Publié par Guy Millière le 6 octobre 2014

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L’administration Obama s’exprime comme une ennemie d’Israël. Cela s’est vu très clairement encore ces jours derniers.

Au discours de Binyamin Netanyahou aux Nations Unies soulignant le danger extrême représenté par un Iran disposant de l’arme nucléaire et insistant sur le danger global constitué non pas seulement par l’Etat Islamique, mais par l’islam radical lui-même, quelle que soit l’organisation vectrice de l’islam radical, a répondu l’annonce par des membres de l’administration Obama de rapprochements en cours entre l’Iran et les Etats Unis, et une affirmation renouvelée par d’autres membres de la même administration que le Hamas, l’Iran, et l’Etat Islamique, ce n’est vraiment pas du tout la même chose.

La dénonciation par Binyamin Netanyahou des propos infects tenus par l’antisémite négationniste Mahmoud Abbas, qui vient d’accuser Israël de « génocide », est elle-même tombée dans l’oreille d’un Barack Obama apparemment atteint de surdité, et a été immédiatement suivie par une dénonciation, lue par le porte-parole de la Maison Blanche, du danger pour la « paix » que constitue la construction de logements par Israël à Jérusalem.

On sait depuis longtemps qu’il n’y a rien à attendre d’autre de l’administration Obama.

L’Union Européenne s’exprime aussi comme une ennemie d’Israël, et depuis que l’administration Obama est en place ne fait plus montre de la moindre retenue.

Il est très logique en ce contexte que, de tous côtés en Europe, une volonté fébrile de se rapprocher de l’Iran se manifeste, accompagnée, bien sûr, par une insistance sur le fait que Hamas, Iran et Etat Islamique, cela n’a rien à voir.

Et il est très logique en ce contexte aussi que les accusations de « génocide » proférées par Mahmoud Abbas soient considérées comme légitimes et fondées par ceux qui ont en main les leviers de commande de l’Europe.

Il est très logique en ce contexte encore que ceux qui ont en main les leviers de commande de l’Europe dénoncent avec une intensité plus grande que celle émanant de l’administration Obama la construction de logements à Jérusalem.

Ce qui est intéressant, et consternant, dans le communiqué de dénonciation des constructions de logements émis par les dirigeants européens est le vocabulaire utilisé : il y est question, très précisément, non pas simplement d’un danger pour la « paix », comme dans la dénonciation lue par le porte-parole de la Maison Blanche, mais, je cite, d’une « décision hautement nocive pour le processus de paix » et pour la « solution à deux Etats ».

Ce qui est très intéressant, et répugnant, est que des menaces à peine voilées suivent : le « futur des relations entre l’Union Européenne » est-il écrit, dépend du fait qu’Israël renoncera ou non à des gestes « nocifs pour le processus de paix ».

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Que des dirigeants européens osent voir (comme l’administration Obama) dans la construction de logements à Jérusalem une nuisance pour un « processus de paix » est absolument grotesque.

Que des dirigeants européens osent encore parler, même, de « processus de paix » alors que plus aucun processus de ce genre n’existe, ne serait-ce que sous la forme d’un simulacre, et alors que Mahmoud Abbas montre que ses positions sont désormais un simple décalque de celles du Hamas a une dimension obscène.

Que des dirigeants européens parlent encore de « solution à deux Etats » issue d’un « processus de paix » alors que le Hamas, que Mahmoud Abbas a quasiment rejoint et avec lequel il a formé un gouvernement d’union, veut explicitement la destruction d’Israël, et pas du tout « deux Etats », a une dimension bien davantage qu’obscène.

Que des dirigeants européens aient l’impudence de menacer Israël dans un contexte où un antisémite négationniste ose accuser Israël de « génocide » constitue une démonstration de plus que les dirigeants européens n’ont décidément pas pardonné Auschwitz aux Juifs.

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En somme, des dirigeants européens parlent d’un « processus » qui n’existe plus et n’a jamais existé : ce qui est présentement d’une évidence criante. Ils évoquent la « paix » tout en sachant que face à Israël il n’y a que la guerre. Ce qui est aussi présentement d’une évidence criante.

Ils évoquent « deux Etats » en sachant que dans la réalité, aucun interlocuteur d’Israël ne songe et n’a jamais songé à deux Etats. Ce qui est là encore présentement d’une évidence criante.

Ils ne sont pas dans la réalité, mais dans le fantasme pervers.

Et le désir sous-jacent au fantasme pervers est celui de la capitulation d’Israël, et de la destruction qui suivrait la capitulation.

On sait depuis longtemps qu’il n’y a rien à attendre de l’Union Européenne.

Quand une administration américaine hostile à Israël est en place, l’Union Européenne se lâche et montre son visage de haine anti-israélienne.

Outre le fait qu’elle renoue sans retenue et sans le dire explicitement avec la haine anti-juive, l’Union Européenne est sans aucun doute en train de se vautrer aux pieds de l’islam radical, version mollahs iraniens, version Qatar, version Hamas et Abbas, suivant en cela l’attitude de l’administration Obama, mais elle le fait avec un empressement absolument méprisable.

Et elle montre ce que vaut le prétendu combat mené par quelques dirigeants européens contre l’Etat Islamique, qui va très bien, continue à recruter, à gagner du terrain, et à décapiter.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Guy Millière pour Dreuz.info.

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