Publié par Rosaly le 19 octobre 2014
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« Nous vivons dans le Hambourgistan » Daniel Abdim, imam de la mosquée Al-Nour

Un politicien a été plusieurs fois menacé d’être décapité pour avoir levé des fonds en faveur des Kurdes d’Irak, en vue de leur procurer de la nourriture et de l’eau. C’est le prix à payer pour son soutien à la population kurde.

Claudia Roth, Vice-présidente du parlement allemand :

“En tant que société, nous devons nous poser des questions : comment des gens, nés, élevés, éduqués et vivant en Allemagne peuvent soutenir un groupe aussi barbare, inhumain et radical que l’Etat islamique, et attaquer, armés de couteaux, de machettes et de bâtons, des manifestants pacifiques.

Ici, nous sommes en Allemagne, l’Etat islamique menace de devenir un refuge pour les jeunes frustrés… »

Wolfgang Bosbach, CDU :

“En aucune circonstance, les politiciens qui reçoivent des menaces de mort ne doivent changer leur attitude, autrement, les extrémistes auront atteint leurs objectifs. »

Après les affrontements sanglants entre les supporters de l’Etat islamique et les manifestants kurdes, des quartiers du centre-ville d’Hambourg, la deuxième plus grande ville d’Allemagne, ressemblaient à une zone de guerre.

La violence, d’une férocité, encore jamais vue en Allemagne de mémoire de police, alimente un sentiment d’appréhension, quant à la transposition des conflits syrien et irakien en Allemagne.

Selon certains analystes, les groupes musulmans rivaux d’Allemagne exploitent délibérément les tensions religieuses et ethniques du Moyen Orient afin de semer le trouble dans les rues européennes.

Les heurts commencèrent dans la soirée du 7 octobre, quand 400 Kurdes se rassemblèrent à l’extérieur de la mosquée Al Nour, près de la gare centrale d’ Hambourg dans le district St-Georges, afin de protester contre les attaques de l’Etat islamique à l’encontre de la ville kurde syrienne de Kobané.

Selon la police, la manifestation, d’abord pacifique, devint violente quand les Kurdes furent confrontés à un groupe de 400 salafistes armés de battes de baseball, de couteaux, de machettes, de coups de poing américains et de pics métalliques du modèle utilisé dans les restaurants à kebab.

Dans la mêlée qui suivit, plus d’une douzaine de personnes furent blessées, dont l’une, agressée par un homme armé d’une machette, faillit perdre la jambe, tandis qu’une autre était poignardée dans l’estomac par un pic à kebab.

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Des policiers vêtus d’équipement anti-émeutes et accompagnés de véhicules blindés et de canons à eau, partent à la charge contre les manifestants lors d’une bataille de rue entre les Kurdes et les islamistes radicaux à Hambourg, le 8 octobre dernier.

“J’avais l’impression de vivre au Hambourgistan » a déclaré l’imam de la mosquée, Daniel Abdin, au magazine Der Spiegel. « L’atmosphère était très, très explosive.”

La police fut choquée par ces émeutes, d’une violence inédite.

Dans une interview accordée au journal Passau Neue Presse, le président du syndicat de police, Rainer Wendt, rapporta que la police d’Hambourg fut confrontée à des agresseurs d’une force et d’une brutalité inouïe, armés jusqu’aux dents. Il ajouta que le conflit entre l’EI et les Kurdes menaçait de déclencher une guerre par procuration sur le sol allemand.

Un officier de police, Gerhard Kirsch, déclara que le niveau de la violence apportait une nouvelle dimension, dangereuse, jamais encore perçue lors d’autres manifestations.

Selon le président du syndicat de la police allemande, J. Lenders, le caractère vicieux de la violence était sans précédent :

« La violence, dès les premières heures, était d’une brutalité inhumaine, rarement expérimentée par le passé. » Il ajouta, que sans le déploiement rapide de la police, il y aurait certainement eu des morts.

« Dans le centre de Hambourg, 800 personnes hostiles se battaient avec des machettes, des couteaux, des barres de fer. Ces agresseurs doivent être punis. Des extrémistes politiquement motivés et des religieux fanatiques ont importé à Hambourg un conflit qui ne peut être résolu ici. »

Le même jour, des douzaines d’immigrés musulmans, la plupart des Tchétchènes, affrontaient, dans la ville de Celle les Kurdes Yazidis, une minorité non musulmane, non arabe, persécutée par l’EI.

Celle est située dans la basse Saxe, qui abrite plus de 7000 Yazidis. La police rapporta que la violence s’embrasa grâce aux médias sociaux, diffusant les appels des prêcheurs musulmans fait aux islamistes à s’opposer aux Yazidis. Neuf personnes furent blessées au cours des heurts.

Le conflit à Celle était une réminiscence des clash, de loin plus violents, entre les Musulmans et les Yazidis qui éclatèrent lors d’une manifestation de soutien dans la ville d’Herford en août dernier.

Des manifestations de soutien à Kobané eurent également lieu à Münich, au cours desquelles les participants, brandissant des drapeaux kurdes, occupèrent les bureaux de la CSU, ainsi que dans les villes de Berlin, de Bremen de Götingen, de Hamm, d’Hannovre, de Kiel, d’Oldenburg et de Stuttgart.

La population musulmane d’Allemagne est estimée à 4.3 million de musulmans, un million de Kurdes et 60.000 Yazidis.

Selon le rapport 2013 de l’agence de renseignement intérieur allemand, the Bundesamt für Verfassungsschutz (BfV), il y aurait en Allemagne 30 groupes islamistes actifs et 43.000 islamistes, y compris 950 membres du Hezbollah, 1.300 Frères musulmans et 5.500 salafistes.

