Avant même que la Commission Schabas, chargée d’enquêter sur “toutes les violations de la loi humanitaire internationale et des lois internationales sur les droits de l’Homme dans les Territoires palestiniens,” en particulier dans “la bande de Gaza ‘occupée’ pendant la guerre et lors des évènements qui l’ont précédée depuis le 13 juin» (Excusez du peu), n’ait déposé son rapport (dont je pourrais déjà écrire les conclusions), «Amnésie» Internationale a décidé de porter ses accusations.

Et bien sûr Amnésie accuse Israël, est-il besoin de le préciser ?

Le plus cocasse est qu’en dépit du fait que NGO Monitor démonte les accusations d’Amnesty qui n’a même pas pu faire une enquête sur le terrain, mais se base exclusivement sur des témoignages de Palestiniens à Gaza, le journal La Presse aidé de l’AFP titre sans vergogne, le 8 décembre :

«Amnistie Internationale accuse Israël de crimes de guerre»

Comme si l’ONG était prête à traîner en Cour les Israéliens !

L’article est illustré par une photo de l’AFP qui est très parlante dans le sens de la victimisation des Gazaouis.

On se demande pourquoi Amnesty a attendu 3 mois après l’opération Bordure Protectrice pour produire un tel rapport, tant ses conclusions étaient prévisibles.

Comme les agences de presse et les journaux boycottent (ou en tout cas ne citent jamais) NGO Monitor, je résume :

Caveat Emptor, titre NGO Monitor, les diplomates et journalistes seraient bien avisés de porter attention à la méthodologie sur laquelle Amnesty base ses allégations avant de les répéter.

NGO Monitor estime qu’à cause de défaillances fondamentales dans sa recherche et vu son agenda politique, l’ONG n’a aucune crédibilité.

Gérald Steinberg, le président de NGO Monitor, fait état de la méthodologie défectueuse et des preuves boiteuses qui ne permettent certainement pas de soutenir des accusations de crimes de guerre et des recommandations de guerre juridique et de sanctions contre Israël.

[quote]Des accusations basées sur des témoignages anonymes[/quote]

“Amnistie Internationale n’a pas eu d’accès direct à Gaza, nous dit Steinberg et a utilisé des témoignages de personnes sur le terrain restées anonymes et d’«experts militaires» ; des consultants dont elle ne peut confirmer l’expertise et l’impartialité dans un territoire contrôlé par le Hamas”.

Cet article vous a intéressé ? Inscrivez-vous à notre newsletter pour recevoir les nouveaux articles de Dreuz, une fois par jour en fin d’après-midi.

En outre, selon Steinberg, les responsables des activités israéliennes d’Amnistie Internationale ont un fort parti pris idéologique.

Les allégations d’AI ne sont que de simples spéculations, car en vérité l’ONG ne détenait aucune information sur les opérations militaires israéliennes, les choix des cibles, et les données sur la situation en temps réel dont disposaient les commandants israéliens. Elle n’était pas en mesure de tirer des conclusions significatives.

NGO Monitor note également que l’enchaînement de publications d’Amnistie qui accusent Israël, (elle a diffusé un rapport similaire en novembre), reflète une intensification des efforts pour servir d’appui à la Commission Schabas avant que celle-ci ne livre son rapport en mars 2015.

Ce document d’AI, le deuxième en deux mois ciblant Israël, se concentre sur le conflit de Gaza et ne tient aucun compte du contexte. Selon Steinberg :

«Amnistie s’active à la construction d’un récit falsifié de la culpabilité israélienne à l’appui des efforts de Schabas»

On se souvient qu’Amnistie Internationale avait joué un rôle primordial lors des “enquêtes” qui ont succédé à la guerre de Gaza en 2009, fournissant un aperçu pour le rapport Goldstone, lequel a été discrédité. AI avait soutenu publiquement la campagne en faveur de la mission Goldstone et de ses conclusions biaisées.

En faisant la promotion de Schabas, les idéologues d’Amnistie, conclut Steinberg, pensent s’appuyer sur l’analyse et les conclusions de la Mission d’établissement des faits des Nations Unies sur le conflit de Gaza (2008/2009) qui était dirigée par le juge Richard Goldstone.

Cela n’empêche pas l’AFP de gober ça tout rond et avec elle les grands médias…

Un autre exemple de collusion agence de presse/ONG dirigée contre Israël.

Et c’est ce qui fait que votre fille est malade !

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Magali Marc pour Dreuz.info.