, il devient audible. Quand il programme une déclaration sur BFM TV, les familles entières se pressent pour l’écouter : « Les enfants, venez vite, le patron du PS va parler de Sarko. Vous ferez vos devoirs plus tard ! » Bien sûr, la gauche tout entière me prie de saluer ton dévouement et ton sens de l’intérêt général. Désormais, les couacs de Hollande passeront inaperçus : tous les journalistes campent devant ton bureau, 77, rue de Miromesnil. Même les centristes de l’UDI, hier si falots, ont décidé de se refaire la pastille en te mordillant les flancs. Quel show tu nous offres, mon Nicolas.
Mais il faut que je te dise : le plus heureux, c’est moi. Figure-toi que je songe à rééditer Pourquoi Sarko va gagner, l’essai que j’avais publié en 2012, juste avant ta défaite. Aujourd’hui, je l’intitulerais Pourquoi Sarko va gagner… en 2017. Il n’y aurait pas une ligne à changer. Qui sait, cette fois, ça marchera peut-être.
TU PENSES COMME MOI OU T’ES MORT !
http://www.valeursactuelles.com/politique/frondeurs-ps-sanctionn%C3%A9s-bruno-roux
http://www.valeursactuelles.com/soci%C3%A9t%C3%A9/mediapart-doit-42-millions-%E2%82%AC-au-fisc-fran%C3%A7ais
nian nian nian !