Bref, l’avenir radieux de l’Allemagne dans toute sa belle multiculturalité !

A se demander pourquoi ces extrémistes islamistes ne sont pas expulsés du territoire allemand…

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Au nom du respect des droits de l’homme sans doute, et pour protéger des gens qui eux ne les respectent pas et représentent un danger potentiel pour les citoyens allemands.

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Les nouveaux citoyens allemands … l’Allemagne nouvelle en marche vers un avenir à la lumière du salafisme

Le salafisme est une idéologie radicale antioccidentale qui cherche ouvertement à remplacer la démocratie en Allemagne et ailleurs en Occident, par un gouvernement islamique basé sur la charia.

Même si les salafistes ne représentent qu’une fraction de la population musulmane, les autorités s’inquiètent de plus en plus de l’attraction qu’exerce leur idéologie sur de jeunes musulmans facilement impressionnables et susceptibles de perpétrer des actes terroristes au nom de l’islam.

Les Autorités s’inquiètent, mais ne les expulse pas. Etrange…

Néanmoins, les autorités allemandes sont confrontées à de nombreuses critiques pour leur grande complaisance face à la montée du salafisme.

Le 2 octobre dernier, la chaîne de télévision ARD révéla que les Autorités allemandes avaient, pendant des années, suivi une politique secrète d’encouragement au départ des islamistes allemands, au lieu d’investir dans une politique de contre-radicalisation.

Selon ARD, l’idée générale derrière cette politique était la suivante : si les djihadistes allemands avaient l’intention de commettre des actes terroristes, il était préférable qu’ils le fassent ailleurs qu’en Allemagne.

Le but était de protéger la population en exportant le « problème » déclara le chef du contre terrorisme de la police bavaroise, Ludwig Schierghofer :

« L’idée était d’envoyer hors du pays les personnes susceptibles de commette un attentat sur le sol allemand. Si une personne se radicalisait et désirait partir, la police avait l’ordre de la laisser partir, et même d’accélérer son départ par tous les moyens. »

Environ 450 Allemands musulmans sont partis en Syrie et en Irak et au moins une centaine serait revenue en Allemagne.

Entretemps, un nombre croissant de politiciens allemands reçoivent des menaces de mort des salafistes allemands.

Tobias Huch, du FDP (free democratic party) a été plusieurs fois menacé de décapitation pour avoir levé des fonds en faveur des Kurdes d’Irak, en vue de leur procurer de la nourriture et de l’eau. C’est le prix à payer pour son soutien à la population kurde d’Irak.

« Je n’ai pas peur mais je suis devenu plus prudent » a dit Huch, qui maintenant vit sous protection policière. Il a modifié ses itinéraires, diminué ses sorties dans les restaurants, les pubs et autres endroits publics.

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Un autre politicien, Islami Tipi, du CDU paye aussi le prix pour avoir critiqué la montée du salafisme en Allemagne :

« Je reçois des menaces tous les jours. Les menaces de mort à mon encontre n’ont pas de limite. Les salafistes veulent me décapiter, me lapider, m’exécuter, et je passe sur leurs autres souhaits meurtriers. »

“En aucune circonstance les politiciens qui reçoivent des menaces de mort doivent changer leur attitude, autrement les extrémistes auront atteint leurs objectifs, » a déclaré Wolfgang Bosbach du CDU.

Le leader du FDP, Christian Lindner est d’accord : « Il est inacceptable pour les libéraux de permettre aux extrémistes religieux de détruire les valeurs centrales de notre constitution. Nous ne cèderons pas aux menaces et à l’intimidation, nous préférons demander une réaction ferme et déterminée de l’Etat de Droit. »

Par contre, la vice présidente du parlement allemand, Claudia Roth, du parti des Verts, estime que la radicalisation croissante des musulmans en Allemagne est due aux problèmes dans la société allemande.
Lors d’une interview, accordé au journal Die Welt, elle a déclaré :

“Les clash violents entre les groupes kurdes et islamistes dans les villes et les rues allemandes sont plus liés aux problèmes intérieurs allemands, qu’à la situation dans le nord de la Syrie et en Irak. » !

“En tant que société, nous devons nous poser des questions: comment de gens nés, élevés, éduqués en Allemagne peuvent soutenir un groupe aussi barbare, inhumain et radical que l’Etat islamique et attaquer, armés de couteaux et de machettes, des manifestants pacifiques. Ici, nous sommes en Allemagne, l’Etat islamique menace de devenir un refuge pour les jeunes frustrés, sans perspective d’avenir … »

Tandis que les politiciens débattent sur les causes et les solutions au problème de l’islam radical, la police reste en état d’alerte sur tout le territoire allemand par crainte de nouvelles violences.

Et Roth a raison de s’inquiéter : la frilosité des Autorités face au danger salafiste énerve les Hooligans.

Plusieurs groupes, qui en temps normal se détestent, ont décidé d’enterrer la hache de guerre et de s’unir afin de manifester contre les salafistes, le 26 octobre prochain.

« Hooligans contre les salafistes (HoGeSa) »

Trois cents participants sont prévus, mais ils pourraient être beaucoup plus nombreux compte tenu de la popularité du hashtag #HoGeSa sur les réseaux sociaux.

Une contre-manifestation «antifasciste» s’organise actuellement sur Twitter. Des hooligans du FC Bâle ont déjà fait le déplacement.

Début Octobre, une cinquantaine de hooligans avait déjà défilé dans les rues de Francfort en criant : «Nous allons chasser les salafistes et les renvoyer là où ils devraient être». (Excellente idée, mais ils savent qu’ils n’en feront rien)

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Rosaly pour Dreuz.info.

Source : « Germany: Holy War Erupts in Hamburg by Soren Kern – Gatestone Institute

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