Publié par Abbé Alain René Arbez le 24 décembre 2014

iconenativite

Attention aux clichés.

Quand le « petit Jésus » de Bethléem est recyclé en porte-drapeau d’une cause militante.

On est parfois surpris des extrapolations faites à partir du récit de la Nativité.

Le placage artificiel et anachronique de concepts idéologiques sur l’événement de la naissance d’un petit enfant de Judée nommé Yeshua déforme totalement la réalité historique et le sens spirituel de l’événement.

Passons sur les récupérations hasardeuses d’un enfant Jésus subitement déjudaïsé, et transformé en réfugié du Moyen-Orient pour reportages express. Encore mieux : des commentaires de presse intronisent régulièrement l’enfant de Bethléem comme le premier nouveau-né représentant des « sans papiers ». Retournement de situation plutôt paradoxal lorsque l’on peut lire dans les évangiles que Joseph et son épouse Marie se sont rendus à Bethléem, à la demande des autorités romaines, précisément pour y décliner leur identité et se faire enregistrer avec leur fils le plus officiellement possible !

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Dans le même ordre d’idées, on a pu assister à la mythologisation de Joseph, père adoptif de Jésus, qui en tant que charpentier s’est retrouvé promu figure emblématique des prolétaires. A tort, car s’il est vrai que tout travailleur, même au bas de l’échelle sociale est digne de reconnaissance, on sait aujourd’hui que le statut de charpentier dans la Judée du 1er siècle est plutôt celui d’un homme instruit et aisé, qui gagne bien sa vie, car sa compétence artisanale est polyvalente dans la construction de poutraisons comme dans la fabrication de meubles et d’objets d’art, parfois même dans la taille de pierres.

Jésus porteur d’espérance, oui, mais pas au service d’une idéologie ou d’un esprit partisan.

Conclusion : l’utilisation détournée du récit de la Nativité en confirme bien toute la fragilité événementielle, vulnérabilité faisant partie de l’identité de Jésus et de la mission même qu’il a assumée. Or nous savons que cet enfant devenu le rabbi galiléen a clairement choisi de dépasser les clivages de toutes sortes pour offrir à tous un magnifique chemin d’humanité solidaire sous le seul regard du Dieu d’Israël et de sa torah.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Abbé Alain René Arbez pour Dreuz.info.

